Le thème retenu pour l’édition 2009 de la journée mondiale des réfugiés est « de vrais besoins pour des personnes bien réelles ». A l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé ce 18 Juin, des personnalités de haut rang sont venues communier avec ces personnes déplacées.
Il s’agissait de Mme Aïda Haïlé Miriam, la nouvelle représentante du HCR au Cameroun, M. Eyébé Ayissi le Ministre des Relations Extérieures, Mme Bakang Mbock la Ministre des affaires sociales ainsi que d’autres membres du gouvernement et du corps diplomatique.
Quelques pas de danse effectués par les réfugiés
Les réfugiés par la voix de leur porte-parole remercient le Cameroun pour son accueil et souhaitent voir leurs besoins essentiels tels que la sécurité, la santé et l’éducation être au centre des préoccupations de la communauté internationale.
La communauté Rwandaise particulièrement se dit inquiète par rapport à la difficulté qu’elle a à obtenir les documents délivrés par le HCR et accordant le statut de réfugiés cela, malgré la bienveillance des autorités camerounaises.
Henri Donald Mutarambirwa, un réfugié Rwandais au Cameroun dit par exemple: «Nous souhaiterions actuellement que le Cameroun puisse mettre en effectivité le projet de la détermination du statut de réfugié parce qu’il nous est toujours difficile de comprendre que le Cameroun accepte de nous donner une terre d’accueil et que finalement ce soit le Haut Commissariat qui lui, a la dernière décision. Pour ceux qui n’ont pas de papier je vous assure c’est pénible ».
De la succession de discours qui ont eu lieu ce jour, on peut globalement retenir que les réfugiés s’engagent à privilégier le dialogue, le respect mutuel et à entretenir un climat de confiance avec les autorités camerounaises. La représentante du HCR, Miriam Aïda Haïlé pour sa part a loué l’hospitalité camerounaise.
Elle ajoute que « les réfugiés sont des personnes avec des besoins réels comme vous et moi, des personnes qui ont été déracinées de force de chez elles». Quant au Ministre des Relations Extérieures M. Henri Eyébé Ayissi, il a affirmé que le Cameroun fonde sa politique en matière de réfugiés sur l’accueil des personnes à la recherche d’une protection, l’hospitalité, l’assistance, le respect des instruments juridiques et le retour libre et consenti des réfugiés dans leur pays.
Ainsi, « le Cameroun ne ménagera aucun effort pour que les personnes déplacées et réfugiées trouvent une dignité et une nouvelle vie ». A la suite des discours, les participants ont pu admirer le savoir-faire des réfugiés : il s’agissait aussi bien des pas de danse que des peintures ou encore des arts ménagers.
Au Cameroun, on dénombre 85.253 réfugiés officiellement enregistrés et 3500 demandeurs d’asile. A ce chiffre s’ajoutent des centaines de réfugiés non enregistrés, ceux des camps de réfugiés du Nord, de l’Adamaoua et des zones rurales. Ces réfugiés sont de 14 nationalités différentes parmi lesquelles des rwandais, tchadiens, burundais, congolais, libériens, centrafricains et soudanais.
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