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Cameroun : Un Français poursuivi pour proxénétisme
(29/01/2010)
Maurice Kalt, sexagénaire français, a été déféré hier au parquet du tribunal de première instance à Bonanjo.
Par Mutations (Eugène Dipanda)
Depuis le début de la semaine, il fait des allers et venues entre le bureau du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo, et une des cellules de la Légion de gendarmerie du Littoral. Les enquêteurs cherchent manifestement à rassembler l’ensemble des pièces du puzzle, avant de décider de la suite à donner à la procédure judiciaire entamée depuis peu.

Le nommé Maurice Kalt, sexagénaire d’origine française, n’est cependant pas le seul suspect dans l’affaire. A titre conservatoire, Leticia Boussar Yia, sa jeune copine d’une vingtaine d’année, est elle aussi gardée à vue en compagnie de sa maman, Mme Ongbeko Valentine.

Avec les deux témoins du Français, cela fait donc cinq personnes en tout, qui doivent apporter des éclairages sur les soupçons de «proxénétisme, déclarations mensongères, abus de faiblesses, corruption de la jeunesse, détournement des mineurs et menaces sous condition», qui pèsent sur Maurice Kalt.

L’affaire découle d’une vieille relation qu’entretiennent le Français et la jeune Leticia depuis février 2008. A en croire cette dernière, c’est à cette période qu’elle rencontre en effet Maurice Kalt via www.affection.fr, un site de rencontre sur Internet. A l’époque élève en classe de seconde dans un lycée de Douala, Leticia affirme avoir été contrainte par son amant virtuel d’abandonner ses études.

«Pour la préparer psychologiquement au calvaire qu’il s’apprêtait à lui faire subir, il l’a envoyé à Yaoundé rencontrer une certaine Viviane demeurant à Odza, auprès de qui elle devait apprendre les techniques de partouze et autres techniques sexuelles avec usage de gadgets…», lit-on sur la plainte déposée à la Légion de gendarmerie du Littoral.




Interpellée, la nommée Viviane nie en bloc toutes les allégations de Leticia, qu’elle avoue ne pas connaître. Cette dernière, elle, affirme avoir reçu d’importantes sommes d’argent, des cadeaux et autres promesses diverses. «Je n’avais jamais touché plus de dix mille francs Cfa avant. Lorsqu’il m’a remis quatre vingt mille la première fois, j’étais vraiment impressionnée…», confie-t-elle, naïvement. Avant de poursuivre que son initiation auprès de Viviane aura duré environ un mois. Arrivé au Cameroun courant avril 2008, Maurice Kalt aurait donc trouvé sur place un «produit prêt à l’emploi». «Il m’a fait faire l’amour plusieurs fois en groupe de quatre ou cinq personnes, avec des pénis artificiels et d’autres types d’objets à usage sexuel. En plus, il s’amusait à filmer toutes les scènes…», raconte la jeune fille au reporter de Mutations venu lui rendre visite dans sa cellule mercredi dernier.

Faux, rétorquent les avocats de Maurice Kalt. Selon eux, leur client était bel et bien le fiancé de Leticia et bien connu de la famille de cette dernière, «qui a cautionnée cette relation apparemment juteuse». «Notre client s’est malheureusement fait rouler dans la farine, en se faisant extorquer d’énormes sommes d’argent. Nous en avons la preuve ! Et c’est lorsque la petite Leticia s’est sentie menacée par la procédure judiciaire enclenchée contre elle qu’elle a, elle aussi, introduit une plainte contre Maurice Kalt…», soutient un avocat du Français.

Lequel affirme que l’ambassade de France au Cameroun est déjà saisie de ce dossier. Issue d’une famille modeste, la jeune Leticia avait bénéficié d’un appartement chic au quartier Bonapriso (Douala) «pour la séparer de sa famille», et dont Maurice Kalt payait régulièrement le loyer même depuis la France. «Il m’a surtout dit que les photos qu’il me prenait étaient très bien vendues. Mais j’ai eu très peur en imaginant ce que je pourrais devenir là-bas. Comme je résistais à sa demande, il m’a envoyé de l’argent, beaucoup d’argent, à travers le compte bancaire de ma mère, à qui j’avais fini par avouer ma relation. Lorsque j’ai reçu cet argent, plus de 70 millions Fcfa, j’ai acheté une maison au quartier Kotto (Douala). C’est à ce moment qu’il a piqué une crise…», raconte la jeune fille.

Source : Mutations


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