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Marchés publics : La Cuy et l'Armp à couteaux tirés
(26/11/2008)
L'Agence de régulation accuse la Communauté urbaine qui s'en défend, de violation des procédures.
Par Mutations (Léger Ntiga)
Rien ne va entre la communauté urbaine et l'agence de régulation
Rien ne va entre la communauté urbaine et l'agence de régulation
Même si dans l'entourage du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), Gilbert Tsimi Evouna, et du directeur général de l'Agence de régulation des Marchés publics (Armp), Jean-Jacques Ndoudoumou, l'on s'accorde à dire qu'il n'existe aucun problème entre les deux structures, la guerre est pourtant ouverte, tout au moins à la lecture des échanges de correspondances entre messieurs Tsimi Evouna et Jean Jacques Ndoudoumou.

Clichés: "Faisant suite à votre annonce parue dans le quotidien Cameroon Tribune du 21 août 2008, relative à l'avis d'appel d'offres d'objet et de référence, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'après investigations, l'Armp a relevé que les travaux y afférents ont déjà connu un début d'exécution et sont d'ailleurs quasi achevés pour certains lots", écrit le directeur de l'Armp au délégué du gouvernement.

En face, Gilbert Tsimi Evouna ne se laisse pas démonter. Il fait savoir, par courrier retour, qu'il est tenu à l'obligation de résultats et déplore l'état actuel de la "réglementation sur les marchés publics. Il n'est pas toujours possible de les atteindre. Ladite réglementation me semble inadaptée aussi bien au niveau du seuil (cinq millions de Fcfa) qu'à celui des longueurs des procédures de passation: quatre à six mois pour appel d'offres, deux mois au minimum pour une procédure de gré à gré (…) Une chose me semble certaine : la réglementation actuelle sur les marchés publics gagnerait à être revisitée". Comme on peut le constater, l'on est courtois mais ferme sur l'argumentaire de part et d'autre.


A l'origine de cette situation, une note interne des services techniques de l'Armp à leur directeur général. Le document fait observer que le délégué du gouvernement "opère de manière délibérée à une violation des dispositions relatives aux procédures de passation des marchés. Particulièrement, celles de l'article 55, alinéa 2 du Code des marchés publics qui exigent que tout marché public soit conclu avant tout commencement d'exécution".

Les marchés incriminés concernent notamment la construction des boutiques à la descente de la Pharmacie du Soleil au cœur de la ville de Yaoundé. La note relève l'exécution du chantier dont l'appel d'offres a été lancé alors que les travaux sont effectués "à près de 90%". D'autres aménagements à divers endroits de la capitale camerounaise sont également mis en cause. Dans ce registre, il s'agit des routes en terre du côté du Mont Fébé dont la publication des résultats d'appel d'offres sont intervenus seulement le 15 juillet 2008", la rue rond point Enam, vers le Palais de Verre de Ngoa Ekellé "complètement achevés tandis que la procédure de passation du marché y relatif est en cours".

On retient également, les travaux de construction de la barrière du cimétière de Ngoulmekong (quartier éleveurs) ; l'espace vert faisant face au monument du Dr Jamot sont réalisés à 40% " alors que les résultats de la consultation n'ont été publiés dans Cameroon Tribune que le 1er Août 2008", détaille la note soumise à l'attention de M. Ndoudoumou.

Pour le délégué du gouvernement, la vraie préoccupation ne devrait pas être tant sur le respect du début de l'exécution comparée à la date d'appel d'offres que sur la surévaluation éventuelle des coûts. Bien plus Tsimi Evouna dit s'assurer que les marchés querellés ne sont pas confiés à une seule entreprise, encore moins à ses proches. Surtout que sa municipalité "étant souvent amenée à intervenir immédiatement, elle a recours dans ces cas, aux prestataires privés qui acceptent de prendre le risque d'anticiper sur la base de la confiance qu'ils ont envers elle". Sur cette question des usages, les principes et la loi, l'ambiance entre les deux administrations reste celle-là, faute de concession, chacun des deux responsables prenant pour prétextes pour ses développements, les résultats effectifs d'un côté et le respect des textes de l'autre côté.

Source : Mutations




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