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A la mode des familles musicales
(17/06/2004)
Les quatre Decca, Papillon et Nguéa Laroute, Ruth, Henri et Kotto règnent dans le genre
Par Rédaction
Le week-end dernier par exemple, ce sont Yaoundé et Douala qui ont accueilli le couple frère et sœur pour des spectacles auxquels ont assisté des centaines de fans. Une autre " sortie familiale " qui intervient quelques semaines à peine après celle du " clan Decca " les 7 et 8 mai à Douala, et le 12 du même mois au Palais des congrès de Yaoundé. Sur une même scène, on a retrouvé Isaac, Dora, Grâce et Ben qui ont démontré au public, l’étendu de leurs talents respectifs…



Du coup, ces sorties en séries, entre frères et sœurs donnent l’impression que, les regroupements familiaux sont de plus en plus orchestrés dans le but de faciliter l’intégration des uns et des autres dans le circuit du show-biz. Et parfois aussi, pour permettre à celui qui traverse une mauvaise passe sur le plan professionnel, de se (re)positionner.

Si du côté de Papillon et de sa sœur aînée Nguéa Laroute chacun bénéficie, depuis le début de leurs carrières respectives à la fin des années 1980, d’une certaine notoriété, il n’en a pas toujours été ainsi. Au départ, c’est celui qui se fait appeler Le Maréchal qui fut piqué par le virus.

" Lorsque j’ai sorti mon premier album, " Femme sans ambition ", j’ai constaté, en rentrant chaque soir à la maison, que ma grande sœur interprétait mieux que moi mes propres compositions. Je lui ai alors proposé de chanter avec moi dans mon groupe, et tout s’est bien passé.

C’est ainsi que j’ai composé la plupart des titres qui ont constitué son premier album…", tient à préciser Papillon. Scénario tout aussi identique au sein du clan Decca. Par simple suivisme ou par intime conviction, Isaac et Dora, les deux benjamins ont en effet commis chacun un album ces dernières années. Des productions qui, pour certains, ne jouissent que d’un succès d’estime lié, d’une façon ou d’une autre, à la notoriété et à la personnalité des deux aînés: Ben et Grâce.

Pour les uns et les autres, faire de la musique ne signifie pas nécessairement suivre les aînés à la trace, eux qui ont déjà réussi à émerger. Pour Isaac Decca " C’est venu d’un coup. A force d’accompagner Ben et Grâce en studio, j’avais fini par en prendre l’habitude. Et c’est comme cela que, progressivement, je me suis mis à la musique. C’est vrai, Ben et Grâce m’ont donné un coup de main, mais je peux dire que l’essentiel du travail de mon album " Frissons ", c’est moi qui l’ai fait ".



Prénom


Même rengaine du côté de Dora qui, dès le lancement de la promotion de son album, a réussi à semer le doute dans l’esprit des uns et des autres avec les affiches et la pochette de son album. " A certains moments, le timbre vocal est le même. Elle s’est carrément alignée, dans la majeure partie des chansons, sur le même rythme et les mêmes sonorités que sa sœur Grâce.

C’est ce qui a perdu les gens. Et à mon avis, elle aurait pu se trouver un autre terrain d’expression ", estime Norbert, un fan de Grâce. Généralement, c’est avec un enthousiasme sincère que l’on accueille les productions de ces jeunes artistes que la réputation de leurs aînés a précédés. A ce moment, ils n’hésitent pas à se trouver un nom d’artiste qui indique clairement le lien de parenté avec un tel ou une telle autre.

Le cas le plus patent dans cette catégorie, est l’entrée en scène de Petit Zoé, le frère de l’autre. Indubitablement. Danseur et animateur dans le groupe Pizza de Papillon depuis quelques temps, c’est tout récemment qu’il s’est rendu compte qu’il pouvait aussi chanter. Il a commis un album intitulé " Les génies de Papillon " chanté en duo avec son compère, le dénommé Bara-Bara et produit par le Maréchal.



Et c’est sans grand effort de réflexion que l’on se rend compte que le trajet est le même que celui de son frère, Papa Zoé qui vient de sortir un nouvel album. Dans 80% des cas on s’aperçoit en effet que, c’est avant tout le succès des aînés qui inspire les cadets. Pour la première production au moins.

Ce n’est qu’un peu plus tard, après avoir assis sa propre réputation, que le jeune artiste essaie de produire des œuvres portant sa marque.
Sur un tout autre plan, monter sur scène, en suivant les traces des frères ou des sœurs ainés, ne réussit pas toujours. Très peu des jeunes talents camerounais arrivent à se démarquer de l’influence de leurs aînés.

Jusqu’à présent, seule Ruth Kotto, la cadette du regretté Kotto Bass (qui à une époque relativement récente, a donné un souffle nouveau au Makossa) a réussi à se démarquer. Contrairement à son frère, Henri du même nom, avec qui elle a commencé. On se souvient de leur duo au tout début de sa carrière. Pour la jeune fille actuellement basée en France, et auteure de l’album " Dame de cœur " sorti en 2003, " la meilleure chose qui me soit arrivée, est le jour où, mon frère m’a fait confiance, et a accepté que je travaille avec lui ".




Tout au long d’une carrière amorcée dès 1994 en faisant les chœurs pour plusieurs artistes locaux, ce n’est qu’en 2003, soit 11 ans plus tard, qu’elle s’est véritablement lancée dans la musique. Ce qui lui a permis de mettre sur le marché, un produit de qualité.
Cela dit, plus que de leur refuser le droit de se lancer eux aussi dans une production artistique, il s’agit ici d’encourager ces jeunes artistes à une production plus personnelle et davantage professionnelle.

Il n’est pas exclu que dans une famille, plusieurs artistes de talent voient le jour, et donnent libre cours à l’expression de leur art. Sans forcément se singer les uns et les autres. De même, il n’est pas tabou de voir les membres d’une même famille se regrouper pour sortir un album de musique. Le groupe congolais "Makoma" (meilleur groupe musical africain aux Koras 2002), en est la parfaite illustration.

Plus près de nous, Villa Vienne et son conjoint décédé, Ebanda Manfred, ont bien bercé une bonne génération de mélomanes avec leurs différentes productions. De leur côté, les maliens Amadou et Mariam ont réussi, au-delà de leur handicap visuel, à bénéficier d’une reconnaissance de leur travail auprès de l’opinion publique internationale.

Avec leur titre " Ma chérie m’a bien aimée ", prix Rfi musique du monde en 1995. Johnny Hallyday et son fils David en France, ne sont pas en reste. Eux qui, chacun de son côté mène une brillante carrière. Sans pour autant que le fils ne s’accroche aux basques de son père.




source: Quotidienmutations, Dorine Ekwè


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