Deido Boy, court métrage animé camerounais

« Ouais mon piment ! Sors lui ton dernier secret, il a déjà compris, non il faut qu’il comprenne  !», vous avez certainement déjà entendu ces paroles. Il s'agit d'un court métrage animé intitulé "Deido Boy", qui met en scène un jeune camerounais habitant le quartier Deido à Douala, et qui fait ce qu'il ne faut jamais faire, c'est-à-dire "mettre sont doigt entre l'écorce et l'arbre". Bonaberi.com est allé à la rencontre du concepteur de "Deido Boy" ; il s’appelle Menga Désiré, et il a accepté de nous consacrer un peu de temps.

Bonjour Désiré, premièrement merci d’avoir accepté de répondre à nos questions, alors peux-tu te présenter aux bérinautes ?

Je suis Désiré Menga, Jeune camerounais de 32 ans. Je travaille actuellement pour une entreprise dont le métier est la prévoyance sociale. Accessoirement j’essaie de mener à bien des projets personnels notamment dans le domaine de la création multimédia.

Peux tu nous rappeler ton parcours scolaire ?

Mon parcours est un peu chaotique. Après l’obtention d’un probatoire A4, j’ai obtenu un baccalauréat série D, et me suis par la suite inscrit à l’Université de Yaoundé 2 et poursuivi des études de biochimie pendant trois ans. Puis a commencé mon aventure à l’université Catholique d’Afrique centrale où j’ai obtenu un diplôme en gestion. Et pendant ce temps, j'ai développé une attirance pour le graphisme, avec mon partenaire Guy-Roland Ella. Nous nous sommes offert un ordinateur qui nous a aidés à nous former en quelque sorte de façon autodidacte.

Parlons de « Deido Boy », je voudrais d’abord te féliciter pour l’initiative, et surtout pour l’originalité, mais comment quelqu’un qui a ton parcours se retrouve à faire de la conception graphique ou des dessins animés ?

L’initiative du projet « deido boy » est à mettre à l’actif de M. Guy-Roland ELLA. Avant ça nous avions déjà fait des tests d’animations (Spots publicitaires, vidéogrammes…), et ce dessin animé qui est je tiens à le préciser inédit au Cameroun est la concrétisation logique tout le travail abattu en amont.

Peux-tu nous donner la genèse du projet ?

Nous voulions tout simplement mettre en scène de petites histoires urbaines. La plate-forme était parfaite. Le faire en vidéo tout simplement allait laisser au consommateur un arrière goût de déjà-vu.

As-tu rencontré des obstacles dans cette initiative ?

Les obstacles sont les mêmes que ceux rencontrés par tous les jeunes qui ont envie de faire bouger les choses : il faut trouver un écho c'est-à-dire la bonne personne, celle qui croit en toi pour te motiver. Il se pose surtout le problème de financement. Pour le cas qui nous intéresse, le dessin animé est un véritable gouffre à budget. L’expertise est maîtrisée mais…

Comme on souvent, « on ne peut attacher un fagot de bois avec une seule main » ; j’imagine que tu as des partenaires, qui sont-ils, quelles sont vos rapports, et pourquoi eux et pas d’autres ?

Nous fonctionnons actuellement en équipe réduite. La réalisation et le pilotage du projet sont entre les mains de Guy-roland. Je me concentre sur les scenarii et les dialogues, ainsi que les voix. Je suis d’ailleurs la voix du personnage principal « Mola ». Nous travaillons avec un talentueux dessinateur. En réalité pour que les épisodes soient livrés à temps il faudrait multiplier cet effectif par 3 ou 4.

Comment arrives-tu à concilier ton emploi actuel et ta passion pour tout ce qui est gestion du temps de travail, et des impératifs de ton cahier de charge professionnel?

Ce n’est pas très difficile actuellement parce que je vis une période de relative accalmie. J'ai bien peur que ce ne soit calme qui précède l’orage. Nous avons confiance car nous sommes en négociation avec des partenaires et ça promet. L’année prochaine peut être celle de la concrétisation.

Comment est réalisé ce type de dessins animés ?

Je peux juste vous dire que c’est laborieux. Nous ne sommes pas plus de cinq à intervenir dans le projet et nous devons tous intervenir à toutes les étapes. Même faire les commerciaux. Faire un dessin animé c’est compliqué. Cela demande de l’abnégation. Il n y a pas de place pour l’imposture. Les étapes sont interminables. La préparation est laborieuse. Nous utilisons encore les moyens à autre portée pour un résultat que nous voulons soigné.

A part le pilote qui est disponible sur Internet, existe-t-il d'autres épisodes ?

C’est effectivement un pilote que tout le monde a pu voir. Nous avons bénéficié d’une promo gratuite par le biais de la transmission bluetooth des téléphones portables et internet. Ce pilote est devenu un tel phénomène que nous avons du mal à réaliser. Maintenant nous attendons les retombées.

Nous arrivons au terme de notre entretien, le mot de la fin ?

J’invite qui peut nous soutenir comme vous à ne pas hésiter. Bonaberi.com est une idée géniale. C’est site que je visite quotidiennement. Je cris que c’est une bonne plate-forme pour se faire connaître tant le net devient familier à beaucoup de personnes.

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