Esther Dang, ancienne membre du RDPC qui a démissionné en début 2010, a annoncé cette semaine son intention de participer aux prochaines élections présidentielles au Cameroun qui auront lieu en Octobre.
Celle qui avait signifié dans sa lettre de démission des divergences graves, s’estimant persécutée au sein du parti pour ses opinions et son refus de participer à des pratiques « douteuses » concernant la cession de titres de la Cimencam entre autres, marque définitivement son écart avec le parti et le président en exercice, Paul Biya.
Brillante économiste formée entre 1966 et 1969 à la Faculté de Droit et Sciences Économiques de Yaoundé, elle a continué à la Faculté de Droit et Sciences Économiques de Grenoble où elle a obtenu en 1971 son diplôme d’études supérieures de Sciences économiques, avant d’obtenir une thèse ès sciences économiques à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
Un parcours de choix donc marqué par un intérêt appuyé pour le développement des pays du tiers-monde et particulièrement pour le Cameroun, avec la publication de « Contribution du Transcamerounais au développement du Cameroun » - mémoire de fin de cycle à Yaoundé -, « Le Paradoxe de la croissance et du sous-développement » - mémoire de fin de cycle à Grenoble – et « Planification et Financement des Investissements au Cameroun : 1960-1970, essais d'analyse », - sujet de thèse.
Sur son parcours professionnel, elle a notamment travaillé à la Banque Mondiale et à la Société Nationale d’Investissement. C’est donc un ex-poids lourd du RDPC qui se positionne aujourd’hui en tant qu’adversaire de Paul Biya pour les très attendues élections d’Octobre, qui incarne bien une certaine grogne à l’encontre du parti au pouvoir, même en son sein.
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