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Marcher nu à Douala, phénomène à la mode
(05/10/2007)
Dans la suite des femmes nues de la capitale économique.
Par Honoré Foimoukom

La dame, bien vêtue, en descend. Elle jette des coups d’œil à gauche et à droite ; puis, subitement, elle se met à poil. Sous le regard des passants et autres usagers de la route, tous médusés. La dame n’est pas émue par les cris venant de tous les coins du carrefour. Elle abandonne son véhicule et ses vêtements, et se met à marcher en direction du lieu-dit carrefour Feux rouges Bessengue. Une meute de conducteurs de motos taxis et autres passants la suivent en criant. Au fur et à mesure qu’elle avance, le groupe des suiveurs s’agrandit. Elle traverse le carrefour suscité à grands pas.

Au niveau du lieu-dit carrefour Ecole publique de Deido, la dame bifurque à gauche. Elle se rend dans l’enceinte de la paroisse catholique Saint Jean de la localité. Prises de pitié, des dames venant de l’église la couvrent d’un manteau. Elle le retire et rebrousse chemin en direction du carrefour. Avant d’y arriver, elle est maîtrisée et acheminée au commissariat de sécurité de publique du 9ème arrondissement de police, en face de l’école publique de Deido.

Dans la foule, plusieurs personnes disent avoir déjà vu cette dame. Elle serait, à en croire les uns et les autres, employée dans une grande entreprise publique de la place. “ Elle ne s’est adressée à personne, tout au long du trajet de près de deux kilomètres qu’elle a effectué à pied”, témoigne Hilaire Edouma, conducteur de moto taxi.

Mouvements d’obédience syncrétique

Autre spectacle désolant. Dimanche 30 septembre au quartier Bepanda. Lieu-dit carrefour Bend-Skin, il est 10 heures. Les opérations de vote des législatives partielles se déroulent dans les parages. La route est presque déserte. Un luxueux véhicule de marque Toyota Camry se gare. La conductrice, une jeune et belle femme prénommée Liliane, en descend.

Elle se dénude (corsage, jupe et sous-vêtement sont abandonnés sur la chaussée) et entame une marche en pleine chaussée. Les conducteurs de “ Bend-Skin ” crient et se mettent à ses trousses avec des fouets et autres bâtons. Rattrapée, la jeune femme à poil est copieusement bastonnée par la foule. Elle est sauvée par des éléments de la police veillant au bon déroulement des élections. Sortie des griffes de la foule, elle est conduite au commissariat de sécurité publique du 7ème arrondissement de police.

Ici, l’on révèle qu’elle sera traduite en justice pour atteinte à la pudeur.

Ce type de scènes sont monnaie courante dans la capitale économique. Il ne se passe plus de semaine sans que l’on apprenne qu’une femme s’est dénudée en public, dans tel ou tel carrefour, et a marché nue sur quelques kilomètres avant de revenir se rhabiller et partir. “ Les carrefours où j’ai déjà vu des femmes se mettre à poil et marcher nues à travers les rues de la ville de Douala sont : Terminus, Rond-point Deido, Ndokotti, Ecole publique Deido, Mobil Bonakouamouang, Ancien Dalip, Feux rouges Bessengue.

Bepanda Tonnerre, Bepanda Double Balle, Bepanda boulangerie de la paix. Et, elles le font toujours en pleine journée, aux heures où il y a du monde ”, déclare Paul Asongwè, taximan depuis une vingtaine d’années dans la capitale économique. Se dénuder et marcher nu ne serait pas seulement l’apanage de certaines femmes en grosses cylindrées. Certains hommes le feraient aussi.

Clés de compréhension

Cette pratique, à en croire nombre d’observateurs avertis (hommes d’Eglise, hommes de sciences…), serait promue par des mouvements d’obédience syncrétique ; un mélange de pratiques occidentales, asiatiques et africaines. Quid des sectes telles des églises de réveil, la Rose-croix ou la Franc-maçonnerie qui sont le plus souvent accusées d’être les commanditaires de ces pratiques ? “ A ce que je sache, ces sectes ne promeuvent pas cette pratique.

Pour ce qui est de la Rose-croix ou de la Franc-maçonnerie, on peut valablement parler de l’homosexualité. Et pour les églises de réveil, il y a certes des choses à redire, mais aussi, il y a beaucoup de sabotage ”, pense un enseignant de sociologie. Il pense par ailleurs que se dénuder en public et marcher en ville serait une condition posée par certains mouvements à leurs adeptes, en guise de compensation, de nombreux services occultes qu’ils ont, d’une manière ou d’une autre, bénéficié.




Source: Le Messager


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