Abdouraman Hamadou Babba
Ancien directeur de cabinet de Iya Mohammed, Abdouraman a pesé de tout son poids auprès de la Fédération internationale de football association (Fifa) à l’effet de sortir le football camerounais de l’impasse. Aidé dans cette démarche par l’Etat du Cameroun représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement, le président de l’Etoile filante de Garoua et ses camarades ont finalement obtenu la mise sur pied de cet organe à qui, dans l’optique de donner plus d’indépendance, Sepp Blatter a décidé de faire confiance à des hommes de droit et d’expérience qui partagent un point commun à l’instar de Joseph Owona, ancien ministre des Sports.
Professeur des Universités, homme de droit et auteur principal de la Constitution du Cameroun, Massayo a été fait capitaine de cette équipe constituée d’imminents juristes et des grands noms du sport camerounais. Un peu plus de quatre mois après l’installation des membres de cet organe, Abdourahman, la main sur le cœur, s’est dit désagréablement surpris par la façon dont ceux-ci conduisent le bateau Fécafoot. Du coup, il a retourné sa veste «au nom des institutions de la République» pour lesquelles il accepte de «se battre avec engagement et honneur ». Tel un gladiateur, l’homme s’est porté garant de porter le combat Cca-Cnosc-Fécafoot. Pour son premier challenge, il essuie un revers.
La Cca venait en effet d’invalider l’Ag extraordinaire qui a procédé à l’adoption des nouveaux textes de la maison-mère du football au Cameroun au motif que les délégués qui ont élu Iya Mohammed en 2013 n’avaient pas la légitimité ou encore la caution nécessaire pour valider les textes devant constituer l’ossature permettant de conduire à la désignation du successeur de l’ancien président de la Fécafoot et directeur général de la Société de développement du coton (Sodecoton). Surtout que «les membres de neuf ligues régionales dont les élections ont été annulées ont siégé et adopté des statuts querellés». Abdourahmane, brandissant la décision tel un satisfecit, était à un doigt du triomphe. Mais, c’était sans compter la désillusion du vendredi suivant.
«Le Tas vient de rejeter notre appel relatif à la prorogation du mandat du Comité de normalisation». C’est en ces termes que celui qu’on présente comme l’un des indécrottables adversaires du Comité de normalisation dans la nouvelle guerre du football camerounais s’est adressé lui-même à la presse. Opiniâtre, il ne lâche pas prise. L’effort est enfin récompensé le 19 février dernier lorsque le Tas rejette l’appel de la Fécafoot, donnant raison à la Cca du Cnosc. Une victoire à la suite d’une autre puisque sur proposition du Premier ministre, chef du gouvernement, les textes de la Fécafoot sont adoptés le 08 août dernier, au nom d’un consensus entre les deux parties en dissidence. Dans l’interview ci-contre, le fils de Garoua dit sa volonté de parachever son combat qui a pour but, clame-t-il, de «remettre la gestion de la fédération aux dirigeants des clubs, condition indispensable pour espérer moderniser notre football et le rendre fort».
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