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Cameroun : Paul Biya et Amadou Ali font le point
(12/05/2008)
Le chef de l’Etat a reçu en audience jeudi pendant plus de trois heures le vice-Premier minitre, ministre de la Justice.
Par Junior Binyam
Amadou Ali
Amadou Ali

Le fait était assez singulier pour ne pas attirer l’attention des proches collaborateurs du chef de l’Etat qui, depuis le mois de décembre dernier, contrairement à ses usages vit entre Yaoundé et son village et ne s’est pas autorisé un de ces brefs séjours privés qui sont un peu sa marque de fabrique. D’aucuns y voient d’ailleurs toute l’importance et l’urgence qu’il y a dans les questions du moment et qui sont relatives à la vie chère et à la lutte contre la corruption.

Jeudi dernier, la tenue du locataire d’Etoudi, costume sombre, chemise sombre, cravate d’une teinte similaire avait déjà quelque chose d’inédit et de funeste. Sa mine, tout aussi austère, en rajoutait au tableau. Mais l’élément le plus détonnant a été cette longue audience accordée à un ministre et qui tranche résolument avec les habitudes du président de la République qui ne rate plus occasion de réaffirmer sa détermination à éradiquer cette corruption qui a gangrené son quart de siècle à la magistrature suprême.

De sources concordantes, jeudi dernier dans l’après-midi et ce pendant plus de trois heures et demi, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Amadou Ali, dont le costume avait épousé les tons de celui de son hôte, a eu un tête à tête avec le chef de l’Etat. Au menu des échanges, le point des affaires en cours et qui sont relatives à la moralisation de la vie publique et la réinstauration du sens du bien commun. La dernière affaire en date, au moment de l’entretien de jeudi dernier, était entrain de s’accélérer avec l’audition à Douala par le juge d’instruction de l’ancien directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), Zacchaeus Forjindam. Ce dernier est d’ailleurs écroué à la prison centrale de New Bell à Douala depuis jeudi soir. Mais, entre Paul Biya et Amadou Ali, il a surtout été question de la suite à donner à ce qui, indubitablement, est une vaste "opération mains propres". Le président de la République aurait réaffirmé à son interlocuteur sa détermination à faire le ménage en réitérant que, personne ne bénéficiera de sa protection. Le maître de céans, dont les mises en garde à ces fossoyeurs de la fortune publique avaient fini par apparaître comme des rengaines rédhibitoires, parce que pas suivies d’effets, aurait invité le garde des sceaux à instruire sans exclusive tous les dossiers en instance au niveau de la chancellerie.




Du remaniement dans l'air

Allusion à peine voilée à certaines personnes considérées comme sociologiquement proches, "ses frères du village" comme les désignent l’homme de la rue. Puisqu’il est prêté au ministre de la Justice, véritable maître d’œuvre de l’Opération Epervier, la mission de vouloir décimer toutes les élites de la même aire socioculturelle que le chef de l’Etat à même de l’accompagner dans les objectifs qu’il s’est fixé pour le Cameroun.

Les options réitérées au ministre de la Justice sont en somme des réponses à l’hebdomadaire Jeune Afrique qui s’interrogeait à la Une de son édition du 4 au 10 mai : "Corruption. Jusqu’où ira Biya ?". En sous-titre, on pouvait lire, "l’opération mains propres s’accélère. Nul n’est à l’abri, et surtout pas les barons du régime". En effet, l’article signé de François Soudan connaîtra très probablement des suites dans les jours qui viennent à travers une interview de Paul Biya qui, selon nos informations, a échangé avec le directeur de la Rédaction de Jeune Afrique le week-end dernier à Yaoundé (lire article ici-bas).

Il faut relever que dans le cadre de l’affaire Albatros, du nom de l’avion présidentiel qui avait étalé toutes ses lacunes dès son vol inaugural avec à bord son illustre passager, le Premier ministre Ephraïm Inoni a effectivement reçu les enquêteurs de la sous direction des enquêtes économiques de la police judiciaire. Avant lui, Jean-Marie Atangana Mebara (le 25 avril), ancien secrétaire général de la présidence de la République et Yves-Michel Fotso (le 30 avril) s’étaient déjà rendus dans les locaux de la police judiciaire à Yaoundé.
Depuis février 2006, parmi les grosses légumes prises dans les serres de l’épervier on recense cinq anciens directeurs généraux (Ondo Ndong, Belinga, Edou, Siyam, Forjindam) et quatre anciens membres du gouvernement (Siyam, Abah Abah, Olanguena et Abono).



Source : Mutations




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