Ebolowa : Des policiers accusés de torture et séquestration
(28/04/2009)
Cameroun: Une plainte a été déposée contre deux agents du Gmi au tribunal de première instance.
Par Guy Roger Mvondo (Quotidien Mutations)
L'inspecteur de police Mbenko'o et le gardien de la paix major Ambassa ont été convoqués il y a quelques jours au service du contrôle de la police pour une audience au sujet d'une plainte déposée contre eux par Guy Didier Fam. Cet homme d'une quarantaine d'années accuse les deux policiers d'avoir abusé de leur autorité en portant atteinte à son intégrité physique et même morale. Selon les termes de la plainte adressée au procureur de la République près le tribunal de première instance d'Ebolowa, les accusés auraient séquestré et torturé le plaignant lors d'une garde à vue dont il a été l'objet le 28 novembre 2008. Il avait été interpellé pour une affaire de téléphone portable appartenant à son épouse. Un désagréable quiproquo avec sa dulcinée l'avait en effet poussé à bousiller son portable sous le coup de l'énervement. Alors qu'il s'apprêtait à remplacer l'appareil, il reçoit une convocation signée du gardien de la paix Ambassa qui l'invite à se présenter au Gmi n°8 muni de ses pièces officielles.
Arrivé au commissariat, il aurait été copieusement tabassé par le chef de poste l'inspecteur Mbenko'o. Dans la même plainte, la victime déclare avoir reçu quatre coups de poings sur la bouche et de nombreux coups aux chevilles. L'agression, d'après M. Zam, s'est produite en présence de son épouse, son fils de six ans, sa belle-soeur et des autres policiers qui observaient la scène en spectateur. Il n'aurait dû son salut qu'à l'arrivée sur les lieux du premier adjoint du commissaire M. Zoa qui a pu le sortir des griffes de son bourreau. Ainsi, le lendemain, il se rend à l'hôpital où un certificat médical d'une incapacité de 17 jours lui est délivré. Il décide alors de porter plainte à la police des polices. Il adresse par la suite une lettre au délégué général à la Sûreté nationale. Les deux initiatives étant restées lettres mortes, il dépose enfin une plainte au tribunal de première instance d'Ebolowa. C'est à la suite de cette plainte qu'il sera finalement convoqué au contrôle de police pour une audience avec les policiers mis en cause.
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