Gertrude Mongella, présidente du Parlement panafricain
Gertrude Mongella a par exemple déclaré que l'occasion de cette rencontre entre députés africains devrait spécialement s'intéresser aux questions qui dérangent. " Les organisations régionales africaines (Cemac, Sadc, Uemoa) sont-elles dotées de pouvoir suffisants pour jouer un rôle efficace dans l'intégration africaine ? " a-t-elle notamment demandé.
Dans le même temps elle a évoqué quelques noms dont celui de Kwame Nkrumah. Le leader de l'indépendance ghanéenne en 1957 qui estimait alors, que l'émancipation du Ghana du joug colonial était dénuée de sens dès lors que toute l'Afrique n'était pas libérée. Et Nkrumah de claironner alors son célèbre " Africa Must Unite ", que la Tanzanienne Gertrude Mongella a repris hier à l'Assemblée nationale à l'occasion de la troisième réunion consultative entre la Cemac, les parlementaires d'Afrique centrale et le Parlement panafricain.
Le rappel historique aux accents militants en faveur du panafricanisme de Gertrude Mongella avait pour but d'engager les parlementaires et les cadres africains réunis à Yaoundé à réfléchir sérieusement sur ce vieux rêve qu'est l'union des pays africains. " Quelle forme doit prendre l'unité africaine ? " a d'ailleurs demandé, à plusieurs reprises, la présidente du Parlement panafricain. C'est que jusqu'alors, l'idée de mettre ensemble les efforts de tous les pays africains en vue d'améliorer la condition de leurs habitants n'a pas beaucoup avancé.
Si le sommet des chefs d'Etat africains d'Accra en juillet 2007 et celui de Sharm el Sheik il y a trois mois ont à nouveau posé la question qui semble tarauder Gertrude Mongella, l'oratrice a suggéré quelques réponses possibles. Parmi lesquelles le placement des communautés économiques régionales telles que la Cemac au cœur du processus d'intégration et à la base de la construction d'une union plus large, à l'échelle de toute l'Afrique.
La mission particulière des parlementaires panafricains telle qu'elle a été définie par l'Union africaine, est d'ailleurs de faciliter le dialogue entre les gestionnaires des organisations économiques régionales africaines sera donc mise en exergue durant deux journées de travail qui doivent rappeler aux Africains combien l'unité sera importante pour leur devenir. " Si nous échouons, nous ne devrons pas demander clémence, lorsque l'histoire nous punira sévèrement ", a enfin déclaré la présidente du parlement panafricain.
Source: Le Jour Quotidien
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