SAMUEL ETO'O, quelles sont vos premières
impressions ?
S.E. : Tout se passe très bien. Je remercie les supporters pour l'accueil
chaleureux qu'ils m'ont réservé. J'espère leur rendre tout ça sur le terrain. Je
vais m'entraîner dur pour ça et je vais essayer de gagner le plus de titres
possible pour leur offrir le bonheur qu'ils méritent.
Pensez-vous pouvoir vous adapter
facilement après 13 années passées en Espagne?
S.E. : Quand vous arrivez dans un nouvel endroit, un nouveau club, vous devez
toujours vous adapter à beaucoup de nouvelles choses. C'est vrai que j'ai joué
en Espagne durant de très longues années, mais j'ai aussi disputé beaucoup de
matches internationaux. Puis je suis un citoyen du monde depuis que j'ai quitté
mon pays, le Cameroun.
Il y a eu beaucoup de problèmes de racisme
dans le football italien ces dernières années. Cela ne vous inquiète pas?
S.E. : Tout ce que je peux dire, c'est que je suis fier d'être une personne de
couleur. Le racisme est avant tout un problème d'éducation. Chacun doit s'en
occuper, à commencer par les politiques. Mais s'il y a des problèmes, j'en
parlerai, vous pouvez en être sûrs.
Est-il difficile pour vous de tourner la
page, après cinq saisons au Barça et 13 en Espagne?
S.E. : C'est vrai que j'ai passé des moments magnifiques en Espagne. J'aimerai
en profiter pour remercier toutes les personnes avec qui j'ai travaillé pendant
toutes ces années et qui m'ont permis d'être là où je suis aujourd'hui. Je veux
aussi dire un dernier au revoir à mes anciens coéquipiers du Barça. Je crois que
je quitte Barcelone la tête haute. Maintenant, je crois que chaque équipe doit
écrire sa propre histoire et je veux écrire celle de l'Inter.
Pensez-vous pouvoir faire oublier
facilement Zlatan
Ibrahimovic ?
S.E : Ibra est un grand joueur, mais je suis Samuel Eto'o, et je ne veux pas
être comparé à qui que ce soit. Je ne veux pas qu'on fasse de parallèles entre
lui et moi. Mon passé et mon palmarès parlent pour moi. Il me semble que tout ce
que j'ai gagné jusqu'ici dans ma carrière a contribué à donner à mon nom toute
sa valeur. Mais je souhaite évidemment bonne chance à Ibra pour la suite.
Beaucoup de stars ont quitté l'Italie pour
l'Espagne, à l'image d'Ibrahimovic ou Kaka. Ne pensez-vous pas que la Serie A va
être un ton en-dessous de la Liga cette saison?
S.E. : Non, je ne crois pas que le niveau de la Serie A soit plus faible
qu'avant. Il y a de très grands joueurs en Italie. C'est vrai que Kaka et Ibra
sont partis, mais il reste de très grands champions ici et je suis convaincu
d'avoir fait le bon choix. Je suis venu parce que c'est un championnat très
compétitif. Les grands joueurs viennent jouer là où ils sont persuadés de
pouvoir gagner. C'est mon cas ici à l'Inter.
Contrairement à Barcelone, l'Inter a du
mal à briller en Ligue des champions. Est-ce votre objectif principal ici?
S.E. : Vous savez, avec le Barça, nous avons gagné la Ligue des champions mais
après plusieurs années de déceptions. Ça ne se fait pas comme ça. A l'Inter, je
trouve un peu la même situation qu'à mon arrivée à Barcelone par rapport à la
Ligue des champions. Si nous parvenons à remporter ce trophée, nous deviendrons
des légendes du club et personne ne pourra nous oublier. Les fans seront
hystériques, comme à Barcelone ! Ce ne sera pas facile, mais je ferai tout pour
atteindre cet objectif. En tout cas, c'est une motivation supplémentaire.
Il y a quelques années, vous aviez
critiqué le style de jeu de Chelsea,
dont l'entraineur était Jose
Mourinho...
S.E. : Non, je n'ai jamais dit une chose pareille. Je n'ai jamais dit que je
n'aimais pas son style de jeu. On a voulu interpréter mes propos. Des propos
qui, en plus, avaient été tenus après un match très chaud et très tendu entre
Barcelone et Chelsea. Je suis très heureux et fier de jouer pour Jose Mourinho.
Cela fait plusieurs saisons que j'aurais pu le rejoindre, mais ça ne s'était pas
fait. Je veux lui rendre la confiance qu'il a placée en moi.
Serez-vous prêt à jouer le 8 août face à
la Lazio pour la Super Coupe d'Italie?
S.E. : J'aimerais beaucoup être sur le terrain contre la Lazio. Mais c'est à
Jose Mourinho de décider à quel moment je dois être lancé dans le grand bain.
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