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Quand Patrice Nganang et Mathias Eric Owona Nguini s'étripent sur Internet
(08/04/2014)
Un désaccord sur la vision du défunt Charles Ateba Eyene a conduit à un clash homérique sur Facebook entre les deux intellectuels
Par Rédaction Bonaberi.com

Charles Ateba Eyene est-il un héros national ou un despote ami des despotes ? C'est la question qui a poussé à s'étriper les intellectuels Patrice Nganang et Mathias Eric Owona Nguini sur Facebook. Nous avons pris le pop-corn et prêté attention aux tirades sans langue de bois que se sont asséné les deux Camerounais.

Digne d'un débat enflammé à la télévision, les deux ont rapidement dépassé le cadre des amabilités et sont passés à l'offensive. Pour cause, un hommage qu'a rendu Owona Nguini au décédé Ateba Eyene, érigé selon Patrice Nganang à tort en héros national.

Toutes les questions ont été évoquées : pour Patrice Nganang, Charles Ateba Eyene ne mériterait aucun hommage en tant que membre du parti au pouvoir ayant été du mauvais côté de la barrière lors des villes mortes de 1990. Et pis encore, Owona Nguini ne le soutiendrait que pour deux raisons fallacieuses : d'une, parce qu'il était au Rdpc - ce qui explique pourquoi Lapiro de Mbanga a été ignoré -, et deux, parce qu'ils sont originaires du même groupe ethnique.

"Mais ce qui est le plus troublant pour moi, plus troublant même que le silence sur l’héroïsme de Lapiro de Mbanga, c'est le choix de Charles Ateba Eyene, l’apôtre du ressentiment comme 'heros national'. Quoi? Quel choix écervelé! Lever les foules en jetant en pâture 'les éperviables' fait deja le 'heros national' au Cameroun? Comment célébrer telle écume, quand je viens de passer un apres-midi avec un de ces homme qui a passe cinq ans en prison a Kondengui, et a été innocenté totalement dans ce Cameroun par le tribunal spécial devant lequel il a démontré son innocence justement, comme Lapiro avait démontré devant la Cour Suprême la sienne et fut innocente?", a notamment écrit Patrice Nganang.

Pour Owona Nguini, Patrice Nganang n'est ni plus ni moins dans un "délire idéologico-intellectuel.Il continue contre moi une démarche qu'il a déjà mené et qui est gouvernée par un mélange explosif de ressentiment de classe d'un "lumpen -prolétaire" devenu miraculé par la grâce de l'éducation un petit bourgeois intellectuel et d'un inconscient maladivement ethnopolitique toujours prêt à dévorer un fils par le sang du 'pays organisateur'".

En somme, ne peut avoir de légitimité celui qui critique de façon acerbe un Cameroun qu'il a quitté depuis longtemps, alors qu'un Charles Ateba Eyene qu'il critique a toujours dit ce qu'il pensait tout en y résidant.

Pour lui, le "pubertaire de l'intelligence" qu'est Patrice Nganang ramène tout à des questions d'ethnies, et est obnibulé par le fait qu'il soit le fils d'un baron du régime, renvoyant à l'idée d'un "pêché originel".


Les échanges

1.- Patrice Nganang (1er Avril 2014)
MATTHIAS OWONA NGUINI ET LE POPULISME DE DROITE


Serais-je a l'etranger que je n'aurai pas cru que l'infamie qui a eu lieu au Cameroun aie vraiment eu lieu - la neantisation de Lapiro de Mbanga, et l'heroisation de Charles Ateba Eyene. Le silence sur le heros national le plus celebre de ces derniers vingt ans, et l'invention d'un heros national a partir de l'ecume de la droite. Et que celle-ci fut orchestree par une decision extraordinaire - celle d'un qu'on me dit specialiste de sciences politiques - Matthias Owona Nguini. Avec l'arrestation de Bapes Bapes, nous passons a autre chose. Le Cameroun aura donc passe sous silence le deces de Lapiro de Mbanga, ses funerailles, et tout ce qu'il aura ete - Lapiro! Lapiro! Lapiro! Trente ans de musique auront ainsi ete mis dans le silence d'une indignation, quand la meute astroturfee prenait la rue, avec devant elle Matthias Owona Nguini. Je dois dire que je n'ai jamais cru qu'il soit une force de changement. Son peche originel, m'a toujours mis sur les gardes. Mais ce qui m'a toujours fait douter est qu'il ait toujours manque le courage d'un jugement. Je precise ma pense: un intellectuel, c'est une analyse, basee elle sur un jugement, qui se fonde dans un paradigme precis. Trois piliers dont le premier forme des universitaires. Bref, il m'est toujours apparu comme un universitaire, jetant le jargon de sa discipline a la television pour eblouir, ce qui a lieu evidemment. La lignee de Mbembe, quoi.

Le jugement se situe, lui dans le feu de l'action, car alors il faut choisir. Et la l'analyste chez l'home a toujours servi de poche d'esquive - ce qu'au pays on appelle 'l'objectivite'. Ainsi jamais ne s'est-il soucie de ses etudiants incarceres, meme quand c'etait tout a fait evident que ceux-ci etaient innocents, et e contrepartie etaient jetes dans des prisons aussi infames que Mfou - Herve Nzoubeth, Denis Emillien Atangana, Demanga sont des exemples les plus infames de sa fuite quand l'histoire de son propre amphi appelait le jugement. Ce qui cependant s'est joue a Yaounde ces derniers jours revele le jugement autant que le paradigme duquel il part - car l'heroissation de Charles Ateba Eyene demeure pour moi extraodinaire, et encore plus indigestible, parce qu'elle est assise sur le silence de la republique sur la mort et l'enterrement d'un homme, Lapiro de Mbanga, qui aura passe 55 de ses 56 ans au Cameroun, et qui sera mort en exil, oui, mort en exil, apres avoir passe 4 de ces 56 ans-la en prison pour rien! Voila bien cet homme que durant sa vie la rue aura porte, aura questionne, aura suivi, aura defendu au final, et qui sera mort loin d'elle - comme tant de heros de ce pays!

Mais ce qui est le plus troublant pour moi, plus troublant meme que le silence sur l'heroisme de Lapiro de Mbanga, c'est le choix de Charles Ateba Eyene, l'apotre du ressentiment comme 'heros national'. Quoi? Quel choix ecervele! Lever les foules en jetant en pature 'les eperviables' fait deja le 'heros national' au Cameroun? Comment celebrer telle ecume, quand je viens de passer un apres-midi avec un de ces homme qui a passe cinq ans en prison a Kondengui, et a ete innocente totalement dans ce Cameroun par le tribunal special devant lequel il a demontre son innocence justement, comme Lapiro avait demontre devant la Cour supreme la sienne et fut innocente? Comment celebrer ceux qui voient 'les pedes' partout dans leur misere, qui criminalisent le succes, qui se retournent contre l'excellence au nom des 'sectes'? C'est ca l'heroisme au Cameroun? Vraiment? Ca fait pitie! Le ressentiment, oui, c'est cela, et ce n'a jamais rien produit de bon, rien, rien, et rien. Voyez donc, chez nous ce sont 'les eperviables', 'les pedes', et ailleurs ce sont 'les juifs', 'les noirs' qui sont la cause des malheurs de la race. Elever le pire des poujadismes au rang d'heroisme dans ce pays, quand celui-ci est au creu de la tyrannie, ah quelle deroute intellectuelle! Il a parle de 'verite'. La verite dans ce Cameroun de la tyrannie c'est ca vraiment, le ressentiment? Ah, me dit-on, que Charles Ateba Eyene c'etait son ami, sinon venait de l'Ocean comme lui - c'est a se demander si c'est ainsi que notre professeur corrige ses copies. Donne les meilleures notes a ses copains, ou alors aux gens de sa tribu. Juste parce qu'il le peut. Ah, le pays organisateur! Ah, le pays organisateur! Les memes gens, les memes methodes!

2.- Reponse de Mathias-Eric Owona Nguini (1er Avril 2014):

Patrice Nganang est toujours dans un véritable délire idéologico-intellectuel.Il continue contre moi une démarche qu'il a déjà mené et qui est gouvernée par un mélange explosif de ressentiment de classe d'un "lumpen -prolétaire" devenu miraculé par la grâce de l'éducation un petit bourgeois intellectuel et d'un inconscient maladivement ethnopolitique toujours prêt à dévorer un fils par le sang du "pays organisateur".Ce qui me gêne avec ce "très grand intellectuel", c 'est l'inconsistance de sa culture intellectuelle,idéologique et politique et surtout une prétention injustifiée.En véritable analphabète de l'analyse sociale sérieuse et en miraculé intellectuel néocolonial furieusement accroché aux vues de ses maîtres d'Occident,notre "donneur de leçons" parle à propos d'Ateba de "poujadisme". Je suis désolé pour lui ,la notion de poujadisme n' a aucun sens historique,sociologique ou anthropologique au Cameroun.Incapable comme tout "oncle Tom" d'inventer ses propres catégories d'analyse,le "mauvais élève de ses maitres gloàbalo-coloniaux" ne sait qu'ânonner sur des sujets où l'on voit qu'il na aucune compétence.Notre vedette camerouno-globale de Big Apple auto-érigé en grand prêtre du changement et trop content d'être parvenu au statut de bobo planétaire peut dédaigneusement mépriser les supporters d'Ateba.Dans son incommensurable bêtise,il croit que Lapiro et Ateba ne peuvent pas être considérés en même temps et par les mêmes personnes comme des héros sociaux pour la conscience populaire et historique exprimée chez de nombreux Camerounais des années 200-2010.On voit bien que notre esthète déjanté et désaxé qui fait de certains barons du RDPC en prison-suivez mon regard ,ses véritables héros- vit dans les nuages.S'il venait au Cameroun,il mourrait probablement de crise cardiaque quand il verrait associé dans les cd piratés liés à la dérive anarcho-libérale que nous réserve l'imposition tropicalisée des délires socio-économiques de ces comparses bourgeois post-modernes,ces figures qu'il pense inconciliables :Lapiro et Ateba.Notre pubertaire de l'intelligence" qui a la haine jalouse ou la jalousie haineuse croit avec beaucoup de légèreté qu4Ateba et Lapiro sont aux antipodes l'un de l'autre.Comment explique-t-il alors que le très sérieux Paul Eric Kinguè associe les deux(Lapiro et Ateba) dans un hommage posthume?Ateba ne jouait pas au héros à 4000 km comme le fait notre polémiste don quichottesque!!!.Quelque soit son positionnement idéologique,c 'est au C ameroun et parmi lessCamerounais qu'Ateba prenait position.S'il n y avait aucun progressisme chez Ateba,comment notre brave Nganang explique-t-il la puissante antipathie des barons du Renouveau pour Ateba?A qui l'excité narcissique de New York à la prétention légendaire peut-il faire croire que ce qu'Ateba dénonçait n'était qu'une vue de l'esprit?. On voit la collusion idéologique de Nganang avec les baronnies du Renouveau installées dans ce que le Patriarche Woungly Massaga a appelé l'homocratie.Par ailleurs la pensée fumeuse de Nganang est toujours habité par le démon de l'ethnocentrisme et de l'ethnolâtrie.C'est lui et pas moi qui donne du crédit à la notion sociologiquement vaseuse et inconsistante de "pays organisateur" à laquelle-malheureusement pour ce petit "gâteur de nom"- j'ai toujours exprimé ma réserve de sociopolitiste en ne partageant pas sur ce point les vues d'Ateba.Il est insupportable pour notre petit prétentieux de Gotham City qu'un critique politico-intellectuel du régime soit dénommé Owona Nguini et soit qui plus est, fils d'un baron de ce régime.Alors notre crypto-fasciste qui nous renvoie à l'odeur du père qu'il présente comme" notre pêché originel, tente de nier ce que tous voient.Cette affection irrationnelle pour le sang de la race et de l'ethnie et ses marques indélébiles relève bien chez Nganang d 'une obsession marquée par un populisme fascisant.Il pousse même le ridicule jusqu'à nous taxer de populiste de droite!!!Du véritable délirium tremens!!C'est lui qui a choisi de se noyer dans une nauséeuse phraséologie ethnofasciste sur les "mêmes gens et les mêmes méthodes" pour stigmatiser la communauté fang-beti que comme certains barons ethnolâtres du Renouveau ,il veut rendre otage d'un groupe gouvernant que cette communauté na jamais mandaté et qui comporte des sociétaires issus d'autres nationalités du Cameroun!!!! A méditer...

3.- Patrice Nganang (04 Avril 2014)
QUELQUES CONSEILS (‘AMICO-PRAGMATIQUES’) A OWONA NGUINI


J’ai lu avec amusement la note que Mathias Owona Nguini a insérée en dessous de ma critique de son populisme de droite. Ma critique doit lui être entrée sous la peau au point de court-circuiter son squelette. C’est bien, car tel est la fonction de la vérité. Cependant en toute convivialité, j’aimerai bien lui donner quelques conseils, car sans doute ne sait-il pas que ses textes sont lus en dehors de Yaoundé où il les crache dans la rue. Manière de lui suggérer de ne pas devenir aussi facilement la risée des universitaires, car tout échange n’est pas ce pugilat avec les Billy Show et autres Ateba Eyene qu’il a eu. Je vais donc aller point par point et lui montrer les fautes graves de logique que j’ai relevées dans sa note, ma volonté étant de l’élever, sinon d’élever le débat.

1. Eviter les accusations mimétiques : parce que je l’ai accusé d’avoir suivi une ligne de raisonnement tribale, il m’accuse moi, de tribalisme. Reflexe typiquement camerounais qui veut que qui accuse quiconque d’un mal souffre du mal identique, du genre : ‘tu es une bordelle.’ Réponse : ‘bordelle toi-même !’ Ainsi chez nous, qui défend une victime d’exclusion, est frappé de la même identité exclusive que cette victime. A cette allure, moi qui défends Enoh Meyomesse, ai defendu Bertand Teyou, Joe la Conscience, changerais de nom tout le temps !



2. Eviter à tout prix l’injure à la personne comme réponse, bref, la confusion entre critique et dénigrement : Mon texte sur le populisme de droite qui s’est saisi de notre pays depuis Epervier, et ce dans sa version la plus vile, le poujadisme haineux, adressait spécifiquement le manque de courage politique d’Owona Nguini ‘dans l’action’, même quand celle-ci a lieu sur le campus où me dit-on il enseigne. Ainsi, disais-je, il n’a même pas levé le petit doigt quand ses propres étudiants, Hervé Nzouabeth, Emilien Atangana, Barthelemy Tchoauleu, sont jetés dans la prison de Mfou. Sa réponse ? Amande honorable ? Non, elle néantise ce fait établi et s’attaque à ma personne pour me décrédibiliser. Vieille tactique RDPCiste – tuer le caractère de son adversaire au lieu de lui répondre.

3. La confusion entre les petits et les grands, entre le vrai et le faux : ceux qui ont vécu les années de braise se rappellent sans doute le décret qui avait fait de Um Nyobe, Ouandie, Moumie et… Ahidjo, des héros nationaux. La critique était alors que dans une phrase, les victimes et les bourreaux étaient unis, et que l’écriture camerounaise devait être plus prudente, plus intelligente, oui, avec ceux qui se sont mis aux côtés du peuple. L’établissement de fausses équivalences dont le but évident, dans l’association d’un membre de l’auto-défense et d’un dissident, nivelle les deux et fait disparaître les distinctions entre le faux et le vrai sans quoi on ne sait plus qui est qui, qui a fait quoi et pourquoi, ni pourquoi par exemple Semengue de son propre aveu, a coupé la tête des Camerounais dans l’Ouest, de 1960 à 1970 ou Ateba Eyene vendre ses camarades de classe dans l’auto-défense.

4. L’hystérie à la place de l’analyse : Ma critique accusait Owona Nguini de plonger dans le ressentiment qui au Cameroun voit des ‘pédés’ partout où il y a du succès, trouve des ‘rosicruciens’ chez tous ceux qui excellent, jette en pâture à la meute l’éclat en le criminalisant (‘sectes magico-anales’, ‘anustocratie’, ‘homocratie’), et donc capitalise sur la haine de la populace qui a soif de sang après trois décennies de cette tyrannie qui l’a nourri car son père en est un architecte, lui, et a trouvé son porteur de voix dans Ateba Eyene qui en avait fait son fond de commerce. Cette écume aux mains sanglantes-là donc, qu’Owona Nguini appelait ‘homme de vérité’. Conséquence ? Owona Nguini m’accuse de populisme et d’user des ressentiments. Nous voilà dans l’hystérie qui identifie ma critique et la sienne, pour ainsi créer le chaos, le désordre mental chez le lecteur donc, et nullifier ma parole.

5. Le verbiage à la place de la pensée : Je dois dire que, universitaire, je n’aime pas le jargon, et qui plus est, j’ai écrit et défendu mon doctorat dans une langue qu’Owona Nguini ne pourrait pas utiliser, et j’enseigne tous les jours dans une autre dans laquelle il est analphabète. Ecrivain, j’ai compris depuis longtemps cependant que le jargon cache plus le creux de la pensée qu’il ne révèle l’intelligence, et est parapluie de l’imposture. Allez le lui dire !

6. Le Cameroun comme exception politique ! Nous voilà avec la maxime du RDPC, ‘le Cameroun c’est le Cameroun’. Je cite une fois de plus Owona Nguini : ‘la notion de poujadisme n'a aucun sens historique, sociologique ou anthropologique au Cameroun.’ Aucun sens, nessa. La conséquence logique ici : le Cameroun est un pays extraterrestre. Du Biyaisme pur et dur donc. Pas surprenant vu qu’il s’en est nourri bébé.

7. ‘Nganang est un pédé !’ ou la quête des boucs émissaires – eh bien, quiconque s’est fabriqué une personnalité, a du succès, est taxé aujourd’hui au Cameroun de ‘pédé’, ‘d’anustocrate’, etc. Lisons Owona Nguini : ‘On voit la collusion idéologique de Nganang avec les baronnies du Renouveau installées dans ce que le Patriarche Woungly Massaga a appelé l'homocratie.’ La conséquence logique : le succès est criminalisé, parce que devenu incompréhensible dans ce pays. Mais parce qu’il n’est pas courageux, Owona Nguini se cache derrière ‘le Patriarche Woungly Massaga’ pour sombrer dans la boue homophobe. Quel lâche !

8. Accuser l’autre du crime que l’on vient de commettre soi-même – le tribalisme. Allons-y donc : Owona Nguini élève son ami et frère de l’Océan, tout en silenciant cet autre-là, Lapiro de Mbanga, lui ‘l’analyste socio-politiste’. Dans la suite de cette infamie qui a une très longue histoire au Cameroun je lis une suite de Jean-Marie Mollo Olinga dans Le Jour qui continue ce qu’a dit Owona Nguini. Or voilà, quiconque présente cette suite de favoritisme tribal comme fait de tribalisme, est soudain taxé de tribalisme par Owona Nguini! Il y a plus, et je le cite: je serai donc selon lui ‘cripto-fasciste’ ‘ethnofasciste’, etc, pour avoir débusqué et condamné son propre tribalisme ! La conséquence logique : confusion entre description et prescription. Mais ici c’est un mal bien Camerounais, et là Owona Nguini est le commun de mes compatriotes. Hélas !

9. Le reflexe négatif : autrement dit, parce qu’Ateba Eyene jetait en pâture des membres du RDPC dont il était membre du comité central, pas tous, cad, pas le président de ce parti, Paul Biya ; parce qu’il coupait la branche sur laquelle il était assis, alors il est un héros positif. Citons Matthias Owona Nguini : ‘S'il n’y avait aucun progressisme chez Ateba, comment notre brave Nganang explique-t-il la puissante antipathie des barons du Renouveau pour Ateba?’ La conséquence logique : la confusion intellectuelle qui fait prendre l’envers pour l’endroit. Pauvre Matthias !

10. La ‘diaspora’ comme nouvel ennemi, car tel est bien la ligne de démarcation que le régime a tracé pour encore plus enfoncer ce pays, et que la commune mesure accepte comme principe. Je cite Owona Nguini : ‘Ateba ne jouait pas au héros à 4000 km comme le fait notre polémiste don quichottesque!’ La conséquence logique : vertige devant la fin des dualismes. Cad. Owona Nguini ne peut que ce présenter ceci : puisque je ne suis pas à bavarder avec lui à la télé ou à la radio à Yaoundé ou à Douala, alors je suis à New York. Quelle rigidité intellectuelle ! Il ne peut pas s’imaginer que je vive dans ces deux endroits à la fois (bilocalité ! binationalité !, mais ça vient, ça vient !), ni encore à plusieurs endroits l’un après l’autre, dont Yaoundé, Berlin, Paris, Douala, New York, Johannesburg, etc., et partout me serve du même MacBook Air qui me sert pour écrire.

11. Le fils à papa qui veut tuer les autres aux dépends de son père. Ah, si seulement ma génération n’avait des souvenirs sanglants de Joseph Owona. La main couverte de sang n’inspire jamais la confiance, même si elle est lavée par le fils. Je lis ceci : ‘Il est insupportable pour notre petit prétentieux de Gotham City qu'un critique politico-intellectuel du régime soit dénommé Owona Nguini et soit qui plus est, fils d'un baron de ce régime.’ La conséquence logique : l’exercice trop visible chez le RDPC de la triangulation des forces progressistes doit être avalé par toute intelligence critique. Que non, que non ! Il en faut plus chez moi, et supporter l’écume populiste de ce pays n’y aide pas, encore moins quand elle est astroturfée par le RDPC et ses organismes satellitaires comme le Rassemblement pour la Jeunesse du l’homophobe en chef Sismondi Barlev Bidjoka.

12. Un jour Owona Nguini comprendra que chaque microphone dans lequel il parle est plongé dans le sang de ces Camerounais de son âge qui, parce que Parlementaires, furent tués durant les années 1990, et que cela seul devrait empêcher à son pater de dormir si celui-ci avait une conscience. Hélas, qu’avons-nous ? Il parle plutôt latin : car c’est ainsi qu’ils parlent dans le pays organisateur, de Jacques Fame Ndongo à Owona Nguini : en latin. J’ai lu : ‘Du véritable délirium tremens’. Bebela ! Et puis, il parle lui aussi de lui-même à la troisième personne du pluriel, parce que peut-être se croit-il être devenu ce peuple que leur parti a éloigné de la chose politique sinon chassé du pays. Lisons : ‘Il pousse même le ridicule jusqu'à nous taxer de populiste de droite!!!’ La conséquence logique : C’est si facile de se croire excellent dans une cour de laquelle toute intelligence critique a été chassée ! La première critique fait frémir, bégayer, et perdre tout son… latin, car d’où peut-elle venir sinon du néant ?

13. Lire, lire beaucoup, surtout quand on est un professeur d’universités. Dans sa note, j’ai cru comprendre qu’Owona Nguini identifie ma position ‘idéologico-intellectuelle’, comme il écrit, avec la défense systématique du ‘lumpenprolétariat’, ce que je comprends être les déshérités de la société camerounaise, à la différence de défendre des gosses de ministre comme lui. Pour caricaturale que cette vue est, elle révèle cependant ceci : des douze livres que j’ai publiés, dont plusieurs ont fait l’objet de thèses de maîtrise, de DIPES et de doctorat dans les universités et Grandes écoles au Cameroun et ailleurs, Owona Nguini n’en a vraisemblablement lu aucun. On me le dit aussi universitaire. Ne pas lire des livres, il me semble, est le pire des crimes de notre profession. Mais au Cameroun, sans doute, le niveau universitaire des enseignants des facultés se reflète dans le luxe de l’inculture qui lui fait se contenter de quelques phrases de moi qu’il a glanées ici et là pour porter un jugement sur ce que je pense.

14. Avoir de la curiosité politique. Owona Nguini résume donc mes ‘position idéologiques’ comme étant ancrées dans le ‘lumpenprolétariat’, dont je ne ressortirais que rancœur et jalousie. Etonnant pour quiconque me voit depuis 2003 défendre les leaders estudiantins de l’ADDEC (ses propres étudiants donc), sinon pêle-mêle Marafa Hamidou Yaya, le collègue de son papa, Enoh Meyomesse, Bertrand Teyou, Vanessa Tchatchou, bâtir des coalitions de partis (SDF, UDC, CPP, MANIDEM, etc.) pour former des citoyens dans la défense de leurs droits ! Qui ai crée le prix Bibi Ngota avec le Tribunal Article 53, et beaucoup plus encore, étonnant que pour un ‘socio-politiste’, tel travail se résume dans des catégories marxisantes. A-t-il vraiment un doctorat, ce gars ?

15. La prochaine fois où il prend la peine de permuter les lettres de l’alphabet pour écrire ‘Nganang’, je lu conseille honnêtement de se renseigner auprès de ses étudiants, ses collègues, et même, oui, sa famille, pour savoir qui je suis vraiment, afin d’éviter ce que je viens de lire et qui est honteux simplement.

Remarque générale pour finir : j’ai fait le trajet Yaoundé-Douala tout à l’heure avec le professeur Mono Ndjana qu’il connaît sans doute. A un moment le vieux s’est retourné vers moi et m’a demandé ceci : ‘quand vous êtes ici, n’avez-vous pas peur pour votre sécurité ?’ La question ne m’a pas surpris, car elle m’est posée tous les jours quand je suis au Cameroun – mais venant de lui ? La sincérité de son visage m’a cependant fait l’embrasser. ‘Pourquoi ?’, lui ai-je demandé. ‘A cause des genres de textes que vous écrivez, car ils sont très durs’ ‘Non’, lui ai-je-dit, ‘ce pays est certes inhabitable, mais c’est le mien.’ ‘Ces gens se retournent surtout contre ceux qui comme vous ont bâti leur indépendance d’esprit sans le soutien d’un parrain’, me dit le vieux. Eh oui ! Je sais que cette peur de chaque libre penseur fait les médias privés se retourner en masse vers le seul Owona Nguini, qui a la couverture de son papa champion d’Essingan pour parler, comme Ateba Eyene avait celle de Semengué le coupeur de têtes des Camerounais. Se promener impunément dans une scène publique vidée d’intelligence critique par l’œuvre sanglante de son père et par celle des hordes sanglantes de l’auto-défense des Charles Ateba Eyene donne certes des airs de supériorité à Owona Nguini. Cela ne lui confère cependant pas la sagacité critique, comme je viens de le montrer en quatorze points qu’il devrait prendre très au sérieux la prochaine fois où il lui vient en idée de mentionner mon nom. La néant critique camerounais est une marque déposée de la tyrannie dont il est issu. Pauvre pays pris en otage par les mêmes gens ! Vraiment, le Cameroun est dans le cabinet !

Réponse de Mathias Owona Nguini

«Monsieur Nganang toujours aussi prétentieux se fait fort de me donner des conseils. S'il croit qu'il a la lucidité pour cela, tant mieux. Cet imposteur don quichottesque veut m'enfermer dans une polémique sortie de son imagination fertile mais malade. Habitué de la fiction, il croit peut-être écrire un roman. Il m'accuse injustement d'avoir passé sous silence la mort de Lapiro parce que je me contentais d'honorer Charles Ateba sur des bases ethniques selon lui !!! Il est libre de ne pas considérer Ateba comme un héros. Toujours est-il qu'il procède avec la même posture de sophiste ethnocentriste maniant la haine épistolaire non seulement contre l'individu ou la personne que je suis mais contre la communauté des "mêmes gens" aux "mêmes méthodes", ces "Fang-Beti" qui constituent le "pays organisateur" et qu'il faut massacrer pour apporter le changement que cette triste ethnie et tous ses ressortissants empêcheraient par définition . Voilà comment un prétendu progressiste de gauche prétend démasquer le "populiste de droite "-que ses fantasmes d'écrivaillon narcissique croient voir en moi- et entretient la haine ethnocidaire avec sa littérature qui pue la fiente et déverse le fiel par ses propos ethno-fascistes. Selon ce brave monsieur. Tous les Beti se vaudraient. Eno Meyomesse et Biya Paul, même combat!!! Semengue Pierre et Eyinga Abel, même sauce!!! Amougou Thierry et Belinga Eboutou, les mêmes gens!!! Owona Joseph et Owona Nguini Mathias Eric, même sang donc mêmes idées!!! C'est ce triste personnage qui veut me donner des leçons de morale et même d'épistémologie!!! Quelle prétention!!! Quelle prétention!!!


1- Le premier argument de Nganang ne tient pas. Il n’ y pas d’accusations mimétiques.C'est de manière manifeste qu'il a utilisé des insinuations ethniques pour non seulement me dénigrer et calomnier les "mêmes gens aux mêmes méthodes", entendez les Fang -Beti, pour qui il a manifestement de l'aversion. Sa rhétorique sur le retour à l'envoyeur, le "bordelle (sic) , bordelle toi-même n'a aucun sens car je n’ai jamais attaqué la communauté dont il est issu. Son héroisme autoproclamé dans la défense de Teyou ou d'Eno n'est pour l'essentiel que du nombrilisme. En gauchiste inconséquent et infantile mêlant anarcho-libertarisme,anarcho-libéralisme et anarcho-libidinalisme, Nganang croit en petite "starlette new-yorkaise » qu'il est le seul à incarner l'intelligence critique au Cameroun. Avant lui, rien. Après lui rien. Seuls ses postures, ses intérêts et ses actions sont dignes d'être salués. C'est le complexe absolutiste de l'homme-orchestre!!!


2-Nganang ne sait pas, lui qui n'a aucune culture politique réelle ni de culture humaniste sérieuse, que catégoriser, c'est mettre en accusation, c'est "kategoresthai" selon l'étymologie grecque du mot. C’est lui-même dans son deuxième texte qui manie l’injure. Par ailleurs qui a lancé cette controverse en la construisant suressentiellement sur le mode du dénigrement ? Ma riposte est à la mesure d’une attaque non conventionnelle !!!En me qualifiant frauduleusement et faussement de poujadiste de droite, il m'insulte littéralement, car mon positionnement idéologique est à gauche. Si je devais même être populiste,je serais,un populiste de gauche.Je suis selon les termes de Mongo Beti ,un Kodogassi »(partisan du mouvement) plutôt qu’un « Tobogassi » (adepte du statu quo). Comme notre prétentieux donneur de leçons n'a pas de culture sérieuse d'histoire des idées et d'analyse sociale des idéologies, il ne doit pas certainement connaître Ernest Laclau qui parle de "populisme rationnel". Je ne prétends pas être un activiste de rue. Si c'est cela mon péché, je veux bien l'admettre. A 4000 km, on a toute la sécurité pour aller demander aux autres ce qu'on ne peut pas faire. C’est si facile de faire le héros au loin à travers le net. Si Monsieur est si courageux, qu'il vienne donc vivre au Cameroun avec nous, enseigner à Ngoa-Ekelle et défendre tous les étudiants qu'il souhaite. On pourra mesurer concrètement sa puissance d'activiste. Par ailleurs, ce mythomane impénitent me fait passer pour un rdpéciste. C'est peut être "sanguinaire"!!! Si je voulais même entrer au RDPC, je ne suis pas sûr qu'on y voudrait de moi, au moins si je devais conserver ma posture idéologico-intellectuelle et idéologico-politique actuelle!!! Nganang va faire s'esclaffer tout le Cameroun avec ce genre de considérations. N'importe quoi!!!


3-Encore une preuve de la mauvaise foi de Nganang. Il reconnaît maintenant que Um Nyobè est grand, lui qu'il a aussi copieusement dénigré. Mon ami et frère en Kamitologie Bonaventure Tchucham en est témoin. Par ailleurs, cher Ami, la manipulation ne passe pas. On n'a pas discuté des mérites des personnages historiques. Les noms des" mauvais "sont toujours choisis avec un dessein ethnocentré comme si ses ennemis politiques du RDPC ou de l UNC-RDPC étaient tous des Fang-Beti et rien que des Ekang!!! C'est Semengue et Ateba, pas Kame et Ngoufack!!! Malgré ma sympathie pour l'Upc, je sais aussi ce que Nganang ne veut pas dire. Les seigneurs de guerre de l'Armée de libération nationale du Kamerun ou du Sinistre national kamerunais ont aussi commis de abus. Qui a tué Mpouma et Delangué? C'est Nganang qui a l'esprit confus aveuglé par un mélange explosif de haine politique et de rancoeur tribale...


4- Il n y a qu'un déjanté et un désaxé comme Nganang pour nous faire croire que l'arbitraire homocratique n'existe pas matériellement au Cameroun. Ceux qui subissent ce harcèlement moral et physique au quotidien et qui s'en plaignent sont certainement tous des mythomanes et des paranoiaques. Même dans l'Occident américain qui lui tient lieu d'asile économique, on n'accepterait pas cela en dépit du fait qu'on ait versé là-bas dans le libidinalisme sans frontières qui y fait admettre comme légitime les "sexualités dites alternatives". Si c'est cela qu'il appelle le succès ,tant mieux pour lui!!!!C'est un succès cher payé!!!Nier l'existence des pratiques de harcèlement homocratique au Cameroun qui ont bien cours dans des cercles précis du pouvoir et dans des milieux sociaux bien ciblés d'influence, c'est corroborer l'arbitraire cynique qui y est lié et qu'Ateba dénonçait. C'est bien cela qui lui vaut la haine féroce de Nganang. On voit que c'est lui Nganang qui a des sympathies avec certaines baronnies du régime rdpéciste qui sont versées dans de telles pratiques!!!


5- Si Monsieur ne comprend pas , c 'est son droit. Souvent on appelle jargon, la pensée et le langage auxquels on ne peut accéder parce qu'on y a pas été initié!!! C'est comme si un Fang-Beti comme moi ne comprenant pas la langue medumba que parlent les parents de Patrice Nganang, décrétait que cette belle langue n'a pas de sens parce qu'il ne la comprend pas!!!Soyons humbles et au lieu de dénigrer les autres sur le jargon, essayons d'apprendre pour comprendre avant de juger. Par ailleurs, il est trop facile de disqualifier comme jargonnant le langage que l'on ne comprend pas parce qu'on n'a pas les références mentales et intellectuelles pour y accéder. Comme Nganang n'a pas beaucoup de sens philosophique et pas de culture sociologique et aucune vista politologique, il n 'y comprend rien!!!


6-Nganang qui ne connaît rien aux sciences sociales et ne semble pas plus avancé en sciences humaines, déforme malhonnêtement ma pensée. Je suis bien loin du "Cameroun c'est le Cameroun". C’est encore une pure fraude intellectuelle que de me me présenter comme un défenseur intellectuelle du « biyaisme ». Cher Monsieur, le poujadisme a un sens précis dans l'histoire politique de la France. Qu'est-ce que Charles Ateba Eyene a à voir avec Pierre Poujade au niveau des trajectoires sociales et des itinéraires historiques ou même des chemins biographiques? SVP, ne faites pas de la comparaison à deux sous!!! Je vois que Nganang n'était pas 0 "sciences Po"... Il ne peut pas comprendre ce genre de choses.


7- Monsieur Nganang, vous vous trompez. Je ne puis en aucune manière vous jalouser. Ce n'est pas mon style!!!Pour moi ce serait manquer à la bienséance bourgeoise, ce serait manquer de classe et même manquer à ma classe. Par ailleurs, ce n'est pas vous qui pouvez me prendre au jeu idéologique sur l'homophobie. Je le maîtrise mieux que vous et je pourrais vous entretenir longuement dessus. Cette catégorie de combat a été fabriquée par les activistes gays , c'est à dire ce groupe particulier qu'il faut bien distinguer des "homosexuels ordinaires" -comme le fait d’ailleurs le théoricien homosexuel Jean Pier Delaume Myard-qui ont transformé leur passion débridée pour l'homosexualité en idéologie intégriste qui finit par être aussi inquisitoriale que celle qu'il reproche aux "homophobes". Je n'ai jamais dit que vous étiez "pédé".Si vous voulez faire votre coming-out ,faites-le et assumez-le vous-même !!!Au moins là ,vous feriez preuve de courage de revendiquer clairement et pleinement cette identité. Je vois déjà notre Superman de l'activisme venir nous organiser une gigantesque "Gay Pride" sur le boulevard du 20 Mai dépassant le triomphe rendu à Ateba à cet endroit!!!Nganang, on attend hein, pas le "bep-bep-bep"!!!


8- On voit bien que Nganang ne vit pas au Cameroun. Il a vraiment la tête à Gotham City. Je suis désolé. S'il croit que le seul progressisme, c'est celui de l'apologie souverainiste, extrémiste et libidinale du suprématisme homophile, c'est son droit. Les tenants du système eux ne s'y trompaient pas qui redoutaient plus Ateba que Nganang. Ici au Cameroun, Nganang ne fait peur à personne!!! Peut-être ont-ils peur de lui à New York. Cela voudrait dire qu'à la "Big Apple", on est devenus bien couards!!!


8-Encore une fois, Monsieur Nganang dans son obsession tribaliste veut m'entraîner sur un terrain frauduleux. D'abord ,il ne sait pas grand chose de ce que je pense de Lapiro. Ai -je dit aussi que Moukoko Priso était un héros à Bonaventure Tchucham parce qu'il était de l'Océan comme moi? Pense-t-il vraiment que j'ai les mêmes vues politiques que bien de mes parents qui sont pourtant de l'Océan? Ne délirons pas et ne faisons pas passer nos fantasmes pour la vérité. Surtout cher Ami, cessez de croire que vos imprécations ethnicistes ont une valeur politique et morale sérieuse. Le pire , c'est que vous ne vous rendez même pas compte de cet ethnocentrisme maladif, véritablement compulsif!!!

Vous remarquerez cher Monsieur Nganang que contrairement à vous, je n'ai pas pris le risque que vous avez assumé à l'encontre de ma communauté , de stigmatiser la vôtre. Qui est tribaliste,n'est -ce pas celui qui parle dédaigneusement des "mêmes gens" aux "mêmes méthodes"?Je prends ceux qui suivent cette controverse à témoin en dénonçant la véritable chasse aux sorcières menée par Patrice Nganang contre moi. C'est vous Patrice Nganang et vous seul qui avez clairement, répétitivement et compulsivement stigmatisé une communauté ethnique dans sa totalité .Dans cette controverse, jusqu'ici je n'ai pas adopté une telle posture nauséabonde et nauséeuse qui n'est pas dans mon style. Ne faites donc pas de fausse symétrie et assumez votre tribalisme grossier et publiquement exposé qui me répugne.


9- Non, cher Nganang, mon esprit est trop sophistiqué pour qu'il puisse se permettre une telle confusion. Ce n'est pas pour rien que le régime a militarisé les obsèques d'Ateba. C'est bien parce qu'il le redoutait. Il faut être humble et reconnaître la valeur de quelqu'un même quand on n'a pas les mêmes idées que lui. Nul d'entre nous deux n'est sûr de bénéficier lorsqu'il viendra à mourir du puissant hommage populaire rendu à Ateba qui irrite de petits intellectuels nombrilistes et égotistes comme vous. Comme disait l’ancien footballeur ivoirien devenu musicien Gadji Cely, les jaloux vont maigrir avant de périr !!! Nous on est devant , on va à Devant dougou!!!


10-Cessez Cher Monsieur de vous prendre pour le centre du monde. Vous n'êtes pas la "diaspora". Encore une fois, c'est de manière impropre que vous utilisez ce concept historique et sociologique .On peut même toujours vous le concéder. Vous devez savoir que je ne me serais pas intéressé à votre personne, si au prétexte de conduire une critique intellectuelle de ma démarche vous ne passiez le temps à vouloir injustement me couvrir d'opprobre. Cher Ami, le fait que vous soyez un exilé économique à New York ne m'impressionne pas. Ce n'est pas vous qui pouvez m'apprendre des choses sérieuses sur la civilité et la citoyenneté cosmopolites ou sur les "hyphenated identities" ou "identités trait d'union".


11- Quoi que vous puissiez dire cher Nganang, c’est ici encore que se manifeste votre complexe de classe. Vous parlez de mon père, ai-je parlé du vôtre ? Si vous voulez m’invectiver ou m’insulter ,faites-le sans avoir à passer par mon père. Par ailleurs, à qui allez-vous faire croire au Cameroun éclairé, éveillé, informé et conscient qu’Owona Joseph et Owona Nguini Mathias Eric au plan idéologico-politique et idéologico-intellectuel, c’est la même chose ? Vous faites exactement comme ces barons du régime sans véritable « confort intellectuel » qui pour intriguer contre Owona Joseph auprès de leur Maître Central Biya Paul, vont lui dire que c’est lui qui envoie son fils Owona Nguini critiquer le régime !!! C’est vrai que vous avez un rapport fort distendu avec l’autonomie bourgeoise de pensée, noyé que vous êtes dans la fange et la vase ethnofascistes où votre propos s’est enlisé de manière récurrente. Pour vous, la politique est dans le sang, les gènes et le sperme. Si ça n’était pas le cas pourquoi pouvez-vous penser que parce qu’Owona Joseph est dans le RDPC ,Owona Nguini Mathias son fils devrait y être aussi ? Le populiste ethnofasciste qui apparaît derrière votre masque de gauchiste libertaire est tellement obsédé par mon sang familial, qu’il croit que c’est cette ascendance génétique qui commande mes pensées et mes actes. C’est l’odeur de mon père qui vous obsède comme si je n’avais pas la mienne senteur. En cela, vous êtes bien un crypto-fasciste obnubilé par la biologie familiale qui est la mienne. Comme si je m’intéressais à la vôtre. Non content de vous attaquer aux Owona, il vous faut encore stigmatiser à répétition tout un groupe ethnique que vous dénigrez à travers le terme de « pays organisateur » en laissant croire de manière mensongère que le régime du Renouveau n’aurait pas à tous les niveaux des sociétaires provenant d’autres nationalités communautaires du Cameroun. Quelle hypocrisie ethno-fasciste !!! Par ailleurs ,libre à vous d’être un nostalgique du « Parlement estudiantin» qui ne se remet pas de la cuisante défaite historico-politique à lui infligée par les phalangistes d’autodéfense, précisément parce que certains des acteurs de ce mouvement contestataire engagé dans les luttes socio-politiques des « années de braise » n’avaient pas su éviter la tentation de l’ethnocentrisme , se laissant prendre aux pièges de l’ethnicisme politique que le régime macoute sut exploiter pour casser la formation d’un front révolutionnaire véritablement républicain. Enfermé dans un drame picaresque, vous restez plongé dans la nostalgie passéiste de ces luttes du « Parlement »,c’est votre affaire, une affaire don quichottesque. Je n’y étais pas.


12- Cher Ami, comme ça vous énerve de m’écouter sur les microphones des radios camerounaises, venez alors m’empêcher d’y parler quand on m’y invite. Si des membres de ma génération sont morts pour la liberté d’expression, je ne peux que m’incliner et leur rendre hommage. Je crois que ma posture habituelle dans ces médias, ne trouble pas l’esprit de vos camarades qui sont morts dans ces luttes politiques. Maintenant, si vous croyez avoir le monopole de l’intelligence - si vous la détenez d’ailleurs, ce qui serait à vérifier-, je serai bien aise de débattre avec vous dans ces médias à la loyale non par des manœuvres traîtresses. Pas le « Bep-Bep-Bep » , Nganang, on peut le faire même en camfranglais ou en pidgin !!! A propos du fait que « nous » du « pays organisateur », mon aîné Jacques Fame Ndongo et moi nous parlions ou nous parlerions le latin, c’est encore une démonstration de votre esprit d’amalgame tribaliste. Avec tout le respect que j’ai pour cette éminente personnalité, il ne me semble pas que du fait d’être tous des Fang-Beti ou des Ekang, il en résulte que nous ayons les mêmes vues politiques ou intellectuelles.Beaucoup au Cameroun, même mon « Tonton» Fame Ndongo, s’esclafferaient de vous écouter sur ce point. On voit qu’au-delà des vos éructations malveillantes et des exhalaisons malodorantes qu’elles véhiculent, vous ne connaissez rien à la politique camerounaise !!!Vous ne savez rien du débat organisé par le Caped ,le centre d’étude de mon collègue Alain Fogué sur l’opportunité ou la non-opportunité des motions de soutien des universitaires issus des institutions universitaires d’Etat appelant Monsieur Paul Biya à se présenter à nouveau à l’élection présidentielle de 2011 ; débat au cours duquel j'étais avec Claude Abe et Xavier Messe À Tiati parmi les contradicteurs de Jacques Fame Ndongo, Joseph-Vincent Ntuda Ebode qui est pourtant mon ami et mon frère ,Mabou Mabou ou Rachelle Bidja !!! Quand je défendais la thèse de l’inéligibilité de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2011 relayant et complétant les vues éclairées de mon ami et frère Alain Didier Olinga et coalisant avec maître Fidèle Djoumbissié, sur une base à la fois éthique, juridique ,politique et philosophique contre Narcisse Mouellé Kombi ou James Mouanguè Kobila, le puissant activiste que vous êtes conscient de mes « faiblesses dans l’action » aurait dû prendre le relais. On ne vous a pas vu à l’époque …Où étiez-vous ? Qui manque de courage alors ? Vraiment, cher Nganang, soyez modeste. Si vous vous prenez pour une référence en matière d’intelligence critique, c’est le lupanar qui se prend pour un couvent !!!


13-Encore une fois, cher Ami, vous voulez peut-être avec votre narcissisme habituel, vous faire un peu de publicité. Contrairement à ce que vous dites, je suis loin mais alors très loin des terres de l’inculture où vous tentez de me déporter, même si je ne saurais tout savoir. Si vous en doutez,il faudra venir tester, pour bien y voir. Peut-être est-il souhaitable que vous vous frottiez à moi pour voir. J’ai bien lu certains de vos écrits qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable. Je les ai trouvés plutôt moyens, peut-être parce que je ne suis pas un critique littéraire !!!C’est donc mon modeste avis ;Ce que je comprends c’est que ce manque de génie littéraire est à la source de la jalousie que vous éprouvez pour la vraie brillance épistolaire .C’est pour cela que vous jalousez la puissance philosophique de l’Eboussi que vous ne serez jamais, que vous enragez devant le génie romanesque de Mongo Beti que vous n’atteindrez jamais ou que vous mourrez de jalousie devant la finesse théorico-sociale et théorico-intellectuelle d’Achille Mbembe que vous n’égalerez jamais. Cher Nganang, méditez cet adage douala-kingala-sawa que le grand Lapiro de Mbanga dont les origines mêlaient le Bamiléké et le Douala aimait à reprendre : « Muna Nyongo Buki tè wa bambèlé mo konda » (Quand ton frère te dépasse, porte son sac).


13 bis- Cher Ami, encore une fois,vous n’y êtes pas. Je n’ai jamais dit que vous défendiez le « lumpen-prolétariat » !!! J’ai dit plutôt que vos mauvaises manières étaient typiques de l’oblat social venu du lumpen-prolétariat dont la réussite n’est pas parvenue à lui faire oublier le ressentiment venant de la souffrance sociale endurée du fait de ses origines sociales plus que modestes .Je vous comprends que vous n'avez aucune culture des sciences sociales et que vous ne sachiez rien de la socio-analyse ni de la psychanalyse. Ce n’est pas vos positions d’activiste que je visais, c’est votre complexe névrotique toujours présent malgré votre ascension par l’éducation vis-à-vis de vos origines sociales. Je vois que vous n’avez pas appris les bonnes manières au point de snober même aujourd’hui les « sous-quartiers » d’ou vous venez en tenant des propos indignes pour un vrai fils du bon peuple sur « l’écume populiste ».Il vous reste beaucoup de ressentiment et bien des stigmates de cette époque, surtout la passion pour le hooliganisme mental et comportemental. En cela, vous êtes comme ces barons du Renouveau, véritables « miraculés historiques » et « parvenus sociaux » comme vous, qui au lieu de se réjouir de leur« réussite petite-matérialiste », ont la rage contre ceux qui n’ont pas connu leurs galères .Comme eux, vous êtes honteux de votre passé social, parce que vous êtes devenu un petit notable de l’écriture. Voilà pourquoi en complexé que vous êtes toujours ,je vous énerve par le seul fait que je sois le fils d’un Baron du Renouveau, un « fils de ministre » qui doit payer pour les fautes imputées à tort ou à raison à son père !!!Monsieur l’inquisiteur, mon dossier serait encore plus lourd à vos yeux si vous saviez que ma défunte mère a fini sa carrière Secrétaire générale de ministère. Je suis sûr que votre rage ressentimentale s’en trouverait accrue. Vous devez savoir que je suis fier surtout d’être fils de Professeur et content d’avoir eu une mère qui fut l’une des deux premières femmes du Cameroun à entrer dans le corps des Administrateurs civils. Maintenant, cela ne m’oblige pas à avoir les mêmes idées politiques que mes parents !!!Comme je suis élégant, je ne vous demanderai pas ce que sont ou ce qu’étaient votre père et votre mère !!! Ne faisons pas comme si j’avais passé un concours pour être le fils de mes parents !!!Il y a dans votre inconscient même à New-York, la honte de vos origines modestes et la peur d’y revenir !!!


14- Dans votre manque habituel de sérieux, vous pouvez toujours ironiser sur mon doctorat. Ma thèse, surtout ses chapitres 7 et 8, vous apprendrait bien de choses sur l’expérience de 1991 qui semble vous avoir traumatisé. Vous êtes effectivement resté bloqué dans l’expérience traumatique que fut pour vous et pour bien d’autres jeunes contestataires attachés au « Parlement estudiantin », l’échec politique et stratégique de ce mouvement confronté aux contraintes produites par la brutalité sécuritaire de la répression conduite par le régime macoute. Cher Ami,la révolution ne s’improvise pas et la politique de combat n’est pas une soirée de gala !!!Pubertaire de l’intelligence que vous étiez et que vous restez, vous ne le comprenez toujours pas. Vous êtes toujours affecté par les maladies infantiles du gauchisme narcissique qui vire rapidement à l’esthétisme réactionnaire d’où votre haine romantique du « Pays organisateur » et la pathologie tribaliste qu’elle induit qui vient corrompre votre engagement progressiste.


15- Cher Ami, je vous donnerai deux petits conseils : 1° Soyez humble 2° Soignez- vous de ce tribalisme maladif. Il faut effectivement que vous puissiez vous guérir de cette haine ethnocidaire. Je croyais que cette haine était le monopole des (anciens) Autodéfenseurs. Il est par ailleurs profondément malhonnête de faire croire que les vrais libres penseurs-et il n’y en a pas un seulement un ou deux-qui vivent physiquement au Cameroun et prennent quotidiennement position sur différentes questions d’intérêt national, public ou général, parlent parce qu’ils auraient des parapluies ou des parrains. On voit bien que vous êtes très versé dans l’art des parrainages et des réseaux. C’est bien pour cela que vous ne pouvez pas imaginer que de libres penseurs puissent s’exprimer sans parrainage !!! On peut percevoir à quel bord vous appartenez ! Je comprends encore ici pourquoi vous détestiez Ateba. Il faut aussi rappeler que Joseph Owona est mon père, pas mon parrain. Qui est le parrain du vénérable Sindjoun Pokam ? Qui est celui des époustouflants Cabral Libiih et Richard Makon ? Qui protège même le chatoyant et prometteur Boris Bertolt ? Ne crevez pas de jalousie quand l’éclat doit revenir à d’autres que vous au Cameroun. Il y a assez d’espace pour ceux qui se veulent, à un titre ou à un autre , être des acteurs du « changement ». Il devrait même, si le Cameroun est une société civilisée, y avoir de la place pour les partisans de l’ordre établi lorsque le changement se sera concrétisé et que l’orthodoxie aujoulatiste sera devenue un « ancien régime » .Cher Nganang débarrassez-vous de votre tribalisme compulsif et maladif et votre narcissisme puéril et infantile. Ce sera une saine toilette. A bientôt. »



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