Le secteur du tourisme au Cameroun est dans un état avancé de décrépitude.
Le Cameroun peut se targuer d’avoir été la capitale du tourisme africain, quatre jours durant, du 15 au 18 avril 2009.
Le pays a abrité la 48ème réunion de la Commission Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme (Omt) qui compte 154 pays membres. Le Cameroun assure actuellement la vice présidence de cette institution et la présidence au niveau africain. C’est donc le ministre camerounais du Tourisme, Baba Hamadou, qui a présidé les travaux qui se sont déroulés au palais des Congrès de Yaoundé.
Le Cameroun n’est pas devenu un géant en matière de tourisme, même pas au niveau africain. Le pays n’est même pas classé par l’Omt parmi les « destinations touristiques », car il n’a toujours pas atteint le minimum exigé de 500.000 touristes par an. Et pourtant, à chaque début d’année, ce chiffre est annoncé comme objectif à atteindre. Le tourisme interne est faible et n’a même pas encore été mesuré. « Entre 2001 et 2005, l 'activité touristique a évolué en dents de scie. En 2001, sa valeur ajoutée était de 147,02 milliards de francs CFA, contre 142,64 milliards en 2002, 179,62 milliards en 2003, 174,89 milliards en 2004 et 192,62 milliards en 2005 », indique un article publié en 2008 par l’agence de presse Chine nouvelle qui cite une source au Ministère du Tourisme (Mintour).
Lors de l’élection présidentielle de 1997, le tourisme constituait le 5ème point du programme électoral du président Paul Biya. En 2004, il proposait, « pour une économie dynamique », d’« imprimer une dynamique à notre tourisme dont les potentialités sont considérables ».
Selon le Mintour, le Cameroun ne compte pas moins de 364 sites touristiques et 240 ethnies, éparpillés dans toutes les dix régions du pays. Preuve de sa diversité géographique et culturelle. Le visiteur qui parcourt le territoire du nord au sud, de l’est à l’ouest, découvrira « tout un continent dans un seul pays », bref « une Afrique en miniature ». Mais voilà bien des slogans qui ont du mal à se vendre.
Source: Le Jour Quotidien
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