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Cameroun, mauvais payeur
(04/02/2009)
Selon le dernier rapport de la Coface, les perspectives économiques et politiques du Cameroun sont de nature à détériorer sensiblement le comportement de paiement.
Par Léopold Chendjou (Quotidien Mutations)
Le Cameroun est nu pays où il ne fait pas bon de faire ses affaires.
Le Cameroun est nu pays où il ne fait pas bon de faire ses affaires.
Dans sa notation par pays, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) a décerné la note C au Cameroun. Cette note mesure le niveau moyen de risque d’impayé à court terme présenté par les entreprises d’un pays, fort de son environnement socio-économique favorable aux investissements. Selon la Coface, “ les perspectives économiques et politiques très incertaines et un environnement des affaires comportant de nombreuses lacunes sont de nature à détériorer sensiblement le comportement de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée ”.

Présentant les perspectives d’évolution de l’économie camerounaise, la Coface est tout aussi pessimiste. Elle prédit un ralentissement de la croissance de l’économie camerounaise en 2009 sous l’influence de la chute du prix et de la demande de pétrole. Exportations et investissements seront les plus touchés par cette évolution négative. “ Les exportations, qui représentent le quart du Pib et dont 35 % sont constitués de pétrole et 5 % de cacao, vont reculer sous l’effet de la diminution des prix et de la demande mondiale de produits de base. Les destinations principales (Espagne, Italie, France) vont en effet connaître un recul de leurs activités. Dans ces conditions, le solde courant va redevenir négatif. Les investissements, pourtant nécessaires dans l’agriculture, les infrastructures ainsi que dans la production d’énergie, pâtiront à la fois de la circonspection des investisseurs étrangers et de la diminution des recettes publiques dont le quart provient du pétrole.

Election présidentielle

Présentant les points faibles du Cameroun, la Coface fait état d’un environnement des affaires défavorable qui pénalise le développement du secteur privé formel, qui fait face à une forte concurrence de l’économie parallèle. La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur fait aussi observer que la question de la succession du président Biya reste ouverte à moyen terme, et que la perspective de l’élection de 2011 renforce les risques de déstabilisation du Cameroun. Ce rapport de la Coface arrive au moment où le Conseil français des investisseurs en Afrique a, dans un document, classé le Cameroun dans la liste des pays africains où le harcèlement fiscal est le plus important. Ces plaintes des divers investisseurs étrangers méritent une attention soutenue des pouvoirs publics, au moment où le Cameroun comme bon nombre de pays semble guetté par une récession économique d’une ampleur bien inquiétante.

Méthode Coface

Les notes attribuées par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur aux pays audités sont A1, A2, A3, B, C, D. A1 représente un pays dans lequel l’environnement des affaires est très satisfaisant. Les bilans des entreprises sont (en général) fiables et disponibles. Le recouvrement de créances est efficace. Les institutions sont de qualité. L’environnement des affaires est favorable pour les entreprises. Dans les pays notés A2, l’environnement des affaires est satisfaisant. Les bilans des entreprises, quand ils sont disponibles, sont fiables. Le recouvrement de créances fonctionne convenablement. Les institutions sont globalement performantes. Les entreprises évoluent dans un cadre relativement stable mais perfectible. Les Etats notés B sont ceux dans lesquels l’environnement des affaires est moyen. La fiabilité et la disponibilité des bilans d’entreprise sont très variables. Le recouvrement de créances est parfois difficile. Les institutions présentent certaines fragilités. Les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant.

C’est un facteur de risques à prendre en compte pour les transactions interentreprises. Les pays notés C, comme le Cameroun, se caractérisent par un environnement des affaires difficile. Les bilans des entreprises sont souvent indisponibles et peu fiables. Le recouvrement de créances est aléatoire. Les institutions présentent de nombreuses insuffisances. Les entreprises évoluent dans un cadre difficile. Toute chose qui constitue un risque important pour les transactions interentreprises. Vu sous cet angle l’on conclut que le Cameroun est avant-dernier de la classe.

Bon à savoir, la note Coface a pour objet d’évaluer la qualité globale de l’environnement des affaires dans un pays. Elle mesure plus précisément si les comptes des entreprises sont fiables et disponibles, si le système juridique assure une protection équitable et efficace des créanciers et si l’environnement institutionnel et réglementaire est favorable aux transactions interentreprises.



Source: Le Messager


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