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Filière Maïs : La Conac enquête chez Jean Nkuete
(23/01/2009)
Le ministre de l'Agriculture a dû répondre mardi aux questions de la mission d'investigation sur les détournements dans son ministère.
Par Jean Baptiste Ketchateng
Jean Nkuete est dans le collimateur de la justice quant à sa gestion des subventions accordées dans l'illégalité.
Jean Nkuete est dans le collimateur de la justice quant à sa gestion des subventions accordées dans l'illégalité.
La première fois, indique une source proche de la mission d'enquête commise pour tirer au clair l'affaire des détournements présumés des subventions aux cultivateurs de maïs au ministère de l'Agriculture et du développement rural, " Cela n'a pas pu se faire, le ministre ayant refusé de recevoir les enquêteurs. " Paul Tessa, le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) aurait alors actionné les leviers du pouvoir à travers le sérail gouvernemental afin de rappeler au ministre Nkuete le pouvoir dont est investi l'organisme créé le 11 mars 2006 pour lutter contre les prévaricateurs notamment. Forts de cela, mardi 20 janvier dernier, les enquêteurs de la Commission nationale anti-corruption se sont rendus au ministère de l'Agriculture et ont rencontré le ministre Jean Nkueté en son cabinet.

Des sources à la mission d'enquête indiquent que l'entrevue a été cordiale, l'ancien ministre Jérôme Emilien Abondo tenant à faire comprendre à Jean Nkuete l'importance du travail prescrit et qui a déjà permis de relever quelques " irrégularités " dans la distribution des subventions aux maïsiculteurs. A la cellule de communication du ministère que Mutations a joint au téléphone, il n'y a par contre pas " d'informations à ce sujet ". Tout juste reconnaît-on que les enquêteurs de la Conac sont bien passés par là vendredi et lundi derniers. Pour autant, une source officielle à la Conac a indiqué que " Le ministre de l'Agriculture a bien rencontré les émissaires de la Conac et les faits vérifiés comme les reproches inexacts déjà constatés sur le terrain étaient au cœur de la discussion. " D'ailleurs, la nécessité de vérifier sereinement chacun des faits a poussé la mission d'enquête à faire proroger le délai d'achèvement de ses travaux qui ont dû se poursuivre en janvier.

Enquête

Depuis que l'enquête de la Conac a commencé le 26 décembre 2008, les enquêteurs se sont rendus dans diverses localités de l'Ouest, du Littoral, du Sud-Ouest, du Centre et du Sud. Partout, indique un enquêteur sous le couvert de l'anonymat, le souci de démêler l'écheveau des accusations portées contre les fonctionnaires du Minader comme l'avait demandé le président de la Conac à la suite d'une marche de paysans organisée par l'Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) a été confronté aux dysfonctionnements et aux réticences. Mais la Conac promet une communication publique sur ce travail qui constitue son premier grand ouvrage construit sous le regard du public.

Tout est en effet parti dans cette affaire d'une dénonciation publique par l'Acdic du détournement de quelque 1,2 milliard de Fcfa de subventions aux cultivateurs de maïs ; ainsi que d'une soixantaine de tracteurs offerts par l'Inde en vue de préparer une coopération agricole avec le Cameroun. Le 10 décembre 2008, alors qu'ils tentaient de manifester leur mécontentement à ce sujet, des paysans avaient été violemment dispersés par la police qui avait fait deux blessés graves ainsi qu'une dizaine d'arrestations.

Le procès des interpellés pour manifestation illégale qui débute ce matin devant le tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif devait se dérouler en présence de José Bové, le syndicaliste paysan bien connu en France qui venait apporter son soutien aux accusés. Mais à l'aéroport de Yaoundé où il espérait obtenir un visa sur place comme en 2006 lorsqu'il est venu dénoncer les importations de poulets congelés au Cameroun, il a été refoulé. Hier soir à Nsimalen, bien que ses amis, dont Bernard Njonga, l'un des accusés, souhaitaient obtenir des autorités qu'il débarque à Douala, il est reparti en fumant sa pipe et en grommelant. " C'est une manière de couper le lien de solidarité entre les hommes qui se battent contre le système économique mondial qui écrase les plus faibles ", a lâché M. Bové avant de remonter dans l'avion d'Air France qui l'a transporté depuis Paris et par lequel il devrait rentrer chez lui.



Source: Quotidien Mutations


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