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86 milliards de Fcfa de fonds non consommés
(16/04/2008)
Cet argent n'attend plus que les projets du gouvernement camerounais pour être débloqué.
Par Brice R. Mbodiam

Ces fonds sont issus du Contrat désendettement développement (C2d).

"[i Est-ce qu'on peut se satisfaire lorsqu'on a 86 milliards Fcfa à la Beac [Banque des Etats de l'Afrique centrale], en voyant l'ampleur des besoins ? La réponse est évidemment non. Mais est-ce qu'on pouvait faire mieux ? Là, je pense que chacun a fait du mieux qu'il pouvait]", a-t-il déclaré hier mardi, 15 avril dernier à Yaoundé, au cours d'un point de presse organisé dans les locaux de l'Afd, sur le "suivi du C2d par la société civile camerounaise". A cette occasion, le directeur de l'Afd a esquissé un bilan de l'exécution du C2d depuis 2006.

En effet, à en croire le directeur de l'Afd, depuis l'atteinte du point d'achèvement en avril 2006, et la signature du premier C2d (2006-2009), une initiative additionnelle du gouvernement français qui va permettre au Cameroun de bénéficier de 700 milliards de Fcfa de remise de dette en 10 ans ; l'Etat du Cameroun a régulièrement rembourser puis s'est vu remis (selon le mécanisme du C2d), à échéance, une moyenne de 70 milliards Fcfa par an au cours des deux dernières années. Ces fonds ont été majoritairement investis dans des projets relevant des secteurs de l'éducation, la santé et les infrastructures (routes et développement urbain). Les deux autres secteurs identifiés pour bénéficier des financements du C2d, à savoir l'agriculture et l'environnement, demeurent les parents pauvres en terme de consommation de ces fonds.

Au demeurant, à en croire le directeur de l'Afd, même dans les secteurs de l'éducation, de la santé et, surtout, des infrastructures ; la consommation des crédits C2d n'a pas encore atteint le niveau optimal. A titre d'exemple, apprend-on, si dans la ville de Yaoundé la plupart des projets sont en cours, on assiste à un véritable retard à l'allumage pour les projets d'infrastructures dont doit bénéficier la ville de Douala. "Nous avons constaté que les offres remises par les soumissionnaires sont supérieures aux financements disponibles", affirme Pascal Collange, qui démontre : "les offres remises pour les travaux de voirie seulement consomment toute l'enveloppe prévue pour les travaux de voirie et d'assainissement".

Instituteurs vacataires

De même, l'enveloppe d'environ 75 milliards Fcfa prévue pour les grands travaux relevant de la compétence du ministère des Travaux publics s'est avérée insuffisante, au regard de l'ampleur des besoins. "Peut-être on a été un peu ambitieux", confesse Pascal Collange, qui ajoute que pour pallier cette situation, il est désormais envisagé d'effectuer des travaux ciblés (et dont la réalisation est urgente). "Peut-être qu'on s'est trompé. On a cru que certains secteurs avaient besoin de beaucoup d'argent alors que ce n'est pas le cas. On verra dans quelle mesure réallouer et orienter les finances", confie le directeur de l'Afd. Outre l'inadéquation entre les enveloppes disponibles et l'ampleur des travaux sur le terrain, dans certains cas, et le coût élevé des prestations exigés par les soumissionnaires, dans d'autres cas ; l'Afd regrette également que les entreprises ne soumissionnent pas du tout pour certains appels d'offres, ou encore que de nombreux appels d'offres soient finalement déclarés infructueux pour diverses raisons techniques.

Autant d'éléments, qui, ajoutés à la longueur des procédures entre la passation des marchés et le début des travaux, contribuent a freiner le rythme de consommation des fonds C2d. Conséquence, a en croire le directeur de l'Afd, au 31 mars 2008, le compte C2d à la Banque centrale était crédité de 86 milliards Fcfa. "Tous les ministères peuvent accélérer les investissements, puisqu'il y a de l'argent disponible", conseil Pascal Collange. Lequel se réjouit de la célérité observée dans le processus de contractualisation des instituteurs vacataires (Ivacs) financé sur fonds C2d. Sur ce projet, affirme-t-il, le gouvernement camerounais est en avance de 2 ans sur le programme validé en 2006. Toutes choses qui ont déjà permis le déblocage, sur les fonds C2d, de 8 milliards Fcfa en 2007. "Un versement de 3 milliards de Fcfa est en cours pour le compte du premier trimestre 2008. Ce versement a été rendu possible grâce à une évaluation positive de ce processus de contractualisation, qui a eu lieu il y a 15 jours", rassure le directeur de l'Afd.



Source: Quotidien Mutations


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