Vendredi dernier, a pris fin votre mandat de Miss Cameroun. Quel bilan dressez-vous de cette année ?
Je garde d'excellents souvenirs. Je me souviens encore avec émotion de mes descentes sur le terrain, au sein des communautés jeunes. C'est toujours avec joie et sympathie qu'ils m'accueillaient parmi eux. C'était parfois impressionnant. Lors de mes visites dans les centres spécialisés comme Etoug-Ebé, et pendant les séances de sensibilisation des jeunes contre le Vih/Sida, j'ai pu me rendre compte des difficultés que la jeunesse camerounaise rencontre. Les jeunes se sentent souvent seuls, et ont besoin de quelqu'un qui sache les écouter et les comprendre. Cela a été une bonne expérience.
Au cours de votre mandat, la lutte contre le Vih/Sida en milieu jeune était l'un de vos devoirs. Pensez-vous que, à travers les visites que vous évoquez, vous avez pu faire reculer le fléau ?
Pour mesurer l'ampleur de mon action, il aurait fallu que je descende sur le terrain pour vérifier. Malheureusement, je ne l'ai pas fait. Beaucoup de portes me sont ouvertes. Je peux donc prétendre à la réalisation des projets de prise en charge des enfants de la rue. C'est un sujet qui me passionne, et j'ai déjà pu nouer des contacts du côté de la Maison des jeunes et culture (Mjc) et des foyers d'accueil à Douala. Parlant de Sida, je pense que, chez certains jeunes, mon action a été prometteuse étant donné que, à chacune de mes descentes, c'est avec beaucoup d'intérêt qu'ils m'écoutaient.
Désormais, vous ne portez plus la couronne de Miss mais restez tout de même membre du Comica. Eprouvez-vous des regrets ?
Non. Je n'éprouve aucun regret. C'est plutôt un grand soulagement qui m'habite en ce moment. Les deux années pendant lesquelles j'ai porté la couronne m'ont pesée, et je suis heureuse de voir quelqu'un d'autre prendre le relais.
En quoi ces années ont-elles été si rudes ?
Rien en particulier. A certains moments, on veut juste redevenir une simple fille qui n'a pas d'exigences trop fortes lorsqu'elle se retrouve avec des gens. Une fille qui veut mener une vie normale.
A quoi comptez-vous vous occuper désormais ?
Je vais tout simplement reprendre mes études où je les ai laissées. Je ressens un vide intellectuel qu'il me faut combler. Etant donné que je travaille désormais au Pmuc, je pense qu'il ne serait pas trop difficile de faire les deux. C'est-à-dire travailler et poursuivre mes études. De plus, je veux changer. Je veux que les gens mettent un peu de côté l'ancienne Miss Cameroun et ne voient en moi que Diane Ngo Mouaha. C'est-à-dire une personne ordinaire. Je veux montrer une autre image de moi, celle-là que l'on a ignorée jusque là.
Source: Quotidien Mutations
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