Le groupe ivoirien a terminé sa tournée camerounaise au camp sonel à Yaoundé.
Eléphant Soudan éh éh éh ballon est fini oh oh penalty à Yaoundé… C’est ainsi qu’Asalfo, le leader de Magic system, a introduit le concert que le groupe ivoirien a donné au camp Sonel au quartier Essos à Yaoundé le 5 avril dernier.
Le public a exulté et repris en chœur ce refrain de la chanson qui rappelle pourtant à plus d’un Camerounais le mauvais souvenir de l’élimination des Lions indomptables de la phase finale de la coupe du monde de football Allemagne 2006, au profit des Eléphants de Côte d’Ivoire. Alsalfo s’est bien gardé de dire la suite du refrain : « Si y avait pas gardien salè pa rentré oh oh il était peti oh qu'ont ira en Allemagne Oh ».
Dimanche dernier, 5 avril 2009, la nuit n’était donc guère à la polémique, mais à la fête pour le dernier spectacle de la tournée au Cameroun du Magic System, après les deux spectacles de Douala.
Deux heures durant, de 22h à minuit, les quatre chanteurs (Asalfo, Goudé, Tino et Manadja) ont fait chanter et danser la foule au rythme du coupé décalé, du zouglou, du reggæ et de biens d’autres cadences qui constituent le répertoire du groupe. Les succès anciens et nouveaux ont été passés en revue. « Akouma Yoyo », « La paix en Côte d’Ivoire », « Zouzoua lengue éh éh », « Bougé bougé », « Un gaou à Paris, ça faisait pitié oh oh », « Dinamo éh éh » « Zakoulé ya ya ya zakoulé », « 1er gaou n’est pas gaou c’est 2ème gaou qui est nyatta ». Voilà autant de bouts de chansons scandés par des mélomanes comme fascinés.
Asalfo enchaîne des improvisations: « On est parti partout (…) mais joli pays c’est Cameroun éh, éh », « A Paris on a eu 2°, Genève 1°, mais Cameroun c’est 22° », « On a croisé les go. Mais les belles filles c’est à Yaoundé ». Il n’en fallait pas plus pour flatter le public. Tout le monde est debout. Le délire est à son comble. Les filles sont comme en transe. C’est lorsque la communion est portée à son paroxysme qu’Asalfo invite l’assistance à observer une minute de silence en mémoire des 19 personnes mortes au stade d’Abidjan lors du match Côte d’Ivoire-Malawi le 29 mars 2009.
Si Alsalfo a beaucoup chanté et parlé, ses trois équipiers se sont illustrés davantage par la danse. Tour à tour, Tino, Manadja et Goudé se mettent en vedette, esquissent des pas dont chacun a seul le secret : le zouglou, la « grippe aviaire », tout y passe. Même l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun, Eugène Allou Biti Wanyou, est invité sur le podium. Sans protocole, il exécute aussi des pas à l’ivoirienne. « C’est parce que je ne vaux rien en danse que je me suis mis à chanter », avoue Alsalfo. Il explique néanmoins que le Zouglou a été créé dans les campus universitaires en 1990, lors des manifestations estudiantines. La soirée se termine par la présentation des membres de l’orchestre. Anderson qui joue la guitare basse est Camerounais.
Source: Le Jour Quotidien
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