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Cameroun : Des journalistes battus par la police et la gendarmerie
(04/05/2010)
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, ils tentaient de faire un sit in devant les services du Premier ministre, puis d’y lire le mémorandum de la presse adressé au gouvernement.
Par Redaction Bonaberi.com

Hier 3 mai 2010, des journalistes camerounais ont été battus à Yaoundé par la police et la gendarmerie. Ils étaient réunis à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, pour honorer la mémoire du journaliste Bibi Ngota, décédé au petit matin du 22 avril 2010 à la prison centrale de Nkondengui, et pour lire le mémorandum adressé au gouvernement.

D’après le programme des manifestations publié par l’Union des journalistes du Cameroun (Ujc), la manifestation devait consister en un « sit in » d’une heure des journalistes, devant les services du Premier ministre. De 9h30 à 10h, les journalistes devaient se rassembler devant la primature. Dès 10h, le « sit in » devait commencer par une minute de silence à la mémoire de Bibi Ngota.



A 10h45 était prévue la lecture du mémorandum adressé au gouvernement tandis que la fin de la manifestation pacifique était prévue pour 11h. Sur le terrain, les journalistes n’ont pas pu accéder à la devanture du premier ministère qui était encerclé par la police et la gendarmerie. Les journalistes présents qui étaient près d’une centaine se sont réunis sur un terrain vague en face de la primature.

La police et la gendarmerie ont ensuite rejoint le groupe de journalistes là où ils se trouvaient pour les empêcher de traverser la rue. C’est au cours de la tentative de traversée, qu’il y a eu des échanges de coups entre journalistes et forces de l’ordre.

Plusieurs journalistes des quotidiens Le Jour et Mutations ont été battus ; Polycarpe Essomba, correspondant Rfi à Douala s’en est sorti avec la chemise déchirée.

Polycarpe Essomba, correspondant RFI a vu ses vêtements abimés après la manifestation
Polycarpe Essomba, correspondant RFI a vu ses vêtements abimés après la manifestation
C’est finalement sur ce terrain vague que le « sit in » a eu lieu sous l’œil vigilant de la police et de la gendarmerie. S’agissant du mémorandum, les journalistes posent l’ensemble des problèmes de la presse et parlent du statut du journaliste au Cameroun.

D'après le mémorandum, la liberté de la presse qui est pourtant garantie par décret est soumis à la "tolérance administrative", une notion floue pouvant être interprété à la discrétion des pouvoirs en place.

Les journalistes déplorent le statut du Cameroun où l'on peut encore emprisonner un journaliste ou fermer des chaines télévision ou de radio assez facilement.

Parmi les demandes figurent la révision des textes de loi pour apporter un statut clair au journaliste, la dépénalisation des délits de presse, la protection des sources d'information et la création d'un poste de porte parole à la présidence.

Voir la manifestation en images


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