Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Cameroun - Insalubrité : La caravane de la propreté ramasse tout sur son passage
(10/06/2009)
Depuis samedi dernier, des camions de Hysacam collectent des ordures sur les grands axes routiers du Cameroun.
Par Mutations (Célestin Obama)

L'axe Yaoundé-Bafoussam brillait des feux et gyrophares des camions Hysacam samedi et dimanche derniers. On aurait pensé à un festival. "Nous sommes là pour travailler ", n'a cessé de remettre les pendules à l'heure Patrice Nankeng, le directeur technique et de la logistique d'hysacam, superviseur de la mission, lorsque l'initiative avait tendance à prendre les allures ludiques. Depuis samedi dernier en effet et ce jusqu'au 8 juin prochain, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a mis en route son matériel de nettoyage pour une opération dénommée " Caravane de la propreté " sur les axes Douala-Yaoundé, Yaoundé-Kousseri, Yaoundé-Bafoussam, Bafoussam-Douala, Limbe et Kribi. C'est une opération " ponctuelle mais il s'agit de voir quoi faire pour travailler avec les mairies de façon continue. La caravane de la propreté se limite sur des axes lourds pour ded raisons de timing. Si nous entrons dans les quartiers, on passera un mois ", précise le directeur technique. 

A chaque étape sur le parcours, les populations ont exprimé leur soulagement, une fois débarrassées des ordures qui encombraient jusque-là cours, chaussée, concessions, etc. Depuis parfois plusieurs décennies. Sur les 230 km qui séparent Yaoundé de Bafoussam, la quarantaine d'agents en mission à bord de 25 camions et véhicules de services ont collecté environ 390 tonnes d'ordures dans une dizaines de villes et villages situés sur l'itinéraire de " la caravane de la propreté ". Que ce soit à Nkometou, village de la commune rurale d'Obala, 1ère étape du parcours ou à Bantoum I dans le département du Ndé, région de l'Ouest, les populations manquent de plus en plus d'espace pour stocker les ordures ménagères. "La population s'accroît, les gens déposent les ordures le long de la route parce ça appartient à l'Etat. Il y a des problèmes de terrain. Personne n'accepte que l'on déverse des ordures sur sa portion de terre ", fait savoir Essossoa Teme, le chef du marché périodique de Nkometou. Et comme pour apporter du crédit à ces propos, les engins d'Hysacam commis à l'aménagement d'une décharge dans la localité Ombol Bingan du même arrondissement d'Obala ont rencontré une résistance de la famille se réclamant propriétaire du terrain choisi.




Les négociations ayant abouti à un échec, les ordures ont finalement atterri à 150 km plus loin. Le problème ne serait pas posé si la mairie d'Obala avait été à jour de ses factures vis-à-vis de Hysacam. Cette municipalité avait en effet un contrat jumelé à sa commune sœur de Sa'a. La deuxième payait régulièrement pendant que la première restait insolvable. D'où la rupture du contrat et l'amoncellement des ordures qui s'en est suivie.
A Banekane dans l'arrondissement de Bagangté comme à Nkometou, les populations mettent le feu aux ordures pour réduire le volume. L'hystérie suscitée par l'arrivée des camions Hysacam devient de ce fait compréhensible. Une foule se forme aussitôt autour de l'escorte. Des cris de joie s'élèvent : " l'escale que fait Hysacam ici plaît beaucoup aux populations. Regardez la foule qui accourt ".

Pour sortir définitivement de l'insalubrité, les populations expriment le souhait de voir installés des bacs à ordures dans leur village. Cependant que André Feula, infirmier à l'aire de santé de Banekane espère que reculera le paludisme, récurrent ici à son avis du fait de la forte présence d'ordures.

A Bafia, les populations semblent savoir ce qui attire les moustiques dans le quartier " Marché du soir ". Depuis 40 ans en effet, s'impose ici une poubelle faisant partie de celles que le maire Issah Ahmed appelle " rebelles que nous ne pouvons pas enlever avec nos modestes moyens ". Quand la pelle chargeuse de Hysacam donne son premier coup, le maire, d'un geste de ses deux bras comme un maître de chœur fait crier la foule. " Au revoir moustiques ", entend-on une femme lancer dans l'immense foule ayant convergé à ces lieux, suivant le cortège.



Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
hysacam  salubrité  urbanisme  société  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 3 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site