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Edito : La chronique du tout puissant Maks [5ème édition]
(10/04/2006)
Cette semaine, Maks revient avec son habituelle chronique. Il se penche cette semaine sur la dichotomie Camerounais locaux et diasporaux...
Par Maks
Salut le peuple, on dit quoi ?

Encore une fois, c'est le tout puissant Maks de retour : Manga Atangana Kamga Souleymanou.

From que je vous ai lep, je recame seulement cette semaine parce que le net était devenu trop cher au mboa, et il faut dire que je ne meetais pas du bien. All les prices des ways ont augmenté, c'est fort mal. Pas ce que vous lisez consto dans la presse on-line là. On se demande comment on va même do ici pour s'en sortir. En tout cas, si les gars de Beri.com pouvaient même me send un petit kolo chaque semaine, pour que je puisse go au cyber bindiment pour write mes ways et send ça par mail, ce serait bougrement mo. En tout cas, il n'y a pas le feu. Je suis un patriote, et même sans dos, je know do mon boulot. Tant que je peux communier avec mes comparses de la diaspora, il n'y a pas de pét.

Bon, trêve de plaisanterie, djoumons un peu dans bindis sujets qui m'ont interpellé ces derniers temps. Je ne speak même pas de l'histoire de la pédophilie dis donc. Parce qu'il faut meet que, entre la vision des Panaméens et celles des gens du mbôa comme nous, les visions et l'approche de ce problème sont vraiment, d'une certaine manière, opposées. Même si on y est tous bindiment sensibles.

En effet, il faut dire que quand on long au pays, on finit par cultiver un big sentiment de désespérance qui finit par do qu'on ait même plus le coeur à s'attacher à certains problèmes. Surtout lorsqu'on vit certains ways au quotidien et que les pouvoirs publics n'ont jamais do comme si ça les interessait ne serait qu'un tout petit peu. Moi même, à titre perso, je know flop de bindis gos que des grands de mon kwat avaient send chez des whites pour qu'elles se fassent appuyer. Dos à l'appui. C'est une triste réalité. La pauvreté qu'il y'a ici bas do que, parfois, ces choses immorales deviennent même normales, en ce sens qu'on finit par live avec sans plus trop se poser des questions. Du coup, quand la télé des whites show une émission ou une enquête sensée dénoncer la pédophilie, nous on lap seulement.

Et quand on voit à quel point, les gens de la diaspora sont choqués, on lap encore plus. On se dit seulement dans nos coeurs : “vous n'avez encore rien vu! Camez au kô et vous allez meet, même plus que ça!” On est tellement à terre ici au pays que toutes sortes de bizness se sont créés. La dignité n'existe plus.

Mais dans tous les cas, je pense que la chance qu'on a, est qu'il y ait quand même flop de Camers à l'extérieur du pays. Comme ça l'éloignement des réalités peut encore permettre de laisser germer en certains, des velléités rebelles et révolutionnaires et faire ainsi, contre poids au désespoir qui nous kill ici mboa. Je finis souvent par me dire même, des fois, que ce sont les diasporeux qui pourront bring une touche différente aux différents changements qu'il pourra y avoir au pays, grâce aux moyens dont ils disposent et qui nous font défaut ici : internet, scolarisation, expérience pro, et les finances, etc.


Célestin Monga
Célestin Monga
Et justement, pour djoum dans les comparaisons locaux/diasporaux, une petite polémique qu'il y'avait eu sur ce site m'avait particulièrement interpellé, à propos de Mboua Massock et Célestin Monga. Certains avaient insulté Monga en disant qu'il stayait là-bas aux States, du haut de son poste à la Banque Mondiale, pour give des leçons de gestion de vie aux Camers (dans une interview accordée à La Nouvelle Expression), alors qu'il y'avait de vrais patriotes qui se fightaient sur place, à l'instar de Mboua Massock qui avait broke la statue du général Leclerc à Bonanjo. La question que je me suis dès lors posée, était de know, qui de Massock et de Monga pourrait être plus utile au Cameroun, dans son positionnement actuel. Et c'est là où il faut do attention : le premier devoir d'un révolutionnaire, c'est de stay en vie. Physiquement, moralement, et économiquement. Quitte à faire des mauvais compromis avec le camp énemi, mais tant que sur la durée, la stratégie peut give ses fruits. Entre Mandéla et Sankara, qui a été le plus utile à son pays ?

Une révolution qui ne s'ancre pas dans la durée est comme un coup d'épée dans l'eau. Et c'est à cela que le combat de Mboua Massock est voué à l'"échec". Non pas qu'il s'y prenne mal, mais, il est seul. Sans le sou. Sans média. Sans capacité de pouvoir déployer et partager son combat au plus grand nombre. Et, today, tout combat qu'on mène sans rond et sans média derrière soi, est un combat presque lost d'avance. Dans ce nouveau monde globalisé, les pouvoirs médiatique et économique ont pach le pouvoir politique, de très loin. Et c'est dans ce sens que, je think que nos plus grands leaders ne sont actuellement pas sur place. Et c'est aussi pour cela, que je stay convaincu que Monga est de loin un parti plus intéressant que Massock, qui assis au kô et est bien à terre. Pour moi, le way est simple : il y'a des gens qui tiennent les ficelles dans ce monde, FMI, Banque Mondiale, OMC, ainsi que tous les fonds d'investissement qui font et défont les entreprises et donc la vie de nos sociétés. Plus on aura des Camerounais ou des Africains conscients du combat qu'ils doivent mener dans ses organisations, plus de chances on aura de s'en sortir. Je speak bien de Camers conscients des enjeux. Plus d'Africains il y'aura dans les sphères directrices de ce monde, mieux le continent s'en portera. On aura beau avoir tous les révolutionnaires à la Mboua Massock sur place (et de toute façon il y'en aura toujours), que ça ne changera pas forcément la donne.

Un portrait de Sun Tzu
Un portrait de Sun Tzu
C'est un peu comme Sun Tzu signalait dans son emblématique Art de la guerre : “ Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible.” et c'est en cela qu'il rajoutait encore : “Multipliez les espions, ayez-en partout, dans le propre palais du prince ennemi, dans l'hôtel de ses ministres, sous les tentes de ses généraux; ayez une liste des principaux officiers qui sont à son service; sachez leurs noms, leurs surnoms, le nombre de leurs enfants, de leurs parents, de leurs amis, de leurs domestiques; que rien ne se passe chez eux que vous n'en soyez instruit”. On doit clairement djoum dans le camp adverse. Toujours plus nombreux.

Le monde aujourd'hui a ses réalités, et elles sont très largement déterminées par l'économie de marché et ses avatars. Et, rien des règles légiférant cette économie de marché et donc, le fonctionnement et les enjeux actuels du monde n'est déterminé en Afrique. Donc, à priori, parce qu'on y perd ses moyens d'actions, et très souvent sa liberté de penser, aucune révolution ne viendra réellement d'Afrique. Elle viendra des Africains, certes, mais très certainement de visionnaires exilés. Les émules de Sankara ont tendance à ne plus do long feu au mboa. Ils sont vite isolés. Quand ils ne sont pas tout simplement corrompus ou muselés.








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