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Cameroun : Le boum des classes préparatoires privées
(17/03/2010)
Au Cameroun, l’Etat n’a pas encore institué de classes préparatoires pour l’accès aux grandes écoles mais des opérateurs privés comblent ce déficit en créant des écoles préparatoires non reconnues.
Par Redaction Bonaberi.com (Anne Mireille Nzouankeu)

Jean Mendouga, âgé de 17 ans, est élève en classe de Terminale et se prépare à passer le concours d’entrée à la Faculté de médecine et de sciences biomédicales (Fmsb) de l’université de Yaoundé I.

Avec l’accord de ses parents, il décide de suivre des cours de préparation. « J’ai dans mon entourage, plusieurs personnes qui ont passé des concours après avoir suivi ces cours. C’est pour mettre toutes les chances de mon côté et réviser certaines notions de base que je m’y inscris », explique-t-il.

Rareté de l’emploi
Dans un contexte de rareté de l’emploi, les grandes écoles nationales sont prisées. Dans la plupart d’entre elles, les étudiants qui y sortent sont systématiquement intégrés dans la fonction publique camerounaise. C’est le cas de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) ou de l’Ecole normale supérieure (Ens).

Alors, le nombre d’écoles préparatoires est sans cesse croissant. « Nous n’avons pas de statistiques sur ces écoles car aucune d’elle n’est agréée. Pour nous, elles sont plus des groupes de soutien scolaire que des écoles préparatoires », explique-t-on à la sous direction des examens du ministère de l’Enseignement supérieur.



Pierre Bayémi, l’un des responsables du « Groupe de la réussite », soutient le contraire. « Nous avons une existence légale en tant qu’association. Nous disposons d’un récépissé de déclaration délivré par la préfecture de Yaoundé, conformément aux lois en vigueur au Cameroun », affirme-t-il. S’agissant des enseignements prodigués, il ajoute « chaque grande école publie les grands thèmes sur lesquels les candidats seront évalués. Nous révisons ces notions avec eux, nous traitons les sujets des sessions précédentes et nous préparons ces candidats à affronter la phase orale des examens ».

Certaines réserves
Pour ce qui est des enseignants, Maurice Mebenga, l’un des promoteurs de l’association « Le succès » explique : « Les personnes qui forment nos candidats sont des enseignants de ces grandes écoles et des étudiants qui ont eux-mêmes eu à passer ces concours ». Des réserves sont toutefois émises.

« L’année dernière, je me suis retrouvé dans la même salle de classe qu’un de mes enseignants. J’ai par la même occasion appris qu’il essayait de passer ce concours pour la quatrième fois », raconte par exemple Evariste Simo, un candidat malheureux au concours d’accès à l’ « Institut des Relations Internationales du Cameroun ».


De plus, ces écoles de préparations n’ont pas de siège. On retrouve les responsables desdites écoles aux abords des trottoirs qui jouxtent l’université de Yaoundé I.

Assis sous des parasols, ils distribuent des prospectus et procèdent à l’enregistrement des candidats. Les cours de préparation sont prodigués en début de soirée et les week-ends, dans les salles de classe des écoles primaires publiques.

Un problème de législation
A la question de savoir pourquoi ces grandes écoles ne créent pas leurs propres classes préparatoires, Mol Nang, Inspecteur académique au Ministère de l’Enseignement supérieur explique : « Chaque école est placée sous la tutelle d’un ministère précis. L’Ecole nationale supérieure des travaux publics par exemple est placée sous la tutelle du ministère des Travaux publics. C’est à la tutelle de décider de créer son école préparatoire si elle en trouve la nécessité ».

A la cellule juridique du ministère de l’Enseignement supérieur, on ajoute « qu’il pourrait aussi s’agir d’un problème législatif. Les textes qui créent ces écoles ne prévoient pas qu’on commence par une école préparatoire avant d’intégrer l’école proprement dite comme c’est le cas en occident ».



Les écoles étant autonomes, les coûts et la durée de la formation ne sont pas harmonisés. Toutefois, la moyenne tourne autour de 30.000 Fcfa par mois pendant trois mois.

Cette somme est accessible à la classe sociale moyenne dans laquelle le salaire peut aller de 160.000 à 500.000 Fcfa selon qu’on travaille dans la fonction publique, dans une entreprise privée ou parapublique.

Toutefois, il n’y a pas de sélection pour suivre ces classes préparatoires. On y retrouve des enfants de toutes les catégories sociales et même des candidats de la diaspora qui préparent leur retour au Cameroun.


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