Une campagne de dépistage organisée à Yaoundé.
En effet, il est organisé au sein de ce centre hospitalier la troisième édition de la campagne de dépistage des cancers. Elle s’est ouverte le 16 février 2009 au quartier Melen. Entre huit heures et seize heures, hommes, femmes, jeunes ou adultes se font dépister. “ Pour se faire consulter, chaque patient débourse uniquement 1000 Fcfa pour l’enregistrement. Et la consultation est gratuite ”, explique Joëlle Nana Djeutcha, assistante technique de la campagne. “ La guérison n’a pas de prix. Je vous assure que ce montant de 1000Fcfa est inférieur à ce qu’on me demandait ailleurs. Voilà la raison de ma présence ici ”, se réjouit Bénédicte Ngah, patiente.
“ Cette campagne concerne les cancers du sein, du col de l’utérus, de la prostate, de la peau et de l’anus. Celui du sein est le plus dangereux et le plus redoutable. Nous essayons de les dépister quand il est encore temps ”, explique le Professeur Beltus Ivo Bejanga, chirurgien cancérologue et spécialiste en maladie du sein. Et d’ajouter : “ Si je découvre un cancer comme celui du sein, je le soigne. Parce que c’est ma spécialité. Si c’est un autre type de cancer, j’oriente mes patients vers des médecins spécialistes ”. Au début de la campagne, les femmes sont venues toutes seules pour la consultation. Mais, “ je leur ai demandé de faire venir leur époux aussi. Dieu merci, le conseil a été suivi. Ils ont été tous dépistés. La consultation des hommes reposait beaucoup plus sur le cancer de la peau et de la prostate ”.
Pr Ivo reconnaît par ailleurs que cette année, la campagne de dépistage a été l’une des plus courues. “ Les jeunes garçons et filles se sont joints à l’initiative en se faisant aussi dépister. Pour ce qui est des résultats de cette campagne, les patients peuvent les retirer au sein de la Fondation à partir de cette semaine ”, conclut-il. Pr. Beltus Ivo Benjanga et les membres de la Fondation cancer et maladie du sein ont déjà eu, dans le cadre de cette même campagne, à sillonner certaines régions du pays comme le Nord-ouest et l’Ouest pour mener cette action “ humanitaire ” gratuite pour les patients, même si elle ne “ bénéficie d’aucune subvention ”.
Source: Le Messager
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