" On nous a fait dire qu’il n’était pas là et qu’il fallait revenir la semaine prochaine…", regrette un de ces parents, Jean Kamdem. La semaine qui va à nouveau s’écouler, espère-t-il, contribuera à résoudre le problème auquel sont confrontés les étudiants en médecine qui devaient effectuer leur année terminale à la faculté de médecine de l’université de Yaoundé I, conformément à un gentlemen agreement passé entre les divers protagonistes dans cette affaire.
Le 8 janvier 2007 en effet, Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, avait reçu les dirigeants des universités de Yaoundé I et des Montagnes. Au terme de cette rencontre, les parties avaient décidé de " la validation du cursus de formation des futurs médecins et pharmaciens à l’Isss de Bangangté [Institut supérieur des sciences de la santé de l’Udm] et leur diplômation par la Fmsb de l’université de Yaoundé I, notamment pour ce qui concerne les étudiants de la première promotion arrivés en fin de formation au cours de l’année 2007. "
La réunion avait accouché d’une commission de suivi des mesures prises et décidé également de finaliser de manière diligente la convention de tutelle académique entre des établissements de formation de l’Udm et de l’université de Yaoundé I.
Promesses
Avant cet accord, les étudiants du campus de Mfeutom à Bangangté et leurs parents auraient pu être effrayés par la position (non divulguée) du gouvernement relayée cependant par l’Ordre des médecins qui considérait que " l’université des Montagnes fonctionne en marge de la réglementation", conformément à une correspondance du ministre Fame Ndongo adressée au président de cette association des professionnels de la médecine (Voir Mutations du 08 décembre 2006). Et pourtant, certains parents se trouvent aujourd’hui plus inquiets qu’au moment où la crise semblait trouver une solution.
" On nous dit de revenir vendredi. C’est ce que mes amis de l’association des parents d’étudiants m’ont dit, mais je suis inquiet. Avant cet arrangement, je me préparais simplement à supporter le coût de l’expatriation pour la dernière année d’études à Kinshasa. J’ai tout laissé tomber et maintenant on me demande subitement 2,6 millions de Fcfa avant le 15 février 2008. C’est impossible à supporter ", explique un fonctionnaire yaoundéen, membre de l’Ape de l’université des Montagnes. Plus grave, estime-t-il, la pratique du blocage de l’administration camerounaise se traduit souvent par ce genre de rendez-vous successifs accompagnés de promesses : " Ils vous disent que l’on traite le dossier.
Mais où en est-il ? Quel est le problème ? Vous n’en savez rien jusqu’au moment où vous vous trouvez dos au mur. "
Le " dossier " des étudiants de l’Udm à l’université de Yaoundé I a rejailli depuis l’alerte sonnée le 16 janvier par les dirigeants du campus de Bangangté sur l’impossibilité de poursuivre la collaboration avec l’Etat. " Les conditions d’évaluation des étudiants de l’Udm arrivés en fin de formation par la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) de l’université de Yaoundé I ne sont toujours pas finalisées malgré les diverses recommandations ministérielles ", expliquaient les parents au recteur de l’université de Yaoundé I, relayant l’Udm.
Un an après l’accord, ce qui ferait problème, indique une source officieuse à l’université de Yaoundé I, c’est l’absence de ressources pour " accueillir les étudiants de l’Udm qui viennent s’ajouter à ceux qui sont déjà là. Il faut des moyens… "
Source: Quotidien Mutations
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