ertains journaux internationaux et camerounais se sont récemment fait l'écho d'un article paru dans un journal coréen annonçant que le plus grand gisement de diamant du monde avait été découvert dans ce pays, en particulier dans la zone de Mobilong, dans la région de l'Est.
Une information "relativsée" par le ministre des Mines, Badel Ndanga Ndinga.
La société C&K Mining, bénéficiaire d'un permis d'exploration dans cette zone depuis 2007 a en effet annoncé cette importante nouvelle pour l'économie du Cameroun.
Néanmoins, relativise le ministre, il ne s'agit pas d'exploitation mais d'exploration. Une différence de taille ... Si l'exploitation devra être autorisée par un décret du président de la République, la phase d'exploration actuelle se fait entièrement aux frais de l'entreprise coréenne, avec les aléas liés à l'exploration.
D’après Korean Times, un journal coréen basé à Séoul, une équipe de géologues dirigés par le professeur Kim Won-Sa un éminent scientiste de Chungnam University a découvert des réserves diamantifère dans les petites localités de Mobilong et Limokoali non loin de Yokadouma à l’est du pays estimées à 736 millions de carats, 5 fois la production annuelle mondiale pour une valeur de près de 500 milliards de cfa.
Selon le même journal, l’exploitation de ce minerai démarrerait cette année même la production de 6 000 000 de carats via C&K Mining, un joint-venture entre le Cameroun et la Corée. Une opération qui devrait permettre de créer 4000 emplois.
Contrairement à certaines informations parues dans la presse, lesquelles indiquent qu'un accord de partage de ces richesses a déjà été signé entre Camerounais et Coréens, lequel accord attribuerait seulement 20% des retombées de la manne diamantifère au Cameroun, le ministre Ndanga Ndinga affirme néanmoins que l'exploitation de ces gisements de diamant n'est pas encore à l'ordre du jour.
"Un seul permis d'exploitation minière a été délivré au Cameroun à ce jour. C'est celui de Geovic Cameroun, qui va exploiter le nickel et le cobalt à Lomié", insiste le ministre.
Rappelons également que le Cameroun n'a pas encore adhéré au Processus de Kimberley, préalable théoriquement incontournable pour toute exploitation licite du diamant dans le monde. Ce dernier vise à assurer la traçabilité des diamants, afin d'empêcher - autant que faire se peut - que les revenus tirés de l'exploitation de ces pierres ne servent à financer des conflits.
Source : Le Blog Finance
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