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A-t-on tué des otages à Bakassi?
(06/11/2008)
Le Bakassi freedom fighters (Bff) aurait ôté à la vie à une de leurs victimes. Le Messager n’a pas pu confirmer cette information largement diffusée par plusieurs médias hier.
Par Honoré Foimoukom et Edouard Tamba
Le gouvernement camerounais s'illustre dans son incapacité à fournis des informations fiables au sujet de l'otage qui aurait été tué
Le gouvernement camerounais s'illustre dans son incapacité à fournis des informations fiables au sujet de l'otage qui aurait été tué
Les ravisseurs de dix membres de l’équipage du navire Bourbon Sagitta au large de Douala dans la nuit du 30 au 31 octobre dernier auraient-ils changé de stratégie ? Seraient-ils revenus sur leur décision de ne tuer aucun des otages qu’ils gardent dans une de leurs bases secrètes, en ôtant la vie à une de leurs victimes. La révélation, en tout cas, a été faite hier, mercredi 5 novembre, par plusieurs médias internationaux dont Bbc, France 24, les agences de presse Apa, Afp... Notre confrère français L’Express (en ligne) va plus loin en dévoilant, dans une dépêche publiée hier, que cet otage “ a été tué lors d'une tentative de libération menée par l'armée camerounaise. ” Ce confrère cite, comme source, le chef de la milice qui détient les captifs. Et précise par ailleurs que “ la nationalité de l'otage tué est encore inconnue. ” Il se pourrait, à en croire l’Apa, que l’otage tué serait un des six Français faisant partie des dix enlevés.

Le chef des rebelles, Ebi Dari qui commande le Conseil de défense et de sécurité du Delta du Niger, aurait donné des détails sur cet incident. “ J'ai reçu des informations de mes hommes qui disent avoir été attaqués par des soldats camerounais et durant cette attaque, les soldats ont tué un des otages ”, a déclaré Ebi Dari, cité par la dépêche de L’Express. L’agence de presse Apa révèle en plus qu’au cours de cette attaque, un militaire camerounais a été tué par les rebelles. L’Apa dit l’avoir appris de la société pétrolière Total pour qui le navire Bourbon Sagitta travaillait. Cependant, aucune confirmation n'a pu être obtenue de source indépendante.

Le gouvernement ne répond pas

Les officiels camerounais ne se sont pas encore prononcés. Joint au téléphone, la cellule de crise mise sur pied par le ministère de la Défense reste réservée. “ On est juste là pour recueillir les informations. Nous allons transmettre à notre hiérarchie ”, explique la voix au téléphone dans l’après-midi d’hier. Du côté de l’Ambassade de France à Yaoundé, l’information est prise avec des pincettes. “ Ce n’est pas vérifié ”, dit-on dans les services de l’attaché de presse. Le deuxième conseiller va dans le même sens. “ Nous avons lu cette dépêche de Reuters. Nous ne pouvons pas infirmer ou confirmer ”, dit-il. Et de poursuivre : “ Nous sommes à la recherche de l’information. Mais nous sommes incapables de dire si c’est vrai, ou si c’est faux ”.

Il en profite pour rappeler la méthode française dans ce type de situation. “ Vous connaissez notre attitude. Nous ne faisons pas de commentaires. C’est aussi pour préserver les chances des victimes. La discrétion s’impose ”, affirme-t-il. Le doute persiste. Il n’est donc pas exclu que les Bakassi freedom fighters (Bff) soient en train de manipuler l’opinion. Ou alors le contraire.

C’est depuis vendredi dernier que dix personnes sont otages aux environs de Bakassi, de ce groupe non encore clairement identifié. L’attaque, aurait indiqué à l’Apa un responsable de la communication de Total, a eu lieu dans l’une des multiples îles de cette zone de mangroves. L’armée camerounaise a dû battre en retraite devant la résistance opposée par les éléments de Niger Defense and Security Council (Ndsc), a affirmé au téléphone à l’Apa, son porte-parole Ebi Dari, qui a souligné que ses troupes “ étaient préparées à cette éventualité ”. “ Si le gouvernement camerounais pense qu'il peut s'entendre avec le Nigeria et libérer les otages par la force, il commet une très lourde erreur. Et le monde ne devrait pas s'étonner si tous les otages se faisaient tuer ”, a par la suite déclaré Ebi Dari, cité par L’Express. Informé de cette nouvelle tournure, Le Messager a tenté en vain de joindre ses multiples sources.

Préserver la vie des otages

Le Ndsc, qui fait partie de la galaxie des Bakassi freedom fighters (Bff), dit ne pas être un mouvement terroriste et exige l’ouverture de pourparlers avec les autorités camerounaises, sur des sujets qu’il se refuse à divulguer pour l’instant. Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, avait, dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, assuré que tout serait mis en œuvre pour préserver la vie des otages, mais aussi pour identifier leurs ravisseurs.
La France est aussi très embêtée par cette affaire.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et européennes, publié en ligne hier par l’Organisation de la presse africaine, précise : “ L’ensemble des services de l’Etat est pleinement mobilisé pour parvenir à une libération de toutes les personnes qui ont été capturées dans les conditions que vous savez dans la région de Bakassi. Le ministère des Affaires étrangères et européennes et notre ambassade à Yaoundé sont mobilisés et nous sommes en contact permanent avec les familles des otages, avec l’armateur, la société qui les emploie, et les autorités locales.


Source: Le Messager


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