Le Cameroun est humilié par la Croatie, 0 à 4. Le match est quasiment terminé, le Cameroun fait un ultime essai infructueux. Il n'y aura pas but. C'est alors qu'on voit Assou-Ekotto et Benjamin Moukandjo s'expliquer verbalement. Les gestes du second sont vifs et explicites, et le premier qui n'apprécie pas envoie un coup de tête à son coéquipier.
Pierre Webo doit venir séparer les deux joueurs. Le capitaine Samuel Eto'o n'arrivera pas à calmer la furie d'Assou-Ekotto qui fonce aux vestiaires et se coupe complètement de ses coéquipiers. En plus des mauvaises performances camerounaises, l'histoire a fait le tour des médias.
Interrogé par l'Equipe, l'ancien joueur de Lens a donné sa version des faits, mettant tout sur le compte de la frustration de la défaite et a fait son mea culpa. Pour lui, tout est arrangé avec Benjamin Moukandjo.
L’histoire remonte au match contre le Mexique. Moukandjo se retrouve de mon côté. Il essaie de dribbler deux adversaires et perd le ballon. Je lui dis alors qu’il aurait dû me le donner. Il me répond : « Oui, c’est vrai, t’as raison ». On a clos le sujet à table, en rigolant un bon coup. La même situation s’est reproduite contre la Croatie. L’erreur ne me dérange pas. Ca arrive à tout le monde. Mais quand je lui fais la réflexion, sans lui parler mal, il me rétorque « Oh, lâche moi... » Cette phrase a mis le feu aux poudres. Je n’ai pas toléré sa réaction, il y avait tellement de frustration.
Je passe pour un con. On était menés 0-4. Je n’ai pas su contrôler mes nerfs. Le lendemain matin, devant le pot de Nutella, on s’est serré la main. Ce sont des choses qui arrivent dans une équipe qui ne fonctionne pas bien. Je n’ai pas réfléchi. Ca ne se fait pas. Il y a des millions de personnes qui regardent le match, des gamins...
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