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Alain Wabo : L’impuissance du verbe
(09/10/2009)
Les grandes déclarations de celui qui se fait appeler le «Capello africain» n’ont pas été suivies de schémas tactiques sur le terrain.
Par Steve Djouguela - Quotidien Mutations
Depuis qu’il a pris la tête de la sélection nationale des moins de 20 ans du Cameroun en septembre 2007, Alain Robinson Wabo n’a cessé de barrer les gros titres des pages réservées au sport dans les différents journaux du pays. Son amour pour les déclarations tapageuses et sa propension à prendre ses adversaires de haut n’ont pas toujours fait de lui un personnage apprécié par ses pairs et ses adversaires.
Au Rwanda en février dernier, alors que le Cameroun vient de perdre en finale de la Can face au Ghana, le coach Sellas Tetteh des Black satellite, conseillait au technicien camerounais d’apprendre à se taire et de ne pas toujours aller plus vite que la musique, le haut niveau ne s’accommodant pas de gesticulation. Le technicien ghanéen répondait ainsi à Alain Wabo qui avait déclaré urbi et orbi qu’il allait poser tous les problèmes du monde au Ghana et qu’aucune équipe ne lui avait jamais résisté deux fois de suite (le Ghana et le Cameroun s’étaient séparés sur un score de parité (1-1) lors du match inaugural dans cette compétition).

Visiblement, «Capello» n’a pas retenu la leçon. Juste avant le premier match de la coupe du monde U20 qui se déroule actuellement en Egypte, le revoilà qui se laisse aller à des déclarations comme «je vais en Egypte pour remporter le titre et je ne suis pas homme à me fixer des objectifs irréalistes (sic !)», avant de donner rendez-vous aux Camerounais et à tous les observateurs du football mondial le 16 octobre (date de la finale).
La victoire ((2-0) face à la Corée du Sud lors de la première en Coupe du monde va conforter Alain Wabo dans ses positions. «Je suis convaincu que le coach coréen donnerait beaucoup pour être à ma place car j’ai 3 points et lui 0. Je suis plus proche du second tour que lui. Je n’ai jamais douté de la qualité de mon groupe et je sais que nous pouvons aller jusqu’au bout dans cette compétition», avait lancé le technicien camerounais au cours de la conférence de presse d’après match.


Bluff


Malheureusement, trois jours plus tard, les poulains de «Capello» vont boire la tasse (1-4) face aux Etats-Unis. Pour autant Alain Wabo ne désarme pas. «Ne me demandez pas comment je vais faire ou quel système de jeu je vais utiliser, sachez simplement que je serai assurément au second tour». Pour ce faire, les Lionceaux devaient obtenir le match nul face à l’Allemagne. C’est plutôt une leçon de football que la Manschaft junior va infliger aux Camerounais, leur filant au final une véritable raclée (3-0).
Boutant ainsi Alain Wabo et ses convictions hors de la compétition. Et l’ancien coach de Tiko United de déclarer lors de la conférence de presse d’après match, que son équipe n’avait pas le niveau de la compétition. «Je ne vois aucun de ces joueurs entrer chez les grands Lions avant de nombreuses années car leur niveau est encore très bas», appuiera-t-il, dans un discours qui tranchait étrangement avec celui du premier match.

En somme, cette Coupe du monde aura reflété le niveau réel d’ Alain Wabo, qui avec ses coups de bluff et ses déclarations très souvent vides de sens, mais toujours a fini par se faire peu aimer par les entraîneurs camerounais. Entraîneur au parcours atypique, Alain Wabo a fait ses classes à Stade de Bandjoun, avant d’intégrer le centre de formation de Mount Cameroon de Buea où il a côtoyé un entraîneur comme Gweha Ikouam Fils dont il dit n’avoir pas gardé un souvenir impérissable. Après des expériences concluantes en Guinée équatoriale et au Gabon, il rentre au Cameroun en fin 2007 pour aider Tiko United à accéder en première division. Un succès qui lui ouvrira les portes de la sélection nationale juniors, au grand dam des autres entraîneurs pour qui tout technicien camerounais digne de ce nom doit être issu de l’Injs. En deux années passées à la tête des Lions juniors, Alain Wabo a disputé 12 matches officiels, pour 6 victoires, 3 matches nuls et 3 défaites. S’il s’est fait remarquer pour ses sorties médiatiques fracassantes, Alain Wabo devrait comprendre une fois pour toutes que le verbe n’était pas au commencement du football.


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