«L'autopsie judiciaire aura lieu vendredi dans un institut médico-légal», a déclaré vendredi un représentant du parquet à l'AFP.
Cette autopsie, réalisée dans le cadre de information judiciaire et pratiquée sous le contrôle d'un juge d'instruction.
Selon nos informations, ni les pompiers, ni le SAMU ne se sont déplacés jusqu'au domicile de l'enfant, situé dans le quartier sensible d'Orgemont, à Epinay-sur-Seine, (Seine-Saint-Denis), pour le conduire à l'hôpital. «Personne ne peut nous secourir parce que nous habitons un quartier difficile. Ce n'est pourtant pas la brousse ici», a déclaré la mère de Zacharie au Parisien.
Le petit garçon, qui souffrait depuis plusieurs jours de maux de ventre, et dont l'état s'était nettement aggravé samedi soir, a finalement pu être emmené aux urgences grâce à l'aide d'un chauffeur de taxi bienveillant, interpellé par ses parents dans la rue. Pris en charge vers cinq heures trente du matin, dimanche, pour ce que les médecins ont perçu comme étant une appendicite, Zacharie est décédé peu avant 9 heures du matin ce dimanche.
L'hôpital se défend de toute négligence
Monique, la mère de Zacharie, interrogée par le Parisien, reproche à l'hôpital et aux divers services de secours de n'avoir pas tout mis en oeuvre pour sauver son fils. Avec le père de l'enfant, elle a décidé de porter plainte pour homicide involontaire. «Mon fils a été abandonné de tous»,estime-t-elle.
Les responsables des urgences de l'hôpital Delafontaine tenaient une conférence de presse ce jeudi pour revenir sur la nuit du drame, rejetant l'hypothèse d'un dysfonctionnement de leur service. «La prise en charge a été immédiate et constante, il n'y a pas eu de retard. Il s'agit d'un décès brutal et inattendu, raison pour laquelle nous avons fait la demande d'une autopsie», affirme le docteur Simon Escoda, responsable des urgences pédiatriques.
Les résultats définitifs de cette première autopsie, pratiquée mardi, seront connus d'ici plusieurs semaines, mais dès mercredi, des constatations préliminaires ont été transmises à la famille de l'enfant, lors d'un entretien. Les parents de Zacharie y ont appris que leur fils souffrait d'un grave problème cardiaque. Mais la mère du petit garçon rejette ce diagnostic : «Il avait mal au ventre, pas au cour.»
Quant aux médecins du SAMU de Seine-Saint-Denis, ils n'ont pas souhaité répondre aux questions de notre journaliste. Les pompiers, contacté dans la nuit du drame, ont assuré avoir respecté la procédure à la lettre, en orientant la famille de Zacharie vers le SAMU, car il s'agissait d'une «situation médicale qui nécessitait l'expertise d'un médecin.»
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