Vingt auto écoles ont été déclarées Hors-la-loi à Yaoundé.C'est le triste constat dressé par le comité ah hoc du ministère des transports.Les écoles ainsi incriminées travaillaient en toute clandestinité et ne respectaient pas la règlementation en vigueur, elles seront tout simplement fermées.
Le président du comité ad hoc de lutte contre les faux permis de conduire est formel. Les auto- écoles clandestines et celles ne respectant pas la réglementation en vigueur seront bientôt fermées. Hier matin, Jean Bernard Sindeu, inspecteur général au ministère des Transports dévoilait la stratégie du comité qu’il préside. L’objectif de cette instance , créée par le ministre des Transports, John Begheni Ndeh, est de lutter contre les faux permis, l’une des causes souterraines des accidents de circulation qui sèment émoi et consternation sur les axes routiers. Le retrait des agréments aux exploitants des auto-écoles proposé à l’appréciation de la hiérarchie découle d’un constat.
Les instituts de formation ne maîtrisent pas le contenu des programmes. Leurs locaux sont des "échoppes". Ils ne respectent aucune règle professionnelle. Les panneaux sont inadaptés. Une vingtaine d’auto-écoles opèrent dans l’illégalité totale. Sur la soixantaine d’instituts de formation recensés, une minorité respecte le cahier de charges. L’écrasante majorité des auto- écoles fonctionne avec une voiture légère, généralement une starlette, pour les cours pratiques. Tel est le tableau accablant dressé par le président du comité ad hoc. Jean Bernard Sindeu ne pointe pas seulement un doigt accusateur sur les auto écoles. Il dénonce également les défaillances de l’administration, qui décerne les autorisations de manière légère sans procéder à la vérification des capacités des instituts de formation. Certains services des transports sont coupables de laxisme, de corruption et de clientélisme dans la délivrance des permis. Les jurys des examens ne sont pas rigoureux. La formation des moniteurs à l’Ecole des Travaux publics est arrêtée depuis trois ans. Ceux qui sont en activité vont d’une auto- école à l’autre. L’idée d’ouvrir la formation aux privés est dans l’air au MINTRANS, indique-t-on.
Autre constat inquiétant dressé par le comité : les " élèves " des auto-écoles s’inscrivent déjà avec un permis dans la poche. " Pour un problème de conscience, ils cherchent ensuite à se former dans les instituts de formation ", affirme Jean Bernard Sindeu. En lançant la campagne contre les faux permis de conduire, le ministère des Transports cherche à attaquer le mal à sa racine. Après Yaoundé, le Comité entend descendre dans les autres provinces. Il est question d’avoir la photographie globale du phénomène pour pouvoir arrêter les mesures devant encadrer le fonctionnement des auto-écoles.
Source : Brice MBEZE, Cameroon Tribune
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