L’affaire a défrayé la chronique : 7 athlètes camerounais manquent à l’appel sur les 60 composant l’équipe olympique du Cameroun. D’après Cameroon Tribune, qui David Ojong, 28 athlètes sont déjà rentrés au Cameroun, 24 sont toujours dans le village olympique, et 7 sont introuvables. Plus tôt, c’était la gardienne de football Drusille Ngako qui avait disparu.
Jackie Brock-Doyle, responsable de la communication du Comité Olympique de Londres a néanmoins tenu à rappeler que jusqu’ici, aucun délit n’avait été commis par les athlètes camerounais qui disposent de visas valides jusqu’en Novembre : « Ils ont des visas pour rester dans ce pays jusqu'à novembre, donc à ce stade, ils n'ont rien fait de mal », a-t-il déclaré, démentant par ailleurs une rumeur de demande d’asile.
Junior Binyam, responsable de la communication de la Fecafoot, a quant à lui déploré que les sportifs se servent du football pour arriver à leurs fins : « Ils (les sportifs) ont le droit d'avoir leurs rêves. Ils ont le droit de se donner les moyens de réaliser leurs rêves mais ils ne doivent pas utiliser les moyens de l'Etat du Cameroun pour le faire (...) Les Fédérations (sportives) ne sont pas là pour servir de pont à l'immigration », a-t-il déclaré à l’AFP.
Pour Hervé Emmanuel Nkom, ancien dirigeant de Dynamo, il s’agit plutôt d’avoir un regard critique sur la situation, car la défection de ces athlètes prouve que « le sport est malade au Cameroun ».
En effet, légalement ou illégalement, les sportifs abandonnent de plus en plus le Cameroun pour l’Europe. Car outre ces athlètes, on peut citer l’haltérophile Vencelas Dabaya ou la triple sauteuse Françoise Mbango qui ont concouru à Athènes en 2004 avec le Cameroun, et qui ont changé de nationalité plus tard pour rejoindre la France.
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