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Laquintinie, ce grand malade !
(16/01/2007)
Les maux de l’institution hospitalière que laisse Fritz Ntonè Ntonè.
Par Alain Noah Awana

Par cette formule, Urbain Olanguena Awono, le ministre camerounais de la santé publique, a officiellement installé M. Jérémie Sollè au poste de directeur de l'hôpital Laquintinie de Douala.

La cérémonie se déroulait vendredi 12 janvier 2007 dans l'enceinte de cette institution sanitaire. Les trois discours prononcés étaient pleins d'éloges pour M. Fritz Ntonè Ntonè, l'ex-directeur de l'hôpital Laquintinie. Dieudonné Monthé, premier adjoint du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, a vanté l'amélioration de la prise en charge des malades tout en louant l'introduction de plusieurs structures et services.

M. Joseph Dipita Pokossi Doumbè, le président du comité de gestion de Laquintinie, a rendu "hommage aux dix années de travail rigoureux, discret et efficace du Dr Fritz Ntonè Ntonè." Et pour le ministre de la santé publique, il a "réussi la réhabilitation de cet hôpital auprès des populations de la ville de Douala."

Tâche ardue

Vingt-deux (22) jours après sa promotion à la tête de l'un des plus importants hôpitaux du pays, M. Jérémie Sollè prend officiellement ses fonctions. Il hérite d’un grand malade. Après plus de 70 ans d'existence, l'hôpital Laquintinie compte aujourd'hui "725 lits avec un taux d'occupation de 75 à 85 % par an, un personnel évalué à près de 650 personnes (médecins, infirmiers, sages-femmes et personnel administratif)", précise Urbain Olanguena Awono.

L'hôpital, toujours selon le ministre de la santé publique, opère des dizaines de milliers de consultations par an.
Mais, Laquintinie est toujours en proie à de nombreux maux et continue de traîner une mauvaise réputation. Le rançonnement des malades est l'un de ces fléaux. Pour les usagers et même certains membres du corps médical de l'hôpital, c'est la véritable gangrène de l'institution.

Les malades et leurs familles sont désabusées. "Nous sommes toujours les victimes des infirmières et de certains médecins qui nous extorquent de l'argent à tout va", témoigne Audrey Abeng Ngono, une garde-malade. M. Joseph D. Pokossi Doumbè cite, entre autres, l'abandon des malades démunis, la corruption des patients, l'indiscipline et l'insubordination du personnel de l'hôpital. Le ministre de la santé stigmatise le phénomène des "démarcheurs", très actifs dans les réseaux de rackets des malades. Autre fléau de Laquintinie : le détournement des malades, par des médecins, vers des centres hospitaliers privés.

Le Dr Jérémie Sollè devra "faire preuve d'une grande fermeté pour éradiquer tous ces maux", affirme le président du comité de gestion de l'hôpital. Le ministre de la santé publique lui a demandé de "faire sans complaisance un diagnostic et présenter un programme afin d'assurer le meilleur accueil possible, en plus d'une prise en charge immédiate et meilleure des malades." On jugera bien le nouveau directeur à l'évolution du grand malade qui lui est confié.



Source: Le Messager


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