L'ancien ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awolo
L'ancien ministre de la Santé publique (Minsanté), Urbain Olanguena Awono, en
détention préventive à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis le mois
d'avril dernier a été aperçu hier, dans les couloirs du palais de Justice de
Yaoundé. Urbain Olanguena Awono, qui était escorté d'une escouade de gardiens de
prison, avait rendez-vous avec le juge, avec qui il a passé une partie de la
journée. Costume et cravate sombres ainsi que de lunettes et un petit sourire au
bout des lèvres, Urbain Olanguena Awono, quelque peu fatigué, n'a pas manqué de
marquer plusieurs arrêts entre l'entrée du palais de Justice et le bureau du
juge d'instruction, pour échanger avec quelques connaissances.
Il était en compagnie de ses avocats, dont Me Assamba, qui s'est abstenu de
s'aventurer sur les raisons de cette autre convocation du juge d'instruction du
tribunal de grande instance de Yaoundé. Me Assamba a préféré évoquer le "secret
d'instruction ". Néanmoins, dans l'entourage de l'ancien ministre, nouveau
pensionnaire de Kondengui, l'on parle de liberté provisoire, qui pourrait être
demandée. Après le bureau du juge d'instruction, Urbain Olanguena Awono a
discuté avec l'un de ses avocats, Me Ebanga Ewodo, " pour peaufiner sa défense &". Le prochain rendez-vous chez le juge d'instruction a lieu demain jeudi.
C'est lundi 31 mars dernier que l'ancien Minsanté a été interpellé à son
domicile du quartier Emana par les éléments du Groupement spécial d'opérations
(Gso), un service spécial de la police camerounaise. Au même moment qu'étaient
aussi interpellés plusieurs de ses plus proches collaborateurs parmi lesquels
Maurice Fezeu, actuel secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le
sida (Cnls), ainsi que l'ancien ministre de l'Economie et des Finances
Polycarpe
Abah Abah.
Urbain Olanguena Awono est interpellé dans le cadre de l'opération Epervier dont
l'objectif est de poursuivre tous les prévaricateurs de la fortune publique.
D'ailleurs, lors des premiers interrogatoires, une source proche de la famille
avait indiqué que l'ancien Minsanté avait été entendu sur la gestion des fonds
alloués à la lutte contre le Sida, le paludisme et même la tuberculose. Raison
pour laquelle, d'ailleurs, ce sont des responsables de ces différentes
structures qui avaient été interpellés./p>
Source : Mutations
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