Fonya Félix Morfan, sous-préfet d’Akwa
La nouvelle a d’abord été diffusée hier par l’Agence France Presse (Afp). Fonya Félix Morfan, sous-préfet de la localité d’Akwa dans la péninsule de Bakassi " a été pris en otage lundi par des hommes armés non identifiés lors d’une attaque contre des militaires camerounais dans la péninsule de Bakassi frontalière du Nigeria". L’Afp qui cite une source proche du ministère camerounais de la Défense indique que le sous-préfet " qui se trouvait à bord d’une pirogue sur le fleuve Akwa Yafé près de la localité d’Ikang, a été enlevé par des hommes armés qui l’ont attaqué à partir d’une autre embarcation ".
Selon des informations puisées à bonne source, Fonya Félix Morfan se trouvait en inspection dans une chefferie traditionnelle de la localité où une cache d’armes aurait été découverte.
C’est au terme d’un échange de coups de feu que M. Fonya Morfan, ainsi qu’un commandant de brigade de gendarmerie qui l’accompagnait et trois autres personnes, ont été enlevés par des assaillants, bien que nos confrères de l’Afp indiquent que les autorités du ministère de la Défense ne savent toujours pas ce qui a pu se passer. Toujours est-il que hier soir, aucune source gouvernementale n’a pu être joint ni au ministère de la Communication, ni au département de la Défense encore moins celui de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Pour autant, au cours de son édition d’information à 20h hier soir, le poste national de la Crtv a, sans faire de développement, fait état d’un "incident majeur survenu la suite d’un échange de tirs survenu entre une embarcation et des assaillants dans une zone de pêche". A en croire la radio d’Etat, le bilan de la fusillade qui s’en est suivie reste indéterminé. Au rang des informations recueillies hier l’on signale la mobilisation des renforts militaires acheminés sur place par les autorités camerounaises. Des troupes que dirigent sur le terrain le colonel Hyppolite Ebaka, commandant du dispositif militaire camerounais à Bakassi, connu sous le nom de "Opération delta".
La plupart des sources contactées hier soir étaient injoignables. Rappelons que le 12 novembre 2007, une fusillade qui avait opposé des militaires camerounais contre des assaillants qui demeurent à ce jour non identifiés avait entraîné la mort de 21 soldats camerounais. Des informations recueillies à l’époque par votre journal avaient permis de révéler que cette confrontation avait opposé des militaires camerounais à d’autres Camerounais. Une situation qui avait entraîné le limogeage du capitaine de vaisseau Oyono Mveng, commandant de l’Opération Delta.
Dans un article publié dans son édition du 26 novembre 2007, Mutations, reprenant les déclarations d’un officier de la marine camerounaise indiquait en ce qui concerne les assaillants que ceux-ci avaient agi comme " s’ils nous connaissaient. Et ce sont effectivement des Camerounais, je crois. Ils se sont juste faits accompagner de leurs complices. D’ailleurs les douilles de balles récupérées sur place se trouvent être celles de la marine nationale… ". Des déclarations que certaines sources sur le terrain avaient corroborées en leur temps. Les différentes enquêtes diligentées depuis lors pour faire la lumière sur ces incidents n’ont jamais rendu leurs résultats.
Source: Quotidien Mutations
|
