Le géant français du pétrole, Total, va céder sa filiale réservée à l'exploration-production au Cameroun à Perenco, une société indépendante française.
« La société Perenco avec laquelle cet accord vient d'être finalisé est déjà opératrice au Cameroun et partenaire de longue date de la SNH. Elle a démontré ses compétences dans l'optimisation de la production de champs matures, le développement de nouvelles réserves au large de Kribi et travaille sur un projet de mise en valeur du gaz. Forte de cette expérience, elle pourra poursuivre avec succès la coopération exemplaire que Total a développée avec la SNH depuis des décennies. Les synergies entre ses opérations d'exploration-production au Cameroun et celles de Total E&P Cameroun, lui permettront d'optimiser l'outil industriel et d'inscrire son activité dans le long terme. L'offre de Perenco est respectueuse des engagements pris par notre Groupe vis-à-vis de notre personnel et des Autorités », a déclaré Jacques Marraud des Grottes, directeur Afrique.
Le montant de cette transaction n'a pas été communiqué, même si Total a déclaré que la filiale générait environ 0.3% de sa production totale, soit 40 000 barils par jour et 8000 barils par jour en quote-part.
Perenco héritera donc des 75% de parts détenus par Total dans Total E&P Cameroun, 20% étant détenus par la SNH – Société Nationale des Hydrocarbures – et le reste par le groupe Paris Orléans-Groupe Rotschild.
Total reste néanmoins présent au Cameroun, notamment dans le raffinage et la distribution : « Présent également dans le raffinage et la distribution, Total entend rester un acteur de l'industrie pétrolière au Cameroun et poursuivre ses activités dans le raffinage et la distribution de produits pétroliers dans le pays » ; avec près de 20% de parts dans la Sonara – Société Nationale de Raffinage –,18% dans la SCDP – Société Camerounais de Dépôts Pétroliers – et près de 160 stations service – près de la moitié des parts de marché –, Total reste en effet un acteur majeur au Cameroun.
A l'échelle africaine, la production s'établisait en 2009 à près d'un tiers de la production totale avec près de 750 000 barils en quote-part par jour.
|
