Le président de la République, Paul Biya, a pris des décisions d'importance
hier. Il a en effet pris un décret suspendant le commissaire Moïse Evina, chef
de service des Renseignements généraux de l'Adamaoua "pour désertion, chantage
sous le couvert de l'opération Epervier ". des faits qui ont été effectués
pendant l'année 2008. Ont aussi été suspendus les inspecteurs principaux
Frédéric Etoundi et Pascal Samba en service à la direction de la sécurité
publique, plus précisément au service de la protection.
Le premier écope de l'"abandon et négligence grave dans l'exercice de ses
fonctions" alors que le second l'est pour "abandon injustifié d'un poste de
garde, négligence caractérisée pendant la nuit du 27 au 28 novembre 2008".
L'inspecteur Thobie Eyebe Eteme clôt cette série de suspension, lui qui est
aussi en service à la direction de la sécurité publique est accusé de cette même
" négligence " qui conduit à la sanction de ses collègues. A noter que toutes
ces suspensions d'une durée de trois mois sont prises en prélude d'un passage
éventuel au Conseil de discipline.
L'on se souvient, en lisant ces décisions, que c'est en effet au cours de cette
fameuse nuit du jeudi 27 à vendredi 28 novembre de la semaine dernière que trois
directions de la délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) avaient été
visitées par les cambrioleurs. Et comme nous le faisions déjà remarquer lundi
dernier, les malfrats s'étaient introduits au siège de la police au moyen d'une
échelle. Pour fouiller ensuite trois bureaux : celui de la Police des
frontières, des Renseignements généraux et des Finances et de la logistique. Où
ils auraient emporté selon des témoignages concordants une arme de guerre, des
dossiers disciplinaires, des passeports, des bons de caisse et de carburant.
A la suite d'ailleurs de ce cambriolage, et pendant que des supputations
allaient bon train sur ce cambriolage pour le moins surprenant au sein des
service même de la sûreté nationale, le délégué Edgar Alain Mebe Ngo'o avait
ouvert une double enquête administrative et policière aux fins de "faire la
lumière" ce qui passait pour être un événement inédit au sein de la police
camerounaise. Et pendant qu'on était rendu à attendre les résultats de ladite
enquête, voilà que les décisions du chef de l'Etat tombent comme une sorte de
manifestation de cette double enquête. Tout au plus peut-on dire à la lecture
des décision que les sanctionnés ne manqueront cependant pas défendre leur cas
devant le Conseil de discipline. Eux qui verront leur solde suspendus pendant la
période de la sanction.
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