Lydia Besong doit beaucoup à Michael Morpurgo
Lydia Besong, Camerounaise vivant au Royaume Uni menacée d’expulsion et en centre de détention, a été libérée grâce au soutien de nombreux activistes.
Ces activistes, notamment MichaleMorpurgo, Monica Ali, Hanif Kureshi, Alan Ayckbourn et d’autres encore ont écrit à la ministre de l’immigration, Theresa May, pour protester contre l’expulsion de la dramaturge Lydia Besong et de son mari, Bernard Batey.
Ayant fui le Cameroun pour des raisons politiques, Lydia Besong a confié avoir vécu dans la peur au Royaume Uni, effrayée à chaque fois qu’elle voyait en van approcher son domicile, espérant que ce n’était pas elle qui était recherchée.
« Nous ne nous doutions pas que nous étions proches de la libération. J’ai eu un rendez-vous concernant mon œil à l’hôpital de Bedford, et j’y ai été emmenée par des gardes ; tout le monde me dévisageait, se demandant ce que j’avais fait, alors que je ne suis pas une prisonnière. Quand je suis sortie du rendez-vous, on m’a dit que je serais libérée et je n’ai pas exulté. Après tout ce que j’ai traversé, je n’ai pas ressenti beaucoup de joie. Bien que j’ai été libérée, il y a toujours des gens détenus comme mon voisin de chambre qui est là depuis 10 mois » , a déclaré Lydia Besong Mercredi, ajoutant que le retour au Cameroun n’était pas une option.
« Beaucoup de mauvaises choses font arriver si je suis renvoyée au Cameroun. D’accord, les médias m’observent en ce moment, mais que se passera-t-il quand ils partiront ? Je serai enfermée à cause de mes opinions politiques », a-t-elle rajouté.
D’après Gary McIndoe, l’avocat du couple, le ministre de l’immigration s’occupant de leur cas continue de bafouiller : « Ayant confirmé qu’ils allaient revoir leur décision sur la demande d’asile de Bernard, l’agence de l’immigration a autorisé la libération de Bernard et Lydia moins de 24 heures après nous avoir communiqué un refus. » Il espère néanmoins que les risques encourus par le couple au Cameroun seront considérés dans la décision.
Depuis son arrivée en Europe, Lydia Besong a écrit trois pièces sur sa vie en tant que demandeuse d’asile et a critiqué la situation politique au Cameroun. Sa dernière pièce, Down with the dictator, (à terre avec le dictateur), est en cours de publication et sera jouée à Manchester et à Bristol en Mars.
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