Les otages de Bakassi finalement libérés et tous vivants
Ces dix personnes avaient été enlevées dans la nuit du 30 au 31 octobre alors qu'elles se trouvaient à bord d'un navire du groupe français Bourbon travaillant dans le secteur pétrolier.
Peu après, les ravisseurs ont confirmé la libération de leurs ex-otages. " Les otages sont libres ", a affirmé le "général" AG Basuo, chef du Niger Delta Defence and Security Council (NDDSC), dont font partie les Combattants de la liberté de Bakassi (Bakassi Freedom Fighters, BFF) qui avaient revendiqué l'enlèvement.
Selon une source diplomatique à Yaoundé, les ex-otages devaient arriver dans la soirée de mardi dans la capitale camerounaise avant de repartir vers la France " dans la nuit ". Le premier ministre, François Fillon, s'est réjoui de cette libération, saluant la "coopération sans faille" des autorités camerounaises.
Les BFF, dont les motivations restent floues, avait revendiqué l'enlèvement et avait dans un premier temps menacé de tuer les otages " un par un ", avant de " changer d'avis " le 1er novembre. Il avait ensuite indiqué être prêt à les garder jusqu'à l'ouverture de négociations avec Yaoundé, qui a observé un mutisme presque total sur le sujet. La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et en gaz, est une région de mangrove instable dans le delta du fleuve Niger, où de nombreux groupes armés sont actifs. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août, après quinze ans d'un différend frontalier.
|