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Rentrée parlementaire : Cavaye sur un siège éjectable
(03/03/2009)
La première session de l’Assemblée nationale s’ouvre aujourd’hui. Le renouvellement éventuel du bureau va révéler de la physionomie du Sénat, s’il est mis sur pied en 2009.
Par David Nouwou
Les députés vont se retrouver à compter de ce jour au palais de verres de Ngoa Ekelle, pour la première session ordinaire de l’année 2009. Une échéance très attendue. Parce que le premier point à l’ordre du jour, selon les textes en vigueur, est le renouvellement du bureau. Les membres les plus en vue sont Cavaye Yeguié Djibril, président, Hilarion Etong, 1er vice-président et quatre autres vice-présidents, Théophile Zaourou, Paul Danata, Rose Abunaw (tous du Rdpc) et Joseph Mbah Ndam (Sdf). Les adjoints de Cavaye Yéguié Djibril, sauf Rose Abunaw, devraient être reconduits, à moins d’une option stratégique de leurs formations politiques.

La seule dame dans le groupe est depuis quelque temps citée dans une ténébreuse affaire de trafic de visas pour faire voyager des jeunes chercheurs d’asile aux Etats-Unis. Un scandale, on se rappelle, qui a aussi éclaboussé le nouveau président du conseil électoral de Elecam, Fonkam Samuel Azu dès sa nomination à la tête de l’organe chargé de conduire désormais le processus électoral au Cameroun. Elle n’a pas encore pu établir son innocence. Mais la hiérarchie de son parti, selon des informations introduites, est déjà bien édifiée sur la question.

Le gros suspens demeure Cavaye, au perchoir de l’Assemblée nationale depuis 16 ans. Il a été toujours donné comme l’un des fidèles des fidèles qui permettent au président de la République, Paul Biya, de gérer certains équilibres géopolitiques. Ce qui peut du reste justifier cette longévité inégalée à la tête de la Chambre. Seulement, depuis quelque temps, certains événements contribuent à fragiliser cette position. On se rappelle que lors des dernières élections des membres du bureau, un député du septentrion, militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais comme lui, Adama Modi en l’occurrence, s’était bruyamment élevé contre sa candidature. L’enthousiasme que cet acte de courage avait suscité à l’endroit de son auteur au sein du groupe parlementaire du Rdpc, laissait bien entendre que sa prise de position était largement partagée. La hiérarchie du parti a tout de même préféré maintenir Cavaye. Peut-être pour ne point ouvrir une boîte de pandores.

Probabilités

Le président de l’Assemblée nationale, au moment du renouvellement du bureau, est quand même suivi par le fameux mémorandum des députés du Grand Nord qui ont directement interpellé Paul Biya, afin qu’il fasse recruter massivement leurs fils à l’Ecole normale de Maroua qu’ils considèrent comme leur part du gâteau universitaire. Une demande somme toute légitime, mais qui est un précédent dans l’histoire des revendications à caractère tribal, susceptible d’encourager bien des replis identitaires au Cameroun, préjudiciable à une unité nationale encore en construction. A considérer que les députés du Grand Nord ont préparé leur “ coup ” à l’insu de Cavaye. Ou qu’il a été au courant de l’initiative sans pouvoir en dissuader les auteurs. On peut en déduire qu’il ne tient pas les troupes sur le terrain où il est censé être le patron, compte tenu de la position de deuxième personnalité de l’Etat.

Une défaillance qui n’est par conséquent pas de nature à rassurer Biya, en principe. Lui qui fait confiance à ce fils de Tokombéré (Mayo Sava), depuis toutes ces longues années à la tête de la prestigieuse institution parlementaire au Cameroun. Si par contre la preuve est donnée qu’il avait pris une part active à la démarche de ses frères, sa fidélité à Biya peut être désormais mise à rude épreuve. Ce qui n’empêche pas les proches du président de l’Assemblée nationale de croire fermement qu’il pourrait quitter le fauteuil de l’Assemblée pour un autre plus prestigieux : celui de la présidence du Sénat. Un Sénat où chaque région est représentée par dix sénateurs dont sept sont élus au suffrage universel indirect et trois nommés par le président de la République.

Selon des informations, Après la mise sur pied de Elections Cameroon (Elecam) et la nomination de ses dirigeants, Paul Biya devrait mettre sur pied le Sénat en 2009 dont le président est son successeur constitutionnel. Un poste bien plus convoité que celui de président de l’Assemblée nationale. Nombre de députés à l’hémicycle lorgnent de ce côté-là. C’est déjà l’objet de rudes batailles dont les contours vont se dessiner avec la nouvelle configuration du bureau de l’Assemblée nationale.




Source: La Nouvelle Expression


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