Affaire Kingué : Le commandant de brigade attendu à la barre ce lundi
(29/09/2008)
Son absence avait bloqué les débats à la dernière audience. En mission à Bakassi, le commandant détient les rapports d’interpellation de plusieurs accusés dans cette affaire.
Par Carole Yemelong
Le maire de Penja Jacky Kingué
Le commandant Onambélé semble le seul à pouvoir dire avec exactitude qui a joué quel rôle dans les émeutes à Loum, Nkongsamba et autres localités du Moungo. Pourtant il n’était pas a la barre à la dernière audience de cette affaire opposant le ministère public et la PHP à Paul Eric Kingué et 28 co accusés, au sujet des émeutes de février dernier dans la localité.
Son absence est à l’origine du renvoi de cette audience. Selon le ministère public le commandant Onambélé est en mission à Bakassi. Bifouna Ndongo a demandé et obtenu du tribunal la permission de le joindre au téléphone pour avoir les détails sur ces arrestations. A la dernière audience deux témoins avaient néanmoins déposés.
L’adjudant Nyame, avait soutenu que seul le commandant Onambélé détient tous les rapports de mise à disposition. Ils contiennent les circonstances dans lesquelles la plus part des accusés ont été interpellés. Bien avant lui, le lieutenant Assoumou du service des enquêtes du groupement mobile de gendarmerie de Moungo est passé à la barre.
Il a pu identifié parmi les accusés quelques uns interpellés à Loum dont Nseumo Céline, Daniel Ngollé. Des gendarmes avaient retrouvés chez eux des ordinateurs, bouteille de champagne et autres draps volés pendant les pillages les 25, 26,27 et 28 février dernier. Mais le lieutenant Assoumou a admit que c’est le commandant Onambélé qui a fait ces trouvailles. Il est donc le seul habilité à expliquer à la cour les circonstances exactes des arrestations
Autre motif de renvoi évoqué à la dernière audience, des documents remis par le Sous préfet de Penja. Akwe Mengue Richard a produit à la cour des photocopies des rapports contenant les noms des émeutiers dans sa localité et qui accableraient l’ex maire de Njombé-penja.
Les originaux de ces documents sont attendus au tribunal de grande instance du Moungo ce lundi. Des familles des détenus n’ont pas caché leur courroux. Elles estiment que le ministère public est incapable de produire des preuves contre leurs fils, et fait traîner le procès indéfiniment.