Brice Hortefeux a permis à Victorine Dikobo de rester en France
Du nouveau dans l'affaire de Victorine Dikobo, mère camerounaise menacée d'expulsion depuis la mort de son fils français par qui elle avait été régularisée. En effet, d'après l'AFP et le Parisien, le ministre de l'Immigration a décidé que cette mère de 35 ans ne serait pas expulsée.
Et mieux encore, qu'elle pourrait "continuer son séjour légalement en France". Espérons que les services de Préfecture aient entendu cet appel, car bien souvent en France, non expulsion n'est pas synonyme de régularisation.
Victorine Dikobo avait alerté plusieurs organisations humanitaires pour défendre sa cause et alerter l'opinion publique. Bien lui en a fait, puisque le ministre de l'Immigration lui-même s'est prononcé sur un cas comme il y en a sans doute des centaines en France.
Hortefeux désavoue le préfêt des Hauts-de-Seine
Le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, qui a pris cette décision allant à l'encontre du décret préfectoral, a ajouté qu'aucun élément, ne pouvait justifier la décision prise par le préfet des Hauts-De-Seine.
Coup dur pour le Préfet, clairement pointé du doigt dans le communiqué de Brice Hortefeux. Mais décision très forte qui fera jurisprudence pour de nombreux cas de personnes victimes d'expulsion superfétatoires.
Victorine, arrivée en France en 2001, a mis au monde un enfant français en 2004, décédé 3 mois plus tard d'un germe de staphylocoque. Elle a confié avoir obtenu un titre de séjour après la naissance, qu'elle a ensuite renouvelé avec beaucoup de mal.
Et en Octobre, elle a reçu une invitation à quitter le territoire. Décision qu'elle a qualifiée d'inhumaine, avant d'affirmer qu'elle "comptait se battre jusqu'au bout" et ne pas imaginer pouvoir "quitter le territoire là où mon (son) fils est enterré".
Richard Moyon, de RESF, avait déclaré que "le cas de Victorine Dikobo est intolérable, monstrueux, une fois de plus la politique d'immigration créé un drame. On la prive de son droit au séjour car en tant que mère d'un enfant décédé, qu'elle a eu avec un homme français, l'Etat français considère qu'elle ne peut plus faire sa vie ici".
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