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La grande Sita Bella est morte
(28/02/2006)
La première femme journaliste, pilote d’aéronef et cinéaste camerounaise est décédée hier à Yaoundé des suites de maladie.
Par Jean François CHANNON
Sita Bella
Sita Bella
On l’appelait Sita Bella. De son vrai nom Thérèse Bella Mbida, cette dame toute petite par sa taille, mais bien grande dans l’esprit, était bien connue dans les milieux des médias et de la culture camerounaise. Journaliste, elle l’était. Elle revendiquait constamment le titre de doyenne des journalistes camerounaises que personne ne lui contestait d’ailleurs. Cinéaste, elle l’était aussi, même si on ne lui connaît pas une grande réalisation dans cette catégorie artistique.
Née il y a 73 ans dans une famille de l’un des grands clans Béti de la grande région du Sud Cameroun, Sita Bella a été éduquée par les missionnaires catholiques. Elle part très jeune en France poursuivre ses études après son baccalauréat obtenu à Yaoundé au lycée Leclerc au milieu des années 50.
Dans l’hexagone, elle apprend tour à tour les lettres classiques au point d’en devenir une des spécialistes. Le journalisme entre après dans sa vie après une formation dans l’une des écoles les plus prestigieuses de Paris. C’est dans la même école qu’elle prend goût à l’audiovisuel, et ce n’est pas par hasard si plus tard, on la retrouve derrière les cameras. Son amour pour les avions, confiait-elle, il y a quelque temps à un groupe de jeunes journalistes, l’avait amenée à prendre des cours de pilotage au point de passer brillamment son brevet de pilotage en France.
De retour au Cameroun au milieu des années 60, Sita Bella va servir comme journaliste à l’ex-ministère de l’Information et de la culture, puis à la direction de la cinématographie, avant sa mise en retraite qui intervient au début des années 90. Sita Bella crée alors un journal qui avait pour nom “ Stars ”, un mensuel qui s’occupait de la culture et du show Biz. Mais cette nouvelle expérience ne fera pas long feu faute de financement. Ces dernières années, elle vivait de sa maigre pension de retraité de la fonction publique camerounaise. Sita Bella restait néanmoins active aussi bien au grand Chœur de la chorale classique de la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé dont elle était l’une des pionnières depuis les années 70.
Isolée par une vie quasi ascétique qu’elle avait choisie de vivre ces dernières années, Sita Bella connue pour sa verve est tombée malade dans presque l’anonymat et l’indifférence de tous. Démunie et sans enfant elle avait été expulsée il y a 4 mois de son logement du Camp Sic de la Cité Verte à Yaoundé. Elle a été par la suite recueillie dans un centre pour personnes âgées, le centre Béthanie Viacam fondé par des religieuses catholiques à Yaoundé qui l’ont convaincue difficilement en tout cas, Sita Bella étant réputée ferme dans ses convictions personnelles d’aller vivre dans ce centre. C’est aux côtés de ces religieuses que la maladie qui la tenaillait s’est aggravée. Ce n’est que la semaine dernière après maintes sonnettes d’alarme que les autorités ont décidées de voler à son secours en la faisant interner et opérer à l’hôpital central de Yaoundé où elle meurt des suites d’un cancer du côlon hier, lundi 27 février 2006.
C’est donc une grande figure du journalisme camerounais et de la culture nationale qui disparaît ainsi. Nous reviendrons dans une prochaine édition sur les détails de la vie de Sita Bella dont le parcours terrestre est assez particulier.


Source : Le Messager


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