L'immeuble de la mort à Yaoundé
Constitué de quatre entités : une tour de 18 étages, trois immeubles de trois, cinq et sept étages autour, il était avancé à près de 85% selon des témoignages au ministère des Domaines et des Affaires foncières. Mais, à cause d’une mauvaise appréciation de la part d’architectes, les travaux se sont arrêtés. Aujourd’hui, il sert… de magasin aux nombreux vendeurs à la sauvette qui pullulent ici. Les marchandises sont gardées par des veilleurs de nuit, payés par les commerçants.
De part et d’autre des marches de cette imposante bâtisse, la broussaille et de mauvaises herbes ont fait leur lit. Des papayers ont même poussé dans la cour. Dans un hangar, près des murs bétonnés, des cartons et des effets mêlés. Heureusement, avec la construction d’une clôture, sa sécurisation a été amorcée, puisque avant cela, il était le repaire de brigands et criminels de toutes sortes.
Cependant, à l’intérieur du bâtiment, tout reste à (re)faire. A cause des dégradations liées à l’incivisme de certains
Camerounais : « Des gens sont entrés et ont décapé les carreaux et marbres. Les vandales ont enlevé des câbles électriques, des fers et poteaux, etc. », explique une source proche du dossier au Minduh. Demain, peut-être, l’ « Immeuble de la mort » pourrait reprendre vie. Après la création du comité de pilotage du parachèvement de l’immeuble ministériel numéro un, le 10 avril dernier par le Premier ministre, les choses devraient s’accélérer au niveau de la volonté politique de redonner vie à cet important édifice situé en plein cœur de la capitale du Cameroun.
Concrètement, selon les responsables du Minduh, il s’agira de parachever l’édifice, dont le gros œuvre est visible actuellement. La réfection des cages d’ascenseur et d’escaliers, des parvis, bureaux et parkings, climatisation, carreaux, sanitaires, marbres, peinture, électrification, étanchéité, poutres, fenêtres, etc. sont à l’ordre du jour. Colossale entreprise en perspective, où en pratique, peu d’informations filtrent sur les premiers travaux à effectuer. Des aspects qui vont effectivement préoccuper les experts du Minduh, architectes et ingénieurs des Travaux publics devant se pencher sur ce parachèvement, qui serait salutaire pour l’embellissement de Yaoundé.
Source: Cameroon Tribune
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