Un projet pour connaître les chiffres de la production du riz en Afrique
Un projet visant à connaître les chiffres réels de la production du riz en
Afrique subsaharienne vient d’être lancé. Ce projet dénommé « Renforcement de la
disponibilité et de l'accès aux statistiques rizicoles en Afrique subsaharienne
» a une durée d’un an. Il vise à collecter des statistiques sur la production du
riz au Cameroun, à les disséminer auprès des chercheurs et à harmoniser les
méthodologies de collecte de données sur le riz. Le projet contribuera également
à « savoir qui fait quoi dans le riz, où le produit-on, comment et en quelle
quantité, quelles sont les besoins que les uns et les autres peuvent avoir pour
améliorer leur activité », explique Simon Zock le directeur dudit projet. Il
ajoute qu’ « il y a inadéquation entre la production nationale et les besoins
nationaux. La recherche doit trouver les voies et moyens pour aider les
producteurs nationaux à améliorer la production ».
Le riz est l’un des aliments les plus consommés par le ménages camerounais.
Toutefois, la demande est supérieure à la production locale. Les besoins en
consommation étant plus élevés que la production locale, l’approvisionnement du
marché intérieur est largement tributaire des importations mais aussi des
fluctuations des cours des matières premières. Les chiffres les plus récents de
l’institut national de la statistique indiquent que le Cameroun importe en
moyenne 450.000 tonnes de riz par an. En 2007 par exemple, le Cameroun a importé
environ 470 974 tonnes de riz pour une valeur de 87 milliards Fcfa. Dans le même
temps, la production locale s’élevait à 70.000 tonnes. Cette dépendance
vis-à-vis de l’importation semble expliquer le prix de plus en plus élevé du riz
sur le marché camerounais, transformant cet aliment de grande consommation en un
produit de luxe.
Le riz blanc thaïlandais est le plus répandu sur le marché camerounais en ce
moment. Il se présente sous la forme du riz brisé à 25%, à 5% et entier. Le
kilogramme de riz blanc thaïlandais brisé à 5% revient à 420 Fcfa. Il s’agit ici
d’un riz d’une qualité moyenne. Le riz de très bonne qualité, couramment appelé
« riz parfumé », est vendu à 1000 Fcfa le kilogramme. Il serait intéressant
qu’au delà de la collecte des statistiques sur la production de riz, des mesures
soient prises en vue d’améliorer l’offre locale en riz.
|