Eto'o fils Samuel dans la tourmente
En ce début d’après-midi du lundi 2 juin 2008, Philippe Boney est aperçu au tour de Niki Centrale. Le journaliste de la Radio Tiemeni Siantou (Rts) a le bras en écharpe pour soutenir le plâtre posé sur la main gauche, vendredi soir. Quelques heures après l’agression dont il a été victime de la part de Samuel Eto’o et de ses sbires. Au cours de laquelle il s’en sort avec une double fracture de la main et une bouche boursouflée. Hier après-midi, on a également pu constater que sa main droite tenait une large enveloppe. Contenait-elle une série de papiers parmi lesquels le certificat médical indiquant une indisponibilité de 45 jours ? "Je suis en train d’engager la procédure judiciaire", confie Philippe Boney. Même s’il reconnaît que : "ça ne dépend pas de moi. J’ai une famille professionnelle et mes proches parents. Ce sont ces deux entités qui auront le dernier mot. Même si mon avis ne sera pas contraire ce qu’elles auront décidé."
Par ailleurs, afin d’aplanir toutes les divergences entre les Lions indomptables et la presse sportive, le ministre des Sports et de l’Education Physique, Augustin Edjoa avait décidé de tenir une réunion entre les deux parties, hier après-midi, lundi 2 juin 2008 dans la salle de conférence de son département ministériel. Non sans avoir diffusé un communiqué de presse appelant à l’apaisement. Dimanche après-midi, au cours de la rencontre internationale de football féminin opposant le Cameroun au Nigeria, la nouvelle a circulé comme une traînée de poudre : la rencontre de lundi n’aura plus lieu.
Les journalistes ont pensé qu’il s’agissait d’une blague de mauvais goût. Ce qui n’était pourtant pas le cas, puisque le communiqué d’Augustin Edjoa, diffusé hier, mentionnait que la rencontre est renvoyée à une date ultérieure, en attendant les conclusions des enquêtes commandées au Général Roland Mambou Deffo et à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il est question de faire la lumière sur tout ce qui s’est exactement passé dans l’après-midi du vendredi 30 mai 2008, au Hilton Hotel, après le boycott de la conférence de presse de la sélection nationale par les journalistes. L’Officier supérieur de l’armée est le président de la commission sécurité de la Fécafoot et officier sécurité de la Fédération internationale (Fifa) pour le Cameroun.
De source digne de foi, la rencontre d’hier après-midi ne serait plus déroulée pour éviter un nouveau clash entre les journalistes et les joueurs. Ces derniers ont indiqué qu’ils devaient profiter de ces assises pour donner les noms des hommes de médias auxquels ils ont fait des cadeaux, à travers notamment l’achat de maisons et de véhicules. Tandis que les journalistes ont menacé de dévoiler les vrais âges des footballeurs. Par conséquent, le report à une date ultérieure a été préféré. La rencontre pourrait avoir lieu après le match du 21 juin 2008 contrer la Tanzanie, pour ne pas déstabiliser la sélection nationale qui quitte le Cameroun jeudi prochain pour l’Ile Maurice puis la Tanzanie, afin d’y jouer les 2ème et 3ème journées des éliminatoires couplées Can/Mondial 2010, respectivement les 8 et 14 juin 2008.
Source: Quotidien Mutations
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