La Toyota Carina II de couleur grise immatriculée CE 7529 Q est irrécupérable. Le bilan humain est lourd. Trois hommes, trois femmes et deux bébés sont morts sur le coup. Tous déposés à la morgue de l'hôpital de district de Sangmelima où le seul «miraculé» touché au visage reçoit des soins.
Une nuit calme s'est ainsi terminée par une tragédie dans les eaux tranquilles de la rivière Afamba qui traverse la ville. Le scénario macabre s'écrit entre 22h30 et 23h dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier au niveau du pont de l'Afamba. De retour d'un deuil, le patron de Samuel N., chauffeur, lui ordonne de garer le véhicule et d'être d'attaque pour reprendre la route en direction de Yaoundé le lendemain. Mais avant de s'exécuter, ce dernier s'autorise une virée. Il associe le prénommé Serge E., l'unique rescapé de cet accident, et d'autres proches à la partie-détente. L'accident survient alors que le véhicule se rend vers une station-service, située vers le quartier Akon.
Dans son lit d'hôpital, Serge E. se souvient que le conducteur a été ébloui par les phares d'une moto. Samuel N., le chauffeur, a alors tenté de maîtriser la voiture, en perte de contrôle et embarquée dans une course folle. Peine perdue. Le véhicule fait un double tonneau après avoir violemment percuté, le talus du trottoir, brise la barrière de sécurité du pont et atterrit dans l'eau. Resté, conscient, Serge E. peut appeler au secours.
Les passants accourent. Deux dames sont sorties de la carcasse, en vie, mais elles décèdent très vite. Les sapeurs-pompiers vont entrer en action par la suite. L'intervention du sous-préfet, Damien Owono, présent sur les lieux, permettra de libérer l'épave des eaux de l'Afamba. Activement recherché, le corps d'un des bébés, une fille de quatre mois est finalement retrouvé vendredi.
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