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Le poète Fernando d'Almeida enseigne la littérature québécoise au Cameroun
(08/10/2008)
Le poète camerounais Fernando d'Almeida est invité au Festival international de la poésie de Trois-Rivières. Son plus récent recueil, «Parages du langage», vient d'être publié aux Écrits des Forges.
Par Marie-Josée Montminy
Le poète Fernando d'Almeida
Le poète Fernando d'Almeida
M. d'Almeida fait partie de la liste d'invités qui incarnent le volet international du rendez-vous trifluvien. Mais ce qui rend encore plus riche sa rencontre et la perspective qu'il apporte, c'est que dans son Afrique natale, il présente les poètes québécois et analyse leur oeuvre. À la limite, il pourrait aussi nous les présenter, nous parler de notre propre littérature à travers le filtre de son identité africaine.



C'est d'ailleurs la question de l'identité qui a attiré M. d'Almeida vers les écrivains québécois. Le poète est né au Bénin d'un père béninois et d'une mère camerounaise.


«Cette appartenance à deux pays est fondamentale pour moi», commence celui qui descend aussi d'un aïeul portugais, esclave affranchi retourné en Afrique avec le nom de son ancien maître.

Fernando d'Almeida a étudié au Bénin et en France avant d'entreprendre des études supérieures à Paris. Il détient un doctorat en lettres de la Sorbonne.

«D'abord pour ma propre curiosité j'ai beaucoup lu, j'ai découvert les autres littératures. Et dans mon cursus universitaire, j'ai choisi d'étudier la littérature québécoise», raconte-t-il. «Le Québec a un problème d'identité, de recherche identitaire, de quête de lieu. Et moi, je suis un homme de transplantation, de deux cultures. Je suis un être à la recherche de soi, ce qui me rapproche du Québec», poursuit l'auteur qui a d'abord découvert Gaston Miron dans une anthologie.

Il a tout de suite été séduit par le ton, «par cet accent à la recherche d'une patrie, d'une terre, et qui ne veut pas être dilué dans la vastitude».

Il a également approfondi sa connaissance de la littérature québécoise avec Gatien Lapointe, Jacques Brault et les essayistes. «La révolution tranquille a permis une forte éclosion», remarque le Camerounais.




Le poète

Fernando d'Almeida est venu au Québec pour la première fois en 1991. Et c'était au Festival international de la poésie de Trois-Rivières. Il raconte avec une tendre nostalgie l'incrédulité de sa mère qui s'étonnait qu'il soit invité à titre de poète et non de professeur. «Les Blancs te paient un billet d'avion pour que tu ailles lire des poèmes au Canada?», se surprenait-elle.

M. d'Almeida a commencé à écrire de la prose en 1966, mais c'est en 1970 qu'il a cédé à l'élan poétique en découvrant l'oeuvre de Saint-John Perse, Prix Nobel de la littérature en 1960. «Je suis resté dans la poésie. Le roman était plus facile pour moi et la poésie plus difficile, mais je voulais faire front à cette difficulté», relate l'auteur de plus d'une dizaine de recueils.

«Si j'étais ici et que j'avais les structures, je publierais cinq livres chaque année», évalue-t-il. Son dernier recueil a été édité aux Écrits des Forges sous la direction de Gaston Bellemare, à qui il est dédié.

De l'identité à l'érotisme

Fernando d'Almeida a encore à coeur le thème de l'identité, de la terre. Mais ses poèmes parlent aussi de la vie, de l'amour et de la mort. Il a écrit L'absente en traversant le deuil de son épouse, décédée du cancer du sein en 2001.

«J'ai douté que je puisse dire quelque chose de beau à une autre femme. Mais finalement j'ai rencontré quelqu'un qui m'a permis de sortir de cet enfermement, de revivre un autre amour après une perte douloureuse», décrit l'auteur qui consacre maintenant une partie de sa création au «concept poérotique». «Cette manière d'écrire est nouvelle. Je brise des tabous en utilisant le vocabulaire érotique», dit-il.

«Il ne faut pas voir la femme que de l'extérieur. Il faut la prendre comme une totalité. C'est grâce à la femme que nous venons au monde. Tout ce qui fait d'elle une femme doit être magnifié, sublimé», conclut celui qui participe à une foule d'activités dans le cadre du FIPTR.


Source : Cyberpresse.ca


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