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Bientot la Monnaie unique Africaine?
(03/08/2004)
A l’horizon 2021, la Banque centrale africaine devrait avoir vu le jour. Sur le terrain, les obstacles à lever sont nombreux.Le projet de création d’une Banque centrale africaine qui émettra la monnaie unique africaine
Par Redaction

A l’horizon 2021, la Banque centrale africaine devrait avoir vu le jour. Sur le terrain, les obstacles à lever sont nombreux.

Le projet de création d’une Banque centrale africaine qui émettra la monnaie unique africaine a constitué vendredi dernier au Palais des Congrès de Yaoundé, l’un des sujets vedettes de la 28è réunion ordinaire du conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines (ABCA). Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Premier ministre, chef du gouvernement, Peter Mafany Musonge, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux au nom du président Paul Biya, en présence des membres du gouvernement et des gouverneurs des banques centrales africaines membres de l’ABCA, s’est d’abord félicité de ce que les thèmes de réflexion retenus mettent en relief la convergence de vues entre les membres de l’ABCA et les gouvernements africains qui partagent les mêmes soucis majeurs, à savoir : la convergence économique, l’harmonisation des politiques monétaires et financières, la promotion de bons systèmes des paiements, l’amélioration du climat des affaires, ainsi que la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il a ensuite rappelé les efforts faits par les pays africains pour atteindre les objectifs de développement du millénaire, en particulier la réduction de 50% de la pauvreté à l’horizon 2015. Peter Mafany Musonge a également noté que les Africains ont lancé en 2001 le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) dont l’objectif est d’éradiquer la pauvreté sur le continent. L’accélération et la consolidation de l’intégration régionale et sous-régionale observée en Afrique, rentre, d’après l’orateur, en droite ligne de l’article 19 de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) qui préconise la mise en place à terme de trois institutions, notamment une Banque centrale africaine, un Fonds monétaire africain et une Banque d’investissement africaine. C’est alors que le chef du gouvernement s’est réjoui que l’ABCA ait inscrit en priorité dans son agenda la réalisation de l’Union monétaire africaine à travers la mise en œuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA) adopté à Alger en septembre 2002 par l’ABCA. L’intégration monétaire en Afrique, qui sera l’aboutissement du processus de convergence économique, d’harmonisation des politiques monétaires et financières et des systèmes de paiement, apparaît selon le PM, comme une nécessité, car le continent africain a besoin de renforcer le commerce sur son sol, et de mettre en place de solides institutions financières capables d’assurer sur le long terme le financement de son développement.


Défi

Avant le Premier ministre, chef du gouvernement, le gouverneur de la BEAC, Jean-Félix Mamalepot, dans son discours de bienvenue, a déclaré que dans le cadre de la redynamisation de l’ABCA, celle-ci a adopté le PCMA qui s’articule autour d’un processus de convergence économique et d’harmonisation des politiques sectorielles. Cette avancée s’inscrit, a-t-il ajouté, en droite ligne des objectifs assignés à l’ABCA, dont la création, à l’horizon 2021, de la banque centrale africaine devant émettre une monnaie africaine. Jean-Félix Mamalepot a aussi souligné qu’en adoptant le PCMA, les gouverneurs ont répondu également à la requête formulée par la commission de l’UA demandant à l’association d’étudier les conditions de mise en place des institutions financières africaines, telles que prévues dans l’article 19 de l’acte constitutif de l’UA.

Faisant le point de la mise en œuvre du programme, le gouverneur de la BEAC a relevé que la majorité des comités sous-régionaux ont adopté et mis en place un programme sous-régional de coopération monétaire. Toutefois, a-t-il indiqué, les premiers rapports d’étape ont montré qu’il existe d’importantes incohérences entre le PCMA et les programmes sous-régionaux. Celles-ci portent sur les critères, les concepts, les méthodologies et les dates d’aboutissement. Il a été aussi constaté entre certaines sous-régions, a dit le gouverneur, des chevauchements qui sont de nature à compliquer la réalisation de la convergence au niveau continental. Le grand défi que l’association devra relever au cours des années à venir, sera, a affirmé Jean-Félix Mamalepot, d’aplanir toutes les divergences et de réaliser la convergence des économies africaines, afin que l’Union monétaire africaine tant attendue soit réalisée à bonne date. Il a relevé pour cela la nécessaire implication effective des autorités politiques dans ce processus, et une coopération agissante avec la commission de l’UA.

Citant les autres obstacles à lever, il a parlé de grandes disparités aussi bien dans les régimes de change en vigueur que dans les niveaux de développement des pays africains. L’expérience de l’Union européenne et le temps mis par elle pour créer la Banque centrale européenne et émettre l’euro, sont là pour appeler à la modération et à la prudence, a commenté le gouverneur de la BEAC, avant de dévoiler la " feuille de route " : bâtir l’Union monétaire africaine étape par étape, en apportant à chaque fois des solutions pertinentes aux problèmes réels qui existent du fait de la multiplicité des régimes monétaires et des degrés de développement différents des Etats et des sous-régions en Afrique.




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