Comme on pouvait s’y attendre, le chef de l’état a soumis un projet de loi visant à prolonger de six mois le mandat des députés camerounais, impliquant donc un report des élections législatives visant à permettre la mise en place dans les temps du fichier électoral biométrique.
Un projet de loi qui devrait être adopté, d’une part grâce à la grande majorité du RDPC à l’Assemblée – 152 députés sur 180 sièges au total ¬-, mais aussi d’autre par le consensus de la classe politique sur la nécessité de reporter l’élection et sur la pertinence de la refonte des listes électorales.
D’autre part, aucune opposition légale ne peut être invoquée puisque d’après l’article 15 de la constitution camerounaise, « Le président de la République peut, après consultant du président du conseil constitutionnel et des bureaux de l’Assemblée nationale et du sénat, demander à l’assemblée nationale de décider par une loi, de proroger ou d’abréger son mandat. »
Ce changement de programme, contrairement à l’accoutumée, a été bien accueilli par l’opposition : « Il faut normalement du temps pour parfaire le processus électoral qui est en marche, mais ce temps ne doit pas être définitivement long », a déclaré Richard Tondo, secrétaire général du Manidem, qui a tout de même rappelé que la loi permettait de prolonger tout au plus d’un an le mandat des députés.
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